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La mosquée al-Aqsa ou al-Aksa
Le premier bâtiment de prière, érigé en 637, est reconstruit et agrandi par le calife omeyyade Abd al-Malik puis achevé par son fils al-Walid en 705. La mosquée est détruite par un tremblement de terre en 746 et reconstruite par le calife abbasside al-Mansur en 754 puis est reconstruite à nouveau en 780. Un autre tremblement de terre détruit la plus grande partie du bâtiment en 1033 et le calife fatimide Ali az- Zahir construit une nouvelle mosquée. Par la suite le bâtiment est rénové et des constructions sont ajoutées, telles que son dôme , sa façade, son minbar , ses minarets et la structure intérieure. En 1099, les croisés utilisent la mosquée comme palais et le dôme du Rocher comme église, jusqu’à sa capture par Saladin en 1187. Des reconstructions sont entreprises dans les siècles suivants jusqu’à l’administration jordanienne qui dure jusqu’en 1967. Aujourd’hui, la mosquée est sous l’administration du Waqf dirigé par les Jordaniens (avec participation palestinienne ).
Bien que la mosquée ne soit pas associée à l’Isra et Mi’raj au Moyen Âge, elle y est progressivement associée à partir de 19203.
Dans son sens restreint, et dans la plupart des sources scientifiques écrites en langues européennes, al-Aqsa désigne le seul bâtiment sur la partie sud de l’Esplanade des mosquées . Néanmoins, en arabe, le terme « al-Aqsa » est souvent utilisé pour désigner l’ensemble de l’esplanade, incluant la mosquée, le Dôme du Rocher , les Portes du Mont du Temple et les Minarets . al-Masjid al-Aqsa peut se référer ainsi à l’ensemble du sanctuaire, tandis que al-Jâmi‘ al-Aqṣa (arabe : ٱلْـجَـامِـع الْأَقْـصّى ) désigne plus spécifiquement le bâtiment de la mosquée.note 1 Sous les Ottomans (deb. xvi e siècle – 1917), l’esplanade a commencé à être dénommée aussi al-Ḥaram ash-Sharīf (arabe : اَلْـحَـرَم الـشَّـرِيْـف , le noble Sanctuaire)6, 7, 8, 9.
On utilise aussi le terme al-Qibli pour désigner le bâtiment de la mosquée, en référence à un édicule à l’intérieur, la chapelle al-Qibli (al-Jami’ al-Aqsa or al-Qibli , or Masjid al-Jumah or al-Mughata )10, 11.
Un emplacement symbolique
La mosquée al-Aqsa est située sur un lieu très symbolique : le mont du Temple , site du temple de Jérusalem , reconstruit au vi e siècle av. J.-C. et agrandi au i er siècle av. J.-C. par Hérode 12, avant d’être détruit en 70 par les Romains. Le mur des Lamentations témoigne de ce passé. La mosquée semble avoir été édifiée sur « le secteur ajouté au i er siècle à l’époque d’Hérode pour permettre la construction d’une basilique royale et de sa colonnade, la stoa » ; elle prend place sur « une structure hérodienne en forme de basilique romaine classique »13.
Une tradition musulmane, à partir du milieu du viii e siècle environ, associe Jérusalem et le Mont du Temple à la masjid al-Aqsa , que, lors du Isra et Miraj , Mahomet aurait atteint à la suite de son voyage nocturne depuis La Mecque , et depuis laquelle il aurait entrepris l’ascension jusqu’au septième ciel, comme l’indique le Coran (17, 1) : « Gloire et Pureté à Celui qui de nuit, fit voyager son serviteur (Mahomet), de la Mosquée Al-Haram à la Mosquée Al-Aqsa dont Nous avons béni l’alentour, afin de lui faire voir certaines de Nos merveilles. C’est Lui, vraiment, qui est l’Audient, le Clairvoyant. » Le terme de masjid al-Aqsa fut donc le plus ancien nom donné à l’esplanade des Mosquées tout entière, avant que le sens ne soit restreint à la seule grande mosquée21. C’est plutôt vers le dôme du Rocher que vers la mosquée en elle-même que s’est focalisée la tradition du miraj , le terme masjid ne désignant pas seulement la mosquée en tant qu’architecture mais aussi tout lieu saint22.
L’évêque Arculfe nous livre une description du lieu, entre 679 et 688 : « Dans le lieu fameux où fut magnifiquement construit le Temple, les Sarrasins ont élevé une maison de prière ; elle est quadrangulaire, couverte en bois, à l’aide de grandes poutres qui reposent sur quelques restes de ruines. Ils se réunissent dans cet édifice de structure misérable et qui peut contenir environ trois mille hommes 40 » .
Sous la dynastie abbasside , les nefs de la mosquée changent d’orientation. Avec la construction d’al-Mahdien, en 780 , quinze travées perpendiculaires au mihrab composent le lieu de prière, dont une magnifiée au centre. Un tremblement de terre, en 1033 , la détruit à nouveau. La mosquée est, une fois de plus, reconstruite par le calife Ali az-Zahir . C’est cette mosquée qui subsiste encore aujourd’hui et dont les inscriptions en mosaïque évoquent le nom de son reconstructeur et donnent le nom de la mosquée (al-majsid al-aqsa , l’oratoire le plus éloigné)43.
À la suite de la reconquête musulmane de la ville en 1187 , une dernière reconstruction, en 1217-1218, donne à l’édifice son aspect actuel : une nef centrale, surmontée d’un dôme et bordée de part et d’autre de trois travées. Ne reste d’ancien que le mur de la qibla, toujours préservé durant les siècles, puisqu’il remployait déjà le mur pré-islamique au sud de l’esplanade du Temple.