Paris a appelé mercredi 25 août l’Algérie, qui a rompu la veille ses relations diplomatiques avec le Maroc, et son grand rival voisin à revenir à une logique de «dialogue» dans l’intérêt de la «stabilité» au Maghreb.
«La France reste naturellement attachée à l’approfondissement des liens et au dialogue entre les pays de la région, pour en consolider la stabilité et la prospérité», a déclaré le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. «L’Algérie et le Maroc sont deux pays amis et deux partenaires essentiels de la France», a-t-il également ajouté.
La France, ex-puissance coloniale, ménage en permanence ces deux partenaires clés, un jeu d’équilibre compliqué dans lequel elle se retrouve régulièrement accusée de parti pris.
L’Algérie a annoncé mardi la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc voisin, après des mois de tensions exacerbées entre ces deux pays du Maghreb aux relations traditionnellement difficiles, notamment sur l’épineux dossier du Sahara occidental. La normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël — en contrepartie d’une reconnaissance américaine de la «souveraineté» marocaine sur ce territoire — a avivé les tensions avec l’Algérie, soutien de la cause palestinienne.