Féru de débats et abonné aux polémiques, Jean Messiha était l’invité d’honneur de la quatrième “petite conférence” prévue le 2 juin, un concours d’éloquence de jeunes avocats. Il a été sèchement décommandé. Il réagit et regrette cet ostracisme.
Vous avez été invité à siéger ce 2 juin à la table du jury de « la petite conférence », concours d’éloquence destiné aux élèves de l’École de formation du barreau. En quoi consistait votre rôle ?
Jean Messiha. Maître Mourad Battikh avec lequel j’ai débattu dans l’émission TPMP sur C8 cette semaine m’a sollicité à la sortie du plateau pour présider le jury de la « petite conférence ». C’est le rôle dévolu à l’invité d’honneur. Maître Battikh a immédiatement placé cette invitation sous les auspices de la liberté d’expression, ayant invité des personnalités de tous les horizons politiques et professionnels.
Je suis intégralement républicain, Français, démocrate, ultra-tolérant et totalement humaniste
Avant de vous répondre sur le fond, il convient de rappeler que « la petite conférence » a déjà accueilli comme invité d’honneur des personnalités pour le moins sulfureuses comme Yassine Belattar ou Edwy Pleyel. Plus généralement, on ne demande à personne d’être d’accord avec toutes les idées. Inviter quelqu’un ne signifie pas cautionner son courant de pensée ou ses déclarations. Qualifier d’extrémiste un contradicteur uniquement parce qu’on n’est pas d’accord avec lui relève d’un subterfuge insultant et pour tout dire scandaleux.
Bien évidemment que je ne suis pas d’extrême-droite. Combattre une invasion, une colonisation de peuplement et défendre l’identité historique d’un peuple n’est pas être d’extrême-droite. D’autant que je n’appartiens pas initialement à ce peuple historique français. Si défendre les droits d’un peuple à rester ce qu’il est c’est être d’extrême-droite, alors tous ceux qui défendent les Canaques, les tribus amérindiennes, les Tibétains et tous les peuples non-blancs contre l’aliénation culturelle sont d’extrême-droite. La palme de la sottise revient, en l’espèce, à une avocate, Maître Julia Courvoisier pour ne pas la nommer, qui fut à la pointe du combat contre ma présence au motif, écrit-elle sur Twitter que « la maison des avocats est celle des droits de la défense de la tolérance et de l’humanisme ». Donc si on suit la logique de cette avocate des guillemets, au nom des droits de la défense de la tolérance et de l’humanisme… on coupe le sifflet à une personne, moi en l’occurrence, parce qu’on n’est pas d’accord avec elle. L’ironie du propos de Madame Courvoisier est tellement épaisse qu’on s’en étoufferait et il faudrait davantage qu’un verre de cognac du même nom pour en saisir la logique.
Je suis intégralement républicain, Français, démocrate, ultra-tolérant et totalement humaniste. Je suis profondément attaché aux institutions de la Vème République, à l’État de droit et à toutes les libertés publiques. Ce qui dérange profondément mes opposants, c’est que je combats la désintégration identitaire de la France par la colonisation de peuplement arabo-afro-musulmane. J’ai toujours affirmé mon plus profond respect pour tous les peuples et toutes leurs civilisations. Mais chez eux. Ici c’est la France : si des Français devenant minoritaires, comme le montrent les sondages, fantasment le « vivre-avec-tout-le-monde-venant-de-partout-et-restant-ici-de là bas » eh bien qu’ils aillent vivre leur brûlante démangeaison de métissage et de mélange dans les pays en question. L’avantage est qu’ils le feront à leurs frais au lieu d’imposer à la France de financer leurs penchants. Tout cela pour dire que j’ai été choqué par leur attitude. S’ils n’étaient pas d’accord avec moi, c’eût été une belle occasion de débattre. Au lieu de quoi, ils ont préféré déclarer forfait. Mais je voudrais ajouter quelque chose d’important. Celui qui m’a invité, maître Bouttikh, est un Français de la diversité avec qui je suis en désaccord sur tout. Et je lui sais gré de m’avoir invité. Je suis convaincu qu’il a dû céder à la pression nauséabonde d’une camarilla de gaucho-immigrationnistes, dont la majorité sont des « Blancs » terme qu’il est devenu d’usage d’utiliser.
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Est ce que vous avez été contacté depuis par l’un des organisateurs ? Avez-vous eu une explication concernant ce qui a motivé l’annulation de l’évènement ?
Absolument aucune nouvelle. Et c’est peut-être cela le pire du pire. Non seulement ces gens sont des sectaires odieux, mais ils n’ont de surcroît pas le courage de leur attitude. Personne n’a osé m’appeler pour s’excuser et me dire que finalement l’invitation ne tenait plus. Je l’ai appris sur Twitter au même moment que tous les autres. Mais là encore, les mêmes diront que c’est au nom de la bienveillance, de la tolérance et de l’humanisme !
Vous accusez les « islamo-gauchistes » d’être responsables de la décision des organisateurs (les 12 secrétaires de la conférence) de vous décommander. Selon vous, cette décision serait donc politique. N’est-ce pas plus simplement un rétropédalage destiné à « ne pas faire de vague » afin d’étouffer les contestations peu importe d’où elles viennent, par lâcheté ?
