Les rues de Sydney sont presque vides ce samedi, au début d’un confinement de deux semaines visant à contenir la progression du très contagieux variant Delta du Covid-19 dans la plus grande ville australienne. Le confinement, qui était déjà en vigueur depuis vendredi minuit dans quatre quartiers de la ville, commence à s’appliquer ce samedi à partir de 18h (9h à Paris) à l’ensemble de la métropole, a annoncé la Première ministre de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian.
Plus de 80 personnes ont été testées positives cette semaine, toutes en lien avec un chauffeur qui conduisait des équipages de compagnies aériennes de l’aéroport de Sydney jusqu’aux hôtels de quarantaine. Quelques cas ont également été enregistrés dans le Territoire du Nord, l’Etat de Victoria et celui du Queensland ces derniers jours. « Le variant Delta s’avère être un ennemi particulièrement redoutable », a déclaré de à la presse le ministre de la Santé de l’Etat, Brad Hazzard. « Quelles que soient les mesures défensives qui sont prises, le virus semble savoir comment contre-attaquer », a-t-il ajouté.
« La transmissibilité est au moins le double des variants précédents »
La découverte de ces nouveaux cas a constitué un choc pour la métropole la plus importante d’Australie avec plus de cinq millions d’habitants, où la vie était quasiment revenue à la normale. « Quand vous avez un variant aussi contagieux que le virus Delta, un confinement de trois jours ne marche pas », a expliqué Gladys Berejiklian, défendant la décision d’imposer un confinement de deux semaines. « La transmissibilité est au moins le double des variants précédents, nous devons donc nous préparer à un nombre potentiellement élevé de cas dans les jours qui viennent », a-t-elle ajouté.
Pendant deux semaines, les habitants ne pourront sortir que pour acheter les biens essentiels, obtenir des soins médicaux, faire de l’exercice, aller à l’école ou au travail s’ils ne peuvent pas travailler à domicile. Toute personne dans le pays qui s’est également rendue à Sydney depuis lundi doit aussi s’isoler pendant quatorze jours.
La « bulle aérienne » avec la Nouvelle-Zélande suspendue
La Nouvelle-Zélande a de son côté suspendu ce samedi pour trois jours la « bulle aérienne » permettant les vols sans quarantaine avec l’Australie. Le ministre néo-zélandais en charge de la lutte contre le Covid-19, Chris Hipkins, a déclaré que cette suspension donnerait aux responsables le temps d’envisager des mesures « pour rendre la bulle plus sûre, comme des tests avant le départ pour tous les vols » entre les deux pays.
«Etant donné le haut niveau de transmissibilité de ce qui semble être le variant Delta, et le fait qu’il y ait maintenant de multiples clusters (en Australie), c’est la bonne chose à faire afin de maintenir le Covid-19 hors de Nouvelle-Zélande», a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’il comprenait la gêne occasionnée par cette mesure et a ajouté que la Nouvelle-Zélande restait attachée aux voyages sans quarantaine avec l’Australie. La Nouvelle-Zélande a déjà suspendu la «bulle aérienne» à cinq reprises avec des États australiens, mais c’est la première fois qu’elle interrompt les voyages sans quarantaine en provenance de toute l’Australie.
Les deux pays ont été parmi les plus performants au monde pour contenir le Covid-19. La Nouvelle-Zélande n’a enregistré que 26 décès pour une population de cinq millions d’habitants, et l’Australie totalise depuis le début de la pandémie moins de 30.000 cas de Covid-19 et moins d’un millier de morts pour 25 millions d’habitants. La «bulle aérienne» entre les deux pays a été lancée à la mi-avril, plus d’un an après la fermeture de leurs frontières internationales en raison de la pandémie. Elle a été saluée comme une étape majeure dans le redémarrage de l’industrie mondiale du voyage.
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