L’ancien président de la République François Hollande a affirmé que la laïcité n’était « pas contre les musulmans » mais au contraire permettait « la liberté de culte » de toutes les religions, dimanche 7 février sur Radio J.
« La laïcité n’est pas contre les musulmans, pas plus qu’elle n’est contre les catholiques ou contre les juifs », a affirmé François Hollande. Au contraire, elle permet « la liberté de culte et la liberté de conscience », « elle assure la neutralité de l’État et fait qu’aucune religion ne vienne interférer dans les lieux où elle n’a pas sa place », a-t-il expliqué.
« Favoriser la concorde nationale »
« Je dis aux jeunes : quelle chance vous avez de vivre en France ! Vous pouvez croire ou ne pas croire. Il n’y a pas de religion d’État. Dans beaucoup de pays, y compris démocratiques, il y a des religions d’État », a-t-il ajouté.
Interrogé sur les déclarations de Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise, qui a accusé le gouvernement de « stigmatiser » les musulmans avec son projet de loi contre le séparatisme, l’ex-chef de l’État a répondu : « Prétendre qu’un texte de loi puisse être regardé comme un texte contre les musulmans, ce n’est pas favoriser la concorde nationale. »
L’Assemblée nationale, qui examine le projet de loi « confortant le respect des principes de la République », a voté unanimement jeudi une des mesures phares du texte qui prévoit de punir de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende toute personne menaçant, violentant ou intimidant un élu ou un agent du service public dans le but de se soustraire totalement ou partiellement aux règles des services publics.