Education Citoyennete et Derives
EXPERT EN RADICALISATION ET DERIVES

  • 1 - DES INFORMATIONS SUR LES FONDAMENTAUX :
  • LA LAÏCITE
  • LE FAIT RELIGIEUX

Ce site : https://www.education-citoyenneteetderives.fr vous propose :

1 - une approche sur les fondamentaux : la « laïcité » et le « Fait Religieux », grâce à des outils proposés soit à « la carte », par « correspondance », avec des « textes spécifiques », des « panneaux », un « diaporama sur les dérives sectaires », un « DVD décrivant les articles de loi 1905 », et de « nombreux débats exhaustifs sur le sujet ».

2 – et des informations sociétales : sur le plan très général (près de trois milles textes).

©Le contenu de ce site est protégé par les droits d’auteurs. Merci de citer la source et l'auteur en cas de partage.

  • 2 - DES INFORMATIONS SOCIETALES GENERALES :
  • ACCUEIL
  • Terrorismes
  • LES THEMES
    • CITOYENNETÉ.
    • CULTURE.
    • ÉDUCATION
    • VIDEOS
    • AUDIO
  • LES LIVRES
  • GALERIE PHOTOS
    • MAGHREB DU LIVRE
    • ASSOCIATION : LES AMIS DE TLEMCEN
    • ECHANGES INTERNATIONNAUX
    • CONFERANCE MONDIALE
    • FRATERNITE D’ABRAHAM
    • AUMÔNERIE MUSULMANE
  • CONTACT


  • ARTICLES
  • ACTUALITES
  • LES DOSSIERS
    • DERIVES
    • CONFERENCES
    • ISLAM DE FRANCE
    • AUTRES-RELIGIONS



Seconde site :
Mémoire Méditerranée
Catégories
Articles récents
  • La fraternité, une valeur mise à l’épreuve en France, lumière sur cette société civile en action
  • LAÏCITÉ SCOLAIRE : UN DÉMARRAGE MINISTÉRIEL CALAMITEUX QUI FERA DATE
  • D’Atatürk à Erdogan, l’émergence de la Turquie sur la scène internationale sous le regard de Bayram Balci
  • Au Havre, une rencontre pour la paix au Proche-Orient soudent chrétiens, juifs et musulmans
  • Marche contre l’antisémitisme : le CFCM déplore une initiative qui n’est « pas de nature à rassembler »
  • Questions posées au Grand Sanhédrin par Napoléon en 1807
  • Face au « bain de sang » à Gaza, la « loi du talion » est « sans issue » pour Dominique de Villepin Rédigé par Benjamin Andria | Vendredi 27 Octobre 2023 à
  • L’abaya, un symptôme de radicalisation
Visites

Partenaire
Liens
la Fraternité d'Abraham
APCV Promotion du voyage
Forum France Algerie

Politique de confidentialité

Mentions légales

« Précédent 1 … 128 129 130 131 132 … 361 Suivant »

Publié le 17 juillet 2021
Vues: 243
Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

La Turquie quitte la Convention d’Istanbul…

Publié le 17 juillet 2021
Vues: 249

réprimant les violences contre les femmes

Le décret présidentiel, qui annule l’engagement de la Turquie, signé en 2011, à adopter une législation réprimant la violence domestique, signale une régression de la condition des femmes en Turquie.

Par Delphine Minoui
Publié hier à 08:09, mis à jour hier à 19:06
Le principal parti d'opposition CHP a critiqué cette décision du président Erdogan.
Le principal parti d’opposition CHP a critiqué cette décision du président Erdogan. YVES HERMAN / REUTERS

De notre correspondante à Istanbul

 

