Quels vaccins sont efficaces contre les variants ? © Adobe Stock  
 
 
On fait le point sur les variants Alpha (Royaume-Uni), Beta (Afrique-du-Sud) ou Delta (Inde) face aux vaccins et leur présence en France. 
Le variant Alpha du Royaume-Uni  
Le variant Alpha est classé comme “variant préoccupant”  par l’OMS et l’Europe. Il est majoritaire en France, il représentait 86% des prélèvements analysés le 11 mai. Il «ne semble plus progresser» selon la dernière analyse de risque liée aux variants émergents publiée par Santé publique France le 2 juin dernier. 
Les quatre vaccins (AstraZeneca , Janssen , Pfizer  et Moderna ) sont efficaces, assure la Haute Autorité de santé (HAS). 
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Le variant Beta d’Afrique du Sud  
Ce variant est lui aussi classé comme variant préoccupant. Il concerne environ 8 % des prélèvements en France. En revanche, à La Réunion, le variant Beta est majoritaire.  Trois des quatre vaccins sont efficaces contre ce variant. C’est le vaccin AstraZenecca le moins efficient  puisqu’il «n’induit pas de réponse protectrice suffisante», selon la HAS. 
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Le variant Gamma du Brésil  
Ce variant préoccupant est très peu présent en France avec seulement 0,4% des prélèvements . En Guyane, par la proximité géographique, ce variant est très largement majoritaire. Les quatre vaccins font preuve d’une efficacité «conservée mais diminuée», selon le Conseil scientifique. 
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Le variant Delta, d’Inde  
Autre variant préoccupant, le variant Delta  est rare en France avec 0,2% des cas.  Les deux vaccins à ARN Messager, Pfizer et Moderna sont efficaces. Celui d’AstraZenecca a une efficience limitée à 60 %. Quant à celui de Moderna, son action contre ce variant n’a pas encore  été mesurée. 
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Le variant Eta, du Nigeria et du Royaume-Uni  
Le variant Eta est peu connu en France. Pourtant, il est davantage présent que celui Delta (indien) ou Gamma (brésilien). En effet, 1% des prélèvements analysés comporte une trace du variant Eta. Les vaccins sont efficaces mais de manière moindre, comme pour le vaccin Gamma. 
 
Les vaccins à ARN messager ne sont pas si récents. © Adobe stock  
 
 
La vaccination gagne du terrain avec une large domination des vaccins à ARN Messager de Pfizer  et de Moderna. Certains Français sont encore réticents face à cette nouvelle technologie car les scientifiques n’auraient aucun recul. Vraiment ? 
Les vaccins à ARN messager ont 30 ans  
Les Français ont découvert les vaccins à ARN messager avec la crise sanitaire. Sortis de nulle part, ces vaccins dont la technologie est nouvelle ont pu faire peur aux septiques. Pourtant, les premières études sur les vaccins à ARN messager datent de 1990 . Cette année-là, ils sont testés avec succès sur l’animal. «Cependant, ces premiers résultats prometteurs n’ont pas conduit à un investissement substantiel dans le développement de thérapies à base d’ARNm, en grande partie en raison de problèmes liés à l’instabilité de l’ARNm, à une immunogénicité innée élevée et à une administration in vivo inefficace», précisent les auteurs dans un article de 2018 paru dans la revue scientifique Nature . 
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Pfizer et BioNTech y travaillent depuis 2010  
Les deux entreprises Pfizer et BioNTech ont fait le pari de la technologie de l’ARN Messager depuis 2010. Ce pari est porté par deux scientifiques : Katalin Karikó et Drew Weissman. Leurs travaux sur l’ARNm ont particulièrement porté sur le cancer . Par ailleurs, d’autres équipes des laboratoires germano-américain ont travaillé sur des maladies infectieuses  comme le virus Zika ou le Chikungunya. «Ces études ont montré que le vaccin était bien toléré.  L’urgence épidémique n’était toutefois pas suffisamment forte pour faire percer ces vaccins. Mais la technologie était prête à être utilisée», observe Brigitte Autran, membre du comité vaccin Covid-19. 
Les vaccins à ARNm ne peuvent pas modifier le  code génétique  
Autre fausse information qui circule sur les vaccins à ARNm : il modifierait l’ADN. Ce qui est impossible, répondent les immunologistes . Car l’ARNm des vaccins anti-Covid ne peut pas pénétrer le noyau des cellules humaines où se trouve l’ADN.