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Sources
– Article 10 de la DDHC du 26 août 1789
– Article 1 de la constitution du 27 octobre 1946 (après les lois relatives aux juifs, élargissement de la laicité
et sécularisation des institutions). Utilisation du mot « laïque »
– Article 2 de la constitution de 4 octobre 1958 (on reprend la même phrase que dans la constitution de 1946,
développement de la laïcité et importance du « respect de toutes les croyances »)
1875 : 3ème République
Pas de référence à la DDHC contrairement à 1946 et 1958
18ème siècle : siècle des Lumières (Voltaire, etc)
19ème siècle : allers et retours, avancées et reculs sur la laïcité
Moyen Age
On distinguait les clercs et les laïcs
– Clercs : ceux qui s’occupaient des fidèles et des biens de l’Eglise. Il s’agissait des seuls cultivés. Ils étaient
tonsurés
– Ils existait à l’époque des tribunaux laïcs et des tribunaux écclésiastiques. Ces derniers ne jugeaient que les
clercs, c’est pourquoi certains individus se tonsuraeint et s’habillaient comme des moines pour être jugés par ces
tribunaux qui étaient plus cléments, d’opù l’expression « L’habit ne fait pas le moine ».
Il faut distinguer
– Le clergé régulier qui vit dans les monastères
– Le clergé séculier reprensenté par les paroisses, les évêques, etc
Autorité de l’Eglise
– Les clercs ont une autorité : ils confessent, pardonnent et ont une autorité sur les chefs temporels. Des groupes
s’opposent à l’autorité de l’église (on les appellent les hérétiques)
– Au Moyen Age, il y avait une lutte perptuelle entre les papes et les chefs temporels
Repères historiques et divers
– 5 siècles avant Jésus Christ : la République Romaine
– 5 siècles après Jésus Christ : l’Empire Romain
– 10 siècles de Moyen Age (tous les habitants sont chrétiens et dans l’Eglise)
– Aristote est un philosophe du 4ème siècle avant JC
– « Polis » est la cité en Grèce
En histoire européenne, l’Antiquité désigne la période des civilisations de l’écriture autour de la Méditerranée et
au Moyen-Orient, après la Préhistoire, et avant le Moyen Âge. La majorité des historiens estime que l’Antiquité
y commence au IVe millénaire av. J.-C. (-3500, -3000 avant J.C.) avec l’invention de l’écriture en Mésopotamie
et en Égypte, et voit sa fin durant les grandes migrations eurasiennes autour du Ve siècle (300 à 600). La date
symbolique est relative à une civilisation ou une nation. La déposition du dernier empereur romain d’Occident
en 476 est un repère conventionnel pour l’Europe occidentale, mais d’autres bornes peuvent être significatives
de la fin du monde antique. Dans une approche eurocentriste, l’Antiquité est souvent réduite à l’Antiquité grécoromaine
dite Antiquité classique
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1/ LA LAICITE
11/ LE MOT LAICITE
Origines du mot laïcité
Laïc : du grec laikos et du latin laicus
Ce qui n’est pas religieux, les gens normaux (sauf au féminin que laïque)
On peut écrire indifféremment laïc ou laïque
La laïcité
– Au début : tout ce qui n’est pas religieux (personnes et choses)
– Après 1848/1875, mise en place de la République et frictions avec l’église catholique, différences entre
valeurs morales républicaines et religieuses.
– Les gens sont hors du pouvoir religieux et les églises et l’Etat n’interviennent pas dans le domaine de l’autre.