C’est un véritable camouflet pour les femmes turques. Dans la nuit de vendredi à samedi, le président Erdogan a retiré le pays de la Convention d’Istanbul qui lutte contre la violence faite au second sexe. «J’y vois un permis de tuer ! » s’enflamme Burcin, une mère de famille, en ralliant en fin d’après-midi un rassemblement de protestation improvisé devant l’embarcadère des bateaux de Kadikoy, sur la rive asiatique. Le décret présidentiel, qui annule l’engagement de la Turquie, signé en 2011, à adopter une législation réprimant la violence domestique, signale une régression de la condition des femmes en Turquie. Il est d’autant plus choquant qu’il intervient à l’issue d’une année particulièrement meurtrière : en 2020, 300 femmes ont été assassinées en Turquie. Sur la seule année 2021, 77 femmes ont été tuées en 79 jours d’après les ONG. « Annoncer en pleine nuit le retrait de la convention d’Istanbul, alors que nous apprenons chaque jour que de nouvelles violences sont commises contre les femmes, a de quoi remplir d’amertume », s’est insurgé le maire d’Istanbul et rival affiché du président, Ekrem Imamoglu.

À LIRE AUSSI :Ahmet Insel: «Erdogan veut uniformiser la société»

Le sujet faisait débat depuis plusieurs mois, après qu’un responsable du parti islamo-conservateur au pouvoir, l’AKP, eut ouvertement suggéré d’abandonner le traité l’année dernière. Raison invoquée : la charte nuirait à l’unité familiale, encouragerait le divorce et ses références à l’égalité favoriseraient la communauté LGBT, actuellement dans le collimateur des autorités. De quoi faire bondir les associations féminines et les défenseurs des droits de l’homme qui avaient déjà signifié leur inquiétude en descendant à plusieurs reprises dans les rues d’Istanbul et d’autres villes pour exhorter le gouvernement à renoncer à son dessein. En vain.

Cherchant à faire passer la pilule, le gouvernement argue ce samedi qu’il n’a pas besoin d’un tel traité pour que les femmes soient respectées. La Constitution et la réglementation intérieure de la Turquie seront la «garantie des droits des femmes», assure Zehra Zümrüt Selçuk, ministre de la famille, du travail et des services sociaux, selon l’agence de presse Anatolie. Mais la confiance est rompue. «Renoncez à cette décision, mettez en œuvre la convention», ont scandé, ce samedi, des foules en émoi dans plusieurs villes du pays, où l’on a pu les entendre citer à tue-tête les noms de toutes les victimes de féminicides de l’année passée.

À LIRE AUSSI :En Turquie, la jeunesse se dresse contre Erdogan

L’annonce, concomitante avec le limogeage du gouverneur de la banque centrale, et qui suit de près la menace d’interdiction du parti d’opposition HDP, intervient dans un contexte particulièrement tendu. D’aucuns voient dans ces décisions à la chaîne une double volonté d’Erdogan de renforcer sa base conservatrice tout en donnant des gages à ses alliés ultranationalistes dans la perspective du scrutin présidentiel de 2023. Un jeu d’équilibriste à la fois risqué et dangereux pour l’avenir du pays que l’Europe – qui venait tout juste d’amorcer un dégel avec Erdogan – observe avec préoccupation. «La décision de la Turquie (…) est une nouvelle dévastatrice (…) qui compromet la protection des femmes», déclare le Conseil de l’Europe dans un communiqué.

À voir aussi – Turquie: Erdogan dit vouloir «remettre sur les rails» les relations avec l’Europe

 
Turquie: Erdogan dit vouloir «remettre sur les rails» les relations avec l’Europe
La rédaction vous conseille
  • Renaud Girard: «Erdogan et l’Algérie, la paille et la poutre»
Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Brouillon auto

