Comment articuler laïcité et pratiques religieuses au sein de l’hôpital public ?
Le fait religieux est de plus en plus présent dans la sphère publique. L’hôpital n’y échappe pas. Que ce soit dans les rapports entre patients et personnels hospitaliers, comme parmi les personnels entre eux.
Dans les établissements de soins, le fait religieux s’exprime à la fois dans la relation soignants/soignés et dans celle entre soignants. Ces derniers sont confrontés à la gestion des croyances et convictions religieuses exprimées par les patients, mais aussi à leur propre lien ou non à la religion, au respect de la laïcité et à l’obligation de neutralité des agents publics. Comment mieux informer l’ensemble des personnels hospitaliers sur les principes de laïcité à l’hôpital public, afin qu’ils puissent les respecter et les faire respecter. ?
Quant aux patients accueillis à temps complet dans un établissement public hospitalier, ils ont droit au respect de leurs croyances et peuvent se livrer à l’exercice de leur culte, mais quelles limites à la liberté religieuse du patient à l’hôpital ?
On recense de multiples exemples de situations qui viennent compliquer l’impératif de soins et auxquelles les soignants doivent faire face : patientes n’acceptant pas d’être examinées par un homme. Refus de recevoir des traitements antalgiques. Parents mettant en danger la vie de leur enfant en refusant une transfusion sanguine, acte indispensable à sa survie.
Comment aborder la question du consentement du patient pour pratiquer un acte médical. D’autant plus lorsque le pronostic vital est engagé ?
C’est autour de ces problématiques concrètes auxquelles les personnels sont quotidiennement confrontés que l’Union nationale des Mutuelles de la Santé propose d’engager la réflexion.