La France, compte 11 jours fériés (fêtes religieuses et civiles) légalement définis par le code du travail. Le 1er mai, jour de la fête du Travail, est en France le seul jour férié obligatoirement chômé et payé, sauf impossibilité due à la nature de l’activité. Les autres jours fériés ne sont pas obligatoirement chômés, sauf dispositions contraires des conventions collectives applicables dans les entreprises.
D’abord l’Ascension puis la Pentecôte
Ils ont été avertis 10 jours plus tôt, à l’Ascension, lors de leur dernière rencontre avec Jésus. Cette inspiration divine doit leur donner la force de parcourir le monde pour annoncer la « bonne nouvelle » : la résurrection du Christ. « Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre », est-il écrit dans les Actes des Apôtres. Il est dit aussi qu’ils « se mirent à parler dans d’autres langues ».
Des racines juives
Comme Pâques, la Pentecôte des Chrétiens puise ses racines dans une fête juive : la fête de Shavouot qui commémore le don de la Torah au peuple juif par Dieu, sur le mont Sinaï, 50 jours après la Pâque juive. Pour les Chrétiens, la Pentecôte marque le début de l’évangélisation et la fondation de l’Église.
Le lundi de Pentecôte : un jour férié ou travaillé ?
Après la canicule de l’été 2003, le gouvernement Raffarin avait décidé, en juin 2004, de faire du lundi de Pentecôte une journée de solidarité envers les personnes âgées. But officiel de l’opération : financer des actions en faveur des seniors. Face aux polémiques et à la désorganisation suscitées par la mesure, le lundi de pentecôte est néanmoins redevenu un jour férié comme les autres en 2008. Mais ce n’est pas pour autant que le principe d’une journée de solidarité envers les personnes âgées a disparu. Les salariés doivent toujours à leurs employeurs une journée supplémentaire par an, en contrepartie de leur cotisation.
La journée de solidarité est donc désormais négociée « à la carte » par les entreprises :
- Les salariés peuvent décider de travailler un autre jour férié que le lundi de pentecôte (hors 1er mai) ou tout autre jour normalement chômé. Dans les entreprises, cela se traduit parfois par l’organisation de séminaire, réunions ou colloques un jour non travaillé.
- Ils peuvent également choisir, avec l’accord de leur employeurs, de poser une journée de réduction du temps de travail (RTT) ou de congés le lundi de pentecôte, en renonçant à être payé.
- Quelques entreprises demandent à leurs salariés de travailler quelques minutes de plus chaque jour. C’est notamment le cas de la SCNF, où les employés sont censés rallonger leur journée d’une minute et 50 secondes, réparties dans les faits en deux fois 3 heures et demies.
- D’autres salariés sont plus chanceux. Certaines entreprises, par exemple Total, « offrent » simplement la journée à leur personnel : elles paient la taxe sans demander de contrepartie.