Publié le 17 juillet 2021

Vues:
255
Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

La fronde…

Publié le 17 juillet 2021
Vues: 324

…Face à la charte de la honte, 

La Rédaction D&M
Charte des imams signataires
PartagerTweeter
 

La « Charte des principes de l’islam de France » du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) a été tramée par le Pouvoir pour imposer l’idéologie républicaine aux Imams et par-delà à tous les Musulmans de l’Hexagone. Le CFCM a involontairement réussi à mettre d’accord les organisations et les personnalités musulmanes les plus diverses pour désapprouver les dispositions du document. Les plus courageux énumèrent méthodiquement leurs points de désaccord et les autres se contentent de condamner en bloc l’absence de neutralité et l’ingérence anticonstitutionnelle de l’Etat français, son autoritarisme, son irrespect de la laïcité consacrée et la subordination servile du CFCM. D’illustres inconnus sortent aussi de leurs cocons et s’aventurent prudemment à pétitionner et à manifester. L’ensemble de ces mimodrames ne changera naturellement rien au déroulé et à l’épilogue du film. Sans chercher trop loin, il faut se réjouir que des Autorités musulmanes – pas très nombreuses et avec plus ou moins d’autorité et d’influence – se dressent contre cette charte infamante. C’est d’autant plus nécessaire qu’il s’en trouve encore trop au sein de la communauté musulmane à attendre l’aval des « prescripteurs de fatwas » pour rejeter ce qui contrevient à leur foi ou admettre ce qui est en conformité. D’où l’intérêt d’inciter les Musulmans lambda, « non professionnels », à se cultiver suffisamment pour devenir religieusement autonomes et profitables, pour distinguer d’emblée entre le vrai et le faux et le bien et le mal, pour faire primer le nécessaire sur le superflu et pour se dispenser des exégèses aléatoires des « savants » brevetés ou autoproclamés. En écoutant les élucubrations des « grandes gueules de l’Islam », s’il n’y avait pas une parole d’exception pour confirmer la règle,[1] il y aurait parfois de quoi se demander si la piété n’est pas inversement proportionnelle au savoir.

Sur certains sites communautaires, des musulmans complaisants s’obstinent à vouloir persuader que l’Islam authentique n’est pas ce qui a été codifié et pratiqué depuis quatorze siècles mais la marmelade républico-compatible qu’ils excrètent sur commande gouvernementale. A les entendre, près d’une cinquantaine de générations se sont succédées sans comprendre aussi bien qu’eux les subtilités du Coran et de la Sunna sur la Salat (l’Office de Prière), le Ramadan, le Halal, le Hijab, le Niqab, etc. Ces esprits retors et impies voire apostats[2] ambitionnent en vain de remettre en cause ce qui a clairement été révélé au Prophète de l’Islam (ص). Nos cyber-vicieux extrapolent et glosent sur les préceptes basiques qui nous sont parvenus, issus de la pratique prophétique. S’estimant sans doute plus intelligents que la normale, ils se piquent de réinterpréter les textes et de moderniser leur compréhension à seule fin de les accorder avec les égarements occidentaux. DIEU a révélé le Coran à un bédouin illettré au fin fond de l’Arabie, mais nos réformateurs en herbe folle voudraient nous persuader qu’il faut un doctorat de troisième cycle pour comprendre les enseignements islamiques.

Avec cette charte odieuse, sous prétexte de combattre l’islamisme radical, allégrement confondu avec les déviances extrémistes et le terrorisme, le Régime et ses collabos de culture musulmane surfent sur les amalgames pour stigmatiser l’Islam en faisant mine de ne pas y toucher. Les arnaques de débutants ne trompent personne y compris ceux qui, par lâcheté, duplicité ou calcul, ont dédouané l’Etat de son ostracisme et ont ratifié ses directives outrancières. La technique de nos maquignons amateurs consiste à combiner évidences, corrélations, stéréotypes et exigences pour faire passer leur rosse pour un étalon. Considérant l’Islam comme un adversaire trop redoutable, le gouvernement en est réduit à utiliser des procédés déloyaux pour enrayer sa propagation en muselant ses artisans, en assujettissant ses fidèles à des principes antinomiques et en planifiant par étapes sa volatilisation de l’espace public.

Quand bien même des lois impies et absurdes s’imposent à lui, contraint et forcé, un Croyant digne de ce nom ne les considérera jamais en son for intérieur comme supérieures à ses convictions religieuses, ni DIEU comme subalterne à n’importe laquelle de ses créatures.[3] Peut-on parler de compatibilité entre la République et l’Islam quand l’une répugne à toute spiritualité et que l’autre donne la préséance au spirituel sur le temporel, quand l’une dénie à l’autre certaines de ses déclinaisons comme le Salafisme, le Tabligh, les Frères Musulmans et veut prohiber la liberté d’expression politique dans les lieux de culte, quand l’une exerce sur l’autre un totalitarisme qu’elle désavoue outre frontières ? Toutes les religions, et pas seulement l’Islam, sont impactées par la future « loi contre le séparatisme » qui remet en cause directement ou par capillarité les arrangements de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l’État. Certaines ont d’ores et déjà manifesté leur désapprobation quant à ces altérations et seront donc tout autant d’accord pour ne pas être d’accord.