Non je crois qu’il y a une vraie idéologie derrière cette décision. Il y a le refus de parler ou de laisser parler ceux dont on rejette ou réprouve les idées. Car pour eux il y a les idées acceptables comme le droit à envahir la France, à violer ses frontières, à la voler, à l’insulter, à la « niquer », à attaquer son peuple et ses forces de l’ordre. Et puis il y a les idées inacceptables, celles qui consistent à s’opposer aux idées précédentes. Je laisse à vos lecteurs le soin d’apprécier qui est extrémiste dans tout cela…
Que vous évoque l’idée d’un élève avocat qui refuse catégoriquement d’échanger voire de débattre avec quelqu’un avec qui il n’est pas d‘accord ?
Il n’est pas compréhensible que des avocats, dont la nature même du métier est le contradictoire, refusent fanatiquement le contradictoire dans leur propre conférence ! Ce sont des Staliniens au petit pied. Dans un prétoire où ils ne risquent rien, si ce n’est le froncement de sourcils du Président, ils font des effets de manche et haussent le ton. Je voudrais bien les voir en face de racailles dans la rue ou même dans une émission avec des contradicteurs et un public hostiles. En me décommandant c’est en partie cela qu’ils ont cherché à éviter. Ce sont donc des lâches et des couards, en plus d’être des sectaires. À l’occasion de cette 4ème séance, deux sujets au choix ont été proposés aux candidats. « Doit-on marcher seul ? » « Faut-il modérer son propos ? » Ces sujets semblaient taillés pour vous. Le premier faisant effectivement référence à votre récente démission du Rassemblement National pour lancer votre propre mouvement, le second étant un clin d’œil à vos sorties médiatiques qui provoquent régulièrement buzz et bad-buzz sur les réseaux sociaux. Pensez-vous que ceux qui ont appelé à vous boycotter ont fait le rapprochement et saisi la pertinence du choix des organisateurs ? Si oui, comment expliquer qu’ils choisissent malgré tout de se priver d’un enseignement que leurs aînés ont jugé essentiel à leur formation ?
Je ne sais pas si ces sujets ont été choisis pour moi ou si c’est parce qu’ils ont été choisis qu’on a pensé à m’inviter. Toujours est-il qu’il y cette vieille formule qui dit : « être conforme ça forme des cons ». Ces gens sont si conformes. Moi pas. Dans la situation désastreuse dans laquelle se trouve notre pays, être conforme c’est participer à sa lente disparition. Je refuse catégoriquement le conformisme et encore plus à l’heure où l’essentiel, c’est-à-dire ce que nous sommes, est menacé. Du coup, la citation que je préfère quand même c’est celle-ci et elle est tellement d’actualité quand on voit qui occupe le poste de Garde des Sceaux : « ce qui est surprenant avec les jeunes cons c’est leur capacité à devenir des vieux cons ». Le seul reproche que je fais à cette citation c’est de ne pas respecter la parité homme-femme.
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Si l’annulation de l’événement est effectivement due à « la pression des islamo-gauchistes », qu’est-ce que cette politisation des élèves avocats qui ont appelé à vous boycotter dit de l’avenir de la défense ? Si à leurs yeux vous n’avez pas le droit comme tout autre citoyen à la liberté d’expression, pensez-vous qu’ils puissent accepter que vous soyez un justiciable comme un autre ?
Non, cela ne m’inquiète pas. Les avocats sont payés pour défendre et défendent qui les paient. Les gens qui n’ont pas voulu de moi à leur concours d’éloquence iront sans états d’âmes défendre avec fougue voleurs, fraudeurs, escrocs, agresseurs, violeurs, tueurs, tout en étant souvent absolument convaincus de leur culpabilité. Mais c’est très bien comme cela car c’est un fondement de notre démocratie. Et en plus parfois il y a des vrais innocents.
Les « islamo-gauchistes » sont réputés pour être de grands défenseurs des minorités ethniques, sexuelles et religieuses contre la domination et l’oppression « blantriarcales». En étant non-blanc, vous avez déjà fait la moitié du chemin. Pourquoi refusez-vous de « modérer vos propos » afin de gagner une audience auprès d’eux afin de ne plus « marcher seul »?
En France, nous sommes dans ce paradoxe à la fois extraordinaire et inquiétant où la seule minorité qui n’a aucun droit c’est… la majorité ! À titre personnel, je ne me suis jamais senti non-blanc. C’est sans doute car la France ne m’a jamais traité en non-blanc. Et c’est justement parce que la France des années 80 et 90 a donné sa chance à cet enfant d’Égypte au look méditerannéen et lui a permis de non seulement s’intégrer mais de devenir un Français à part entière, ce qui est donné à tous par l’envie et l’effort, que je combats sans répit toute la racaille. Quant à modérer mon propos, cela signifierait qu’il est excessif. Or, n’en déplaise à ces alburostres, c’est la réalité qui est excessive et non les mots qui la décrivent. Et pour se donner une chance de changer les choses, encore faut-il les nommer justement. Dire les choses ne suffit certes pas à les changer. Mais les taire c’est participer à leur détérioration.
Mais j’ai une confiance inébranlable dans le vrai peuple francais blanc ou non-blanc. Il finira par se dresser et faire politiquement la peau à tous les fourriers de la France et de la République.