Au-delà de dispositions précises problématiques, nous voulons souligner notre malaise devant un texte qui fait des citoyens croyants et pratiquants des citoyens à part, à surveiller. A l’opposé, nous considérons qu’ils sont une ressource humaine et spirituelle pour la vie commune de notre pays.
Nous nous interrogeons sur l’utilité réelle d’un tel dispositif puisqu’il existe déjà de nombreuses lois permettant de réprimer les propos et comportements haineux, racistes ou antirépublicains.
D’autre part, nous constatons que les idées extrémistes se propagent le plus souvent par les réseaux sociaux beaucoup plus que par les lieux de culte. Par conséquent, la lutte difficile à mener doit viser les auteurs de ces propos et les réseaux qui les diffusent plus que les lieux de culte.
Du fait de notre expérience, ici à Marseille, nous avons conscience de la complexité des situations auxquelles, pour notre part, nous essayons de faire face ensemble. C’est la raison pour laquelle nous tenons à exprimer ensemble notre inquiétude aux élus chargés d’examiner et de voter ce projet de loi.
Nous souhaitons aussi transmettre notre point de vue à nos communautés respectives pour contribuer à une réflexion et un débat que nous appelons de nos vœux.