Daniel-Youssof Leclercq

[1] إِنَّمَا يَخْشَى اللَّهَ مِنْ عِبَادِهِ الْعُلَمَاءُ    – « Craignent DIEU, parmi ses esclaves, ceux qui savent. » (Coran 35/28).

[2] Profitons qu’on ait encore le droit de le dire sans être inculpé par la Charia républicaine.

[3] لا طاعة لمخلوق في معصية الله  –  « Pas d’obéissance à la créature dans la désobéissance à DIEU » (Mousnad d’Ahmad Ibn Hanbal 5/66).

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

Algérie : les essais nucléaires…

Publié le 17 juillet 2021
Vues: 376

…au cœur des questions mémorielles

61 ans après le premier essai nucléaire français dans le Sahara algérien, la question des indemnisations et de la décontamination des sites est toujours d’actualité.

 
Par Adlène Meddi, à Alger
Publié le 13/02/2021 à 12h38

 À l’orée du Tanezrouft, le terrible « désert de la soif » embusqué dans le sud-ouest du Sahara algérien, il est difficile d’imaginer que là, à quelques encablures de la petite bourgade de Taourirt, ensevelie par l’ennui et la poussière, la France est devenue la quatrième puissance nucléaire. C’était un 13 février 1960, après son premier essai – le plus puissant premier essai nucléaire jamais réalisé – : l’opération Gerboise bleue et ses 70 kilotonnes de fracas et de radiations. Mais ce désert, dans la région de Reggane, n’est pas aussi désertique qu’il y paraît. L’essai nucléaire (quatre fois la puissance d’Hiroshima) s’effectue en présence de soldats et de journalistes français, d’ouvriers algériens, et tout proche (à peine 70 km) des villages alentour.

 

À LIRE AUSSIKamel Daoud – France-Algérie : que faire si on arrête la guerre ?

 
close
volume_off
 
 

 

« Les hommes ont pleuré »

Le nuage radioactif se propagera, en 24 heures, jusqu’en Afrique centrale, et, trois jours plus tard, atteindra les côtes espagnoles et la Sicile… Sur place, l’impressionnant cratère noir carbonisant le sol est toujours visible, même sur les images satellitaires. « Avant l’explosion, les Français nous ont demandé de sortir des maisons. Ils avaient peur qu’elles s’effondrent. Et puis, on nous a dit de nous mettre à plat ventre par terre, le bras devant les yeux », se souvenait Mohamed Belhacen, dernier survivant de son équipe de quinze ouvriers sur le chantier de la base de Reggane, rencontré il y a quelques années. « Il y a d’abord eu une lumière, comme un soleil. Puis un quart d’heure après, un bruit assourdissant et, enfin, l’onde qui s’est propagée dans le sol, pareille à celle d’un tremblement de terre qui vous emporte dans les profondeurs… On a vu de la fumée noire, jaune, marron qui montait très haut. On ne comprenait pas, mais on savait que c’était un jour noir. Les hommes ont pleuré », poursuit Mohamed Belhacen, dont les deux enfants en bas âge sont tombés malades quelques mois après l’explosion. « C’était écrit, ou bien c’était la bombe. »

Son cas n’est pas isolé. Mais longtemps, son drame, et celui de milliers d’autres, sera enseveli sous le silence officiel et les roches contaminées de cet immense désert. Car la question des essais nucléaires est restée un tabou : peut-être est-ce lié au fait que la France a continué à faire exploser ses bombes (17 en tout) dans le Sahara algérien jusqu’en… 1966, quatre ans après l’indépendance. Sans oublier que ces mêmes zones contaminées avaient, au début des années 1990, abrité les « camps du Sud » où l’armée cantonnait les milliers de suspects islamistes.

