Cette laïcité qui faisait de la France le phare de la fraternité et de la justice.
Mais voilà, depuis les années Sarkozy, la droite dure, exclusive, a pris les rênes, certes pas toujours de l’Etat, mais en tout cas de l’esprit français. L’Observatoire de la Laïcité, dont la mission première était de s’assurer que chacun ait le liberté de croire ou ne pas croire, de pratiquer, s’il le souhaitait sa religion sans entrave, était devenu un frein à l’orientation anticléricale de la laïcité. Un retour à la vision d’Emile Combes, impénitent « bouffeur de curé »,
et adversaire d’Aristide Briand.
Pourtant l’Observatoire de la Laïcité, sous la férule éclairée de Jean-Louis Blanco et de son adjoint Nicolas Cadène, avait vraiment fait du bon travail. depuis sa création en 2013. Ses rapports annuels étaient richement documentés, ses analyses précises, impartiales et justes, et s’appuyaient sur le droit, refusant toute dérive idéologique.
Mais c’est aujourd’hui l’idéologie qui prime le droit. Marlène Sciappa, celle-là même qui refusait que l’on parle de la Corse lorsqu’il s’agissait d’évoquer l’idée de séparatisme, mais qui s’acharne sans relâche contre les musulmans, a pris la tête de la fronde contre l’institution, accusée de défendre plus les musulmans discriminés que la laïcité.
La volonté affichée de la Ministre de la citoyenneté est de rendre l’islam invisible, notamment en faisant la guerre aux vêtements que portent les femmes – pourquoi toujours elles, d’ailleurs ? – et qui pourraient révéler leur appartenance à la foi musulmane.
Ils « veulent contrôler les religions et sacralisent la République, avec une attention particulière portée au vêtement dit religieux. En 1905, déjà, le député Charles Chabert voulait interdire le port de la soutane dans l’espace public pour ‘libérer le prêtre’. On entend aujourd’hui les mêmes arguments à destination des musulmanes portant le foulard. » rappelle le sociologue Jean Baubérot.
La “laïcité à la française” , telle que la veut Emmanuel Macron, n’a plus rien à voir avec la neutralité religieuse de l’Etat, elle est devenue un anti-cléricalisme radical.
L’Observatoire de la Laïcité sera donc remplacé par un «Comité interministériel de la laïcité », une sorte de « Voix de son maître ». La première à s’en être réjoui a été la grande humaniste Caroline Fourest. Tiens donc… je