Ces dernières années, on a assisté à l’utilisation de concepts théologiques à des fins de justification d’effets de meurtres politiques.
Des aspirations nationalistes accompagnent des mouvements politico-religieux qui s’inscrivent plus généralement dans la dynamique des luttes des revendications identitaires.
Issus des milieux souvent racistes et homophobes, ces “messianistes” amorcent le politique et le réactualise en figure prophétique et sa mise en héroïsation.
Ainsi, on a vu la présence des émissaires « divins » ou des personnages qui, soudain, ont proclamé leur affiliation divine. Ces personnages ont exercé et/ou exercent une forte fascination chez des citoyens qui leur consacrent un éloge dithyrambique ou tyrannique.
Celui-ci introduit une rupture qui se veut radicale et exemplaire dans la démocratie.
Par mécanisme de ritualisation, ce dernier s’invite à ne plus être considéré comme « lointain »
Soudain, se manifeste chez lui l’ambivalence entre le désir profond du nationalisme d’une part et celui de retour vers l’obsession des origines, d’autre part. Leur fictionnalisation de l’histoire réelle des hommes et la croyance en l’avènement d’un monde autre fait de justice, de liberté et de bonheur qui entretiennent le principe d’espérance.
Cette « messianisation » du politique fait bien partie de la domination exercée dans des mouvements messianistes sur leurs envies de meurtres politiques sur fond des revendications identitaires.