 

À LIRE AUSSI« La nouvelle guerre d’Algérie n’aura pas lieu »

 

Préconisation de la poursuite du travail conjoint sur les lieux des essais nucléaires

Ce n’est qu’en 1996 que la question s’officialise par le biais de l’ancien ministre des Moudjahidine (anciens combattants), Saïd Abadou, seul officiel à oser se déplacer au « point zéro » de l’impact de Gerboise bleue, et, du haut d’un bunker scellé de l’ancienne installation française, dénoncer le « crime ». En parallèle, les toutes premières recherches indépendantes sur les conséquences des essais nucléaires ont débuté en 1990, grâce à l’Observatoire des armements.

Dans son rapport sur la mémoire de la guerre d’Algérie remis le 20 janvier à Emmanuel Macron, l’historien Benjamin Stora a préconisé « la poursuite du travail conjoint concernant les lieux des essais nucléaires en Algérie et leurs conséquences ainsi que la pose de mines aux frontières ». En 2007, dans le sillage de la visite à Alger du président Nicolas Sarkozy, un groupe de travail algéro-français a été mis en place pour expertiser les sites nucléaires, établir un état des lieux sur leur dangerosité et un diagnostic pour une décontamination. Deux autres groupes de travail mixtes ont été créés à l’occasion pour plancher sur la question des archives et sur celles des disparus de la guerre d’Algérie. Mais depuis une dernière réunion en 2016, aucune nouvelle n’avait filtré de ces trois groupes de travail jusqu’à août 2020. Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, avait alors affirmé que « les diverses commissions » reprendraient leurs réunions après la pandémie.

 

À LIRE AUSSIPascal Blanchard : « Pouvoir entendre toutes les mémoires pour avoir une histoire »

 

Les limites de la loi Morin

À rappeler aussi qu’après la loi française du 5 janvier 2010, ou loi Morin, sur la reconnaissance et sur les indemnisations des victimes des essais nucléaires français en Algérie et en Polynésie, certains dossiers concernant des cas algériens ont été déposés. « Si 75 propositions d’offre d’indemnisation ont été faites auprès de victimes civiles et militaires ayant séjourné en Algérie durant la période des essais, une seule victime habitant en Algérie a reçu une indemnisation en près de dix ans ! » expliquent les auteurs de l’étude « Sous le sable, la radioactivité ! Les déchets des essais nucléaires français en Algérie : analyse au regard du traité sur l’interdiction des armes nucléaires », publiée par la fondation Heinrich-Böl et rendue publique fin août 2020.

 

À LIRE AUSSIRapport Stora : l’Élysée annonce des « actes symboliques »

 

« Cette importante différence de traitement s’explique en grande partie par l’impossibilité pour les habitants et les populations laborieuses des oasis (PLO), selon le nom donné aux travailleurs algériens recrutés pour effectuer différents travaux, de prouver leur présence par des documents écrits sur les zones désignées par la loi, sans oublier l’absence de documents pour la demande d’indemnisation en langue arabe… » Pour l’historien algérien Mohame El Korso, cette loi serait « évasive » et « injuste » : il appelle à la révision de la loi du 5 janvier 2010 et demande à Paris de « tenir ses engagements d’indemniser les victimes, dont la plupart sont décédées », indiquant « que les séquelles radioactives persistent à travers les générations ». « L’historien évoque, à ce propos, la recrudescence, dans ces régions, de plusieurs types de cancer, notamment la leucémie et le cancer de la peau, l’apparition d’anomalies congénitales et l’enregistrement de problèmes d’infertilité à large échelle », rapporte l’agence officielle algérienne APS.

 

À LIRE AUSSINicolas Bouzou : « L’Algérie, notre épée de Damoclès »

 

L’armée algérienne et l’option TIAN

« Je reconnais que les essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 en Polynésie française ont eu un impact environnemental, provoqué des conséquences sanitaires », avait reconnu l’ancien président François Hollande en 2016. Alger semble attendre la même reconnaissance. Et c’est par la voix de l’armée qu’elle le rappelle à travers le magazine officiel du ministère de la Défense, El Djeïch, début février. « La France doit assumer ses responsabilités historiques, surtout après que 122 États de l’Assemblée générale de l’ONU ont ratifié, le 7 juillet 2017, un nouveau traité sur l’interdiction des armes nucléaires [Tian], qui vient s’ajouter aux traités antérieurs. Le principe du pollueur payeur y a été d’ailleurs introduit et reconnu officiellement », a déclaré le chef de service du génie de combat, le général Bouzid Boufrioua.

