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Nous, filles et femmes de harkis,

Publié le 28 janvier 2021
Vues: 499

«récusons le rapport Stora sur la guerre d’Algérie»

Le rapport Stora sur « les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie » obéit à des considérations politiques et non historiques, au préjudice de la vérité sur les harkis, se scandalisent Fatima Besnaci-Lancou et Dalila Kerchouche et leurs 49 cosignataires**, toutes douloureusement concernées par cette tragédie.

Fatima Besnaci-Lancou et Dalila Kerchouche. 

Héritières de la mémoire meurtrie des Harkis, ces anciens soldats recrutés par l’armée française durant la guerre d’Algérie, nous ne pouvons nous taire après avoir lