Deux hommes de 17 et 18 ans, radicalisés, ont été interpellés à Mantes-la-Jolie et à Marseille mercredi. Présentés à un juge antiterroriste à Paris samedi, ils ont été mis en examen. L’un projetait de s’en prendre à des militaires à Lille, l’autre avait un projet d’attaque dans le sud de la France.
Deux jeunes hommes radicalisés, soupçonnés chacun de projets d’action violente, ont été interpellés cette semaine dans le cadre de deux enquêtes distinctes, révèle le journal Le Parisien. Une information que l’Agence France presse (AFP) a pu se faire confirmer de sources concordantes.
Les deux hommes ont été présentés ce samedi 13 mars à des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris et mis en examen pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle”, a indiqué samedi soir une source judiciaire à l’AFP. Ils ont tous deux été placés en détention provisoire.
Une action contre des militaires envisagée
D’après les informations recueillies par franceinfo, l’un des deux jeunes interpellés est un mineur de 17 ans. Domicilié à Avion dans le Pas-de-Calais, ce mineur a été arrêté mercredi par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) chez sa mère à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Cet adolescent, qui échangeait sur la messagerie Telegram, était étroitement surveillé par la DGSI. Il avait évoqué son intention de s’en prendre à des militaires, a indiqué une source proche du dossier. Il avait effectué des repérages sur le site militaire de la Citadelle de Lille où stationnent le 43e régiment d’infanterie et l’état-major et la garnison du corps de réaction rapide. Il avait par ailleurs effectué des recherches sur Internet afin de trouver d’autres cibles et avait entamé des démarches pour se procurer des armes. Son projet n’était pas abouti mais face à la menace, les forces de l’ordre ont procédé à un coup de filet préventif.
Un projet d’attaque dans le sud de la France
Dans une autre affaire, un jeune de 18 ans, a été arrêté à Marseille mercredi. Son interpellation par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) fait suite à une visite domiciliaire, d’instigation administrative, au cours de laquelle des documents de propagande terroriste ont été retrouvés. Selon une source proche du dossier, il avait pour projet de se rendre sur la zone irako-syrienne, avant de renoncer et de projeter à la place de commettre une action violente sur le territoire français. D’après les informations de franceinfo, il travaillait sur un projet d’attaque dans le sud de la France. Il échangeait avec des jihadistes.
Selon les informations de franceinfo, il s’agit des deux premiers projets d’attaque déjoués cette année.
Interrogée sur ces deux affaires sur franceinfo, Marlène Schiappa, ministre déléguée à la Citoyenneté pointe un “terrorisme d’atmosphère”, avec des jeunes qui “se radicalisent parfois sur leur téléphone en regardant des contenus sur les réseaux sociaux et décident seuls d’initiatives de passage à l’acte terroriste”.