 

À LIRE AUSSIRapport Stora sur la mémoire de la colonisation : scepticisme à Alger

 

Or, la France n’est pas signataire du Tian, le jugeant, comme l’explique le site du Quai d’Orsay, « inadapté au contexte sécuritaire international marqué par la résurgence des menaces d’emploi de la force, le réarmement nucléaire russe, les tensions régionales et les crises de prolifération ». De son côté, l’Algérie a signé ce traité, en 2017, sans pour autant le ratifier. « La ratification du traité lui permettrait notamment de faire appel aux autres États parties du traité pour l’aider dans ses obligations de prise en charge des victimes et de réhabilitation de l’environnement affectés par les essais. Cela renforcerait sa demande à la France de réparation », explique l’Observatoire de l’armement.

Publié dans Non classé | Laisser un commentaire

ENSEIGNEMENT DE LA SHOAH : LE PROJET “CONVOI 77”, POUR “APPRENDRE À COMPRENDRE AU LIEU DE CHERCHER À HAÏR”

Publié le 17 juillet 2021
Vues: 231

 

A l’occasion de la Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité, le 27 janvier, Clément Huguet, professeur d’histoire-géographie, témoigne, dans une tribune au « Monde », du projet pédagogique mis en place au collège Michel-Richard-Delalande, d’Athis-Mons (Essonne).
 

Publié le 26 janvier dans Le Monde

Tribune. Enseigner l’histoire de la Shoah et transmettre sa mémoire à l’école est-il devenu impossible ? Cette question refait régulièrement surface et manque rarement d’être posée en direction des collèges et lycées de banlieue classés en réseau d’éducation prioritaire (REP). En effet, dans les débats qui agitent la société française, ces établissements ont parfois la réputation d’être des lieux dans lesquels cet enseignement serait difficile, voire impossible, comme l’accrédite pour certains le dernier sondage de l’IFOP, consacré aux contestations d’enseignement.

Cette essentialisation de la banlieue, en plus de stigmatiser a priori les élèves concernés, remet également en cause de manière insidieuse la capacité de l’école à transmettre l’histoire de la Shoah et à favoriser l’émergence d’un socle commun s’appuiyant sur le refus inconditionnel de la négation d’autrui et la lutte contre les préjugés racistes.

A l’occasion de la Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité, mercredi 27 janvier, il est important de rappeler que le fatalisme en la matière n’est pas une option. Partout en France, des initiatives pédagogiques innovantes fleurissent et se développent pour tenter de répondre à cet enjeu qui, fondamental pour notre société, est tout à la fois éducatif, civique et mémoriel.

Ainsi, au collège Michel-Richard-Delalande d’Athis-Mons (Essonne), classé en REP, un projet pédagogiques’adresse chaque année, depuis plus de trois ans, à des élèves de 3e et leur propose de conduire une enquête historique, puis de rédiger les biographies de déportés du convoi numéro 77. Parti de Drancy, en Seine-Saint-Denis, pour le centre de mise à mort d’Auschwitz-Birkenau, en Pologne, le 31 juillet 1944, ce convoi a envoyé1 310 personnes vers l’enfer des camps nazis.

Travailler sur la confiance en soi

Les élèves se plongent alors dans ces vies brisées et cherchent à reconstituer les parcours des déportés sur lesquels ils travaillent, en s’attachant à retracer leur itinéraire avant la Shoah, afin de ne pas les réduire au statut de victimes du génocide. Pour cela, ils s’appuient sur diverses archives qu’ils étudient, questionnent, confrontent. Ils auditionnent aussi des témoins, dans le cadre d’une véritable enquête historique.

Il s’agit ensuite pour eux de rédiger les biographies, afin qu’elles soient publiées et imprimées, en fin d’année scolaire, au format de livres que chacun aura contribué à écrire. Lorsque les élèves prennent conscience de l’enjeu, en début d’année scolaire, les regards inquiets et dubitatifs sont nombreux : « Vous dites qu’on va devenir écrivains à la fin de l’année, mais vous pensez qu’on va y arriver ? » Incontestablement, ce projet permet aussi de travailler sur la confiance en soi, qui manque parfois cruellement à certains d’entre eux. En fin d’année, ils sont nombreux à nous dire que cette expérience a « changé leur vie et leur regard sur l’école ».

Dans ce collège, les élèves de 3e 4 ont ainsi rédigé la biographie de Bernard Goldstein, qui habitait à Paris et était âgé de 13 ans en 1944. Pour raconter sa vie, ils disposaient d’un certain nombre de documents administratifs, mais d’une seule photographie publiée par Serge Klarsfeld. Bernard Goldstein semble s’y tenir en position de boxeur : « Vous croyez qu’il faisait de la boxe ? Ce serait incroyable de l’apprendre ! », s’interrogeaient-ils.

Après d’intenses recherches pour la retrouver, Marie, la sœur de Bernard qui a échappé aux rafles et s’est installée aux Etats-Unis après la guerre, a accepté de leur apporter de précieuses informations. « Il pratiquait régulièrement la boxe et jouait aussi du violon. Il aimait l’école et était fort en calcul. » Pour eux, c’était tout à la fois « génial » et « incroyable », car ce témoignage leur permettait de mieux comprendre et donc de restituer plus justement ce qu’était la vie de ce jeune homme avant l’horreur de la Shoah. La question de l’identité était donc cruciale et, dans leur quête, les élèves ont pris conscience que la vie de Bernard était tout à la fois unique, singulière et tragique, mais aussi, à certains égards, semblable à la leur. A la fin de l’année, il était devenu leur « héros » et leur « camarade », selon leurs propres mots.

« Pouvoir de l’écriture »

Parfois, l’enquête s’enlise et l’avancée de l’écriture s’avère difficile : « On n’a vraiment aucun moyen de savoir ce qui s’est passé ensuite ? », « Ils ont ressenti quoi à ce moment-là ? » ou encore « Comment on peut raconter leur vie avec si peu d’informations ? » sont autant de questions qui expriment des doutes légitimes. En effet, l’histoire de la Shoah étant celle d’une destruction des témoins, des archives et des preuves, l’écriture de cette page d’histoire ne permet pas toujours de répondre à toutes les interrogations soulevées au cours de l’enquête.

C’est pour cette raison que d’autres élèves inscrits en 3e 1 et 3e 2 ont imaginé des dialogues et des pensées que Mina, Jacques, Dora et Jean Bender, les quatre cousins de Bernard Goldstein, dont ils ont écrit l’histoire, auraient pu avoir à plusieurs moments de leur vie. Ces écrits, qui ont été intégrés aux biographies, sont venus enrichir le récit historique en lui apportant une sensibilité que les élèves n’ont cessé d’exprimer.

L’émotion et la fierté sont incontestablement des sentiments que les élèves ont ressentis quand, par exemple, ils ont été accueillis à l’Hôtel de ville de Paris, en janvier 2019, dans le cadre d’une grande réunion de restitution organisée à l’occasion de la journée dédiée à la mémoire des génocides. Emerveillés et intimidés, ils ont pris place dans l’immense salle des fêtes, et quatre d’entre eux ont présenté oralement leurs réalisations à des spectateurs nombreux. « Ce projet m’a rendu écrivain à 14 ans. Je n’imaginais pas le pouvoir de l’écriture. En racontant l’histoire de ces enfants victimes de la Shoah, je me suis aussi engagé contre le racisme », a dit Hicham.

en suivant ce lien.

 

 

Source : Le Monde
Publié dans Non classé | Laisser un commentaire
« Précédent 1 … 128 129 130 131 132 … 361 Suivant »



Liens

Fraternité d'Abraham

Mémoire Méditerranée

Contact

Tel : 07 86 32 11 70



Images by Flickr/RonAlmog