Les 2 domaines sont différents et séparés
– Ernest RONANG : « Etat neutre entre les religions »
12/ NOTIONS DE LAICITE
A partir du 16ème siècle
Il s’agit d’un siècle de renaissance
– L’idée de laïcité apparaît
– Renaissance de l’Humanisme
– Redécouverte des textes philosophiques grecs notamment dans les bibliothèques arabes avec des notions
comme l’organisation des cités
– Ce sont les grands humanistes comme Thomas MORE (grand ami D’ERASME) qui commencent
– L’homme peut prendre son destin en main, organiser une société
– Début des réformes lutérienne et calviniste
– Foi dans l’homme, idée de laïcité. Jusque là, tout pouvoir venait de Dieu. Le pouvoir réside dans la raison
humaine et non plus dans Dieu (Etat autonome)
– 16 siècle : guerre des religions
– l’Etat est légitimé par la vonlonté des hommes, par la raison
Au 17ème siècle et fin du 16ème
– Ecole de droit naturel
– Bouleversés par la conquête espagnole en Amérique du Sud, les Dominicains (les Salamanques) ont construit
une théorie selon laquelle les indiens d’Amérique étaient des hommes
– Thomas HOBBES écrit « Le Léviatan » (1651). Etat qui a tout pouvoir et qui protège les citoyens
– Théorie de l’Etat autonome
– Les individus doivent s’allier entre eux et choisir un gouvernement (qui a un pouvoir fort). Etat, issu de la
volonté des citoyens, mais qui a tout pouvoir et qui les protège
– LOCQUE : traité sur le gouvernement civil
– Jean-Jacques ROUSSEAU : le contrat social. Il était un philisophe protestant né à Genève qui s’est ensuigte
installé à ANNECY. Il a utilisé plusieurs pseudonymes.
Autres renaissances dans le passé
– 800 : Charlemagne se fait couronner. Il s’entoure de clercs irlandais (moines) qui apprennent à lire et à écrire
aux enfants des dignitaires
– 12ème siècle : on redécouvre les textes de l’Antiquité
1/ LA LAICITE – PROTECTION DES DROITS
A/ LA LAICITE ET LA LIBERTE DE CONSCIENCE
– Respect de chacun et des croyances
– Les protestants n’avaient pas accès aux emplois publics. Il y avait de nombreux députés protestants
– Apparition de l’Etat Civil qui remplace les actes religieux
– Liberté d’opinion, de conviction et de croyance (ou de non croyance)
Formes de croyance ou d’incroyance
L’agnosticisme est une position philosophique considérant la vérité de certaines propositions concernant
notamment l’existence de Dieu ou de dieux comme inconnaissable : à la différence des croyants, considérant
possible ou certaine l’existence de telles divinités, ou des athées l’estimant improbable ou quasi impossible, les
agnostiques refusent de trancher ou s’en reconnaissent incapables[3]. Si le degré de scepticisme varie selon les
individus, les agnostiques s’accordent pour dire qu’il n’existe pas de preuve définitive en faveur de l’existence ou
de l’inexistence du divin permettant de se prononcer. Le sophiste Protagoras est resté célèbre pour son
agnosticisme avoué et un certain relativisme.
Le déisme postule un être transcendant – un « dieu » indéfinissable – qui n’interagit pas avec le monde, tout en
restant à l’écart de toute religion révélée et ritualisée. Même s’il peut considérer que la vérité religieuse est
inconnaissable, le déisme prend position en faveur de l’existence d’un être suprême. C’était la position officielle
de Benjamin Franklin, reflétée par son épitaphe. Exemple : Jean-Jacques Rousseau
L’athéisme considère qu’il n’y a pas de dieu, mais il peut découler d’un approfondissement de l’agnosticisme :
s’il est impossible de trancher sur l’existence de Dieu, l’hypothèse de son inexistence est alors considérée
comme vraie par défaut, conformément au principe de parcimonie. Cela demeure un point de vue.
Le scepticisme philosophique est une attitude considérant que la vérité sur ce qui échappe à l’expérience ne
peut être connue avec certitude. Selon cette attitude philosophique, et selon la formule de Bertrand Russell « on
ne doit prendre position que sur preuve, et s’en abstenir lorsque la preuve fait défaut ».
L’apathéisme, qui considère que la question de l’existence ou de l’inexistence de divinités ne possède pas
d’intérêt ni d’utilité pratique. Un exemple est la célèbre réponse du mathématicien Laplace interrogé par
Napoléon sur l’absence de Dieu dans son système du monde : « Sire, je n’ai pas eu besoin de cette hypothèse ».
