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Par Claire Conruyt
Le lycée Janson-de-Sailly à Paris. JEAN-PIERRE MULLER / AFP
ENTRETIEN – À Paris, dans le 16e arrondissement, le lycée Janson-de-Sailly figure parmi les meilleures prépas aux grandes écoles. Patrick Fournié, son proviseur, explique les raisons de ce succès.
LE FIGARO. - Combien de candidatures avez-vous reçu l’an dernier ?
Religions, laïcité, spiritualité, à retrouver dans la lettre de Jean-Marie Guénois.
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Patrick FOURNIÉ. - En 2021, nous avons reçu 34. 000 candidatures pour 672 places en première année. Le succès de nos classes préparatoires est lié à l’histoire et à la réputation bien installée de notre établissement qui, depuis de nombreuses décennies, a de beaux palmarès à son actif. C’est un beau lieu, installé dans le 16e arrondissement, où se côtoient plus de 1 200 étudiants. Cette année, nous allons dépasser les 1300. Ici, il y a une centaine de professeurs de haut niveau, tous agrégés et qui, pour la très grande majorité, sont également docteurs de l’université.
En 2021, nous avons reçu 34. 000 candidatures pour 672 places en première année
Patrick Fournié, proviseur du lycée Janson-de-Sailly
Comment sélectionnez-vous vos étudiants ?
Nous sommes à la recherche d’étudiants excellents au parcours équilibré et homogène. Les résultats scolaires entrent en jeu et doivent être très bons dans les disciplines importantes de la classe préparatoire demandée. Mais sont aussi pris en compte la position de l’élève dans la classe et le niveau de la classe : tout cela forme un premier classement qui sera affiné ensuite à la lecture des dossiers.
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Pour ceux qui sont en dessous de 12 de moyenne générale au lycée, il n’est pas utile d’étudier ces dossiers, on ne descend jamais jusque-là. Nous épluchons les dossiers une fois classés. À ce moment-là, les commentaires des professeurs sont observés à la loupe par nos enseignants. Il y a un travail de réflexion, les candidatures sont examinées par un regard humain.
Le lycée d’origine entre-t-il en jeu ?
Il peut entrer dans nos critères mais pas systématiquement, car il n’est pas aisé d’objectiver la valeur d’un lycée d’une part et d’autre part de traduire ces écarts dans un barème. Nous recrutons dans beaucoup d’établissements, surtout dans l’Ouest parisien et dans l’ensemble de la région Île-de-France. Environ 30 % de nos étudiants viennent de Paris intra-muros et un peu plus de 60 %, de la région Île-de-France.
Comment accéder à l’internat ?
D’abord, nous avons également un nombre non négligeable d’«internes-externés», c’est-à-dire des étudiants qui prennent leur petit-déjeuner, leur déjeuner et leur dîner sur place. Ils arrivent vers 7 h 30 et partent au plus tard à 23 heures, heure de fermeture du lycée. S’agissant de l’internat, nous avons au total 250 places. Pour l’intégrer, nous priorisons les critères sociaux (les boursiers, dont le nombre varie entre 6 et 8 % du total des élèves), l’éloignement, l’âge (nous avons beaucoup d’étudiants mineurs) et le dossier scolaire.
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