Article 10 de la DDHC du 26 août 1789
– Respecter la diversité des croyances
– Chacun doit choisir librement
– N’obéir qu’aux règles qu’on choisit
La laïcité n’est pas hostile aux religieux et respecte toutes les religions même minoritaires
B/ LAICITE ET EGALITE
– Toutes les croyances sont égales et doivent être traité de manière égale
– La laïcité s’oppose à la captation du pouvoir par une seule religion
– L’Etat n’a pas de croyance
– Le pouvoir ne se réfère à aucune religion (statut, privilège, etc)
– Aucune croyance n’est privilégiée ni délaissée
– Egalité des citoyens : accès de tous aux emplois publics et aux services publics
– Le religieux est dans la sphère privée ou individuelle et le reste est dans la sphère publique ou collective
– Le religieux est dans la sphère privée mais est un phénomène social. L’Etat ne peut donc pas l’ignorer. Il s’agit
d’un fait social
– Mais la laïcité admet la différence. Les différences doivent cohabiter
– L’homme ne vit pas seul et est façonné par la société
2/ LA LAICITE – PROTECTION DE LA PAIX SOCIALE
A/ AVANT LA REVOUTION
– L’Etat est neutre mais doit tenir compte de l’existence de la religion
– La laïcité favorise la paix sociale et est un facteur de paix sociale
– La liberté s’arrête là où commence celles des autres (Rousseau et surtout Montesquieu ainsi que dans la
DDHC)
– Ne pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait qu’on nous fasse
– Agir dans le respect des règles du vivre ensemble (apprendre à vivre ensemble)
– L’Etat doit trouver des règles communes qui sont des libertés individuelles
– Avant 1789, la liberté se trouvait à l’intérieur de la religion chrétienne donc très restreinte, et un frein à la
laïcité
– Rousseau : le contrat social (1762). croire en ce qu’on veut mais croire en l’au-delà, sinon on a pas accès aux
fonctions publiques. Donc la tolérance est limitée et il faudra des siècles pour que la laïcité progresse
VIVRE ENSEMBLE
– Avant conception du pouvoir et de la morale ave transcendance
– Pierre BAYLE, père des Lumières et protestant français réfugié en Hollande . A la fin du 17ème siècle il créé
le dictionnaire historique et critique. Il a été le premier à accepter que l’on ne croit pas et qu’on pense ce que l’on
veut sur le plan politique.
B/ APRES LA REVOUTION
– Article 10 de la DDHC
– Liberté de culte, liberté de réunion et liberté d’association
– La liberté de réunion va être accordée au début de la révolution qui va revenir dessus ensuite. Elle sera à
nouveau interdite sauf autorisation spéciale et dans les régimes suivants les réunions publiques et religieuses se
feront avec une autorisation préalable de la Préfecture
– La liberté d’association sera limitée dès 1791, sous la Constituante et les associations professionnelle et
économique (monde du travail) seront supprimées.
– 1884 : liberté syndicale
– 1901 : liberté d’association
– Grâce à Napoléon, les 3 religions ont intégré le concordat imposé par l’Etat (les consistoires existent toujours).
Liberté d’exercer un culte mais encadré par l’Etat
NB : le développement de la laïcité a été très longue
L’EDIT DE NANTES
L’édit de Nantes est un édit de tolérance signé le 13 avril 1598 par Henri IV. Ce-dernier, roi de France,
reconnaît la liberté de culte aux protestants, selon plusieurs limites et leur concède deux principaux « brevets » :
un nombre important de places de sûreté en garantie (environ 150) et une indemnité annuelle à verser par les
finances royales.
Henri IV lui-même était un ancien protestant, et avait choisi de se convertir au catholicisme afin de pouvoir
monter sur le trône, après la mort de son cousin Henri III. La promulgation de cet édit mit fin aux guerres de
religion qui ont ravagé le royaume de France au XVIe siècle (celles-ci ayant provoqué l’émigration de 200 000
huguenots) et constitue une amnistie mettant fin à la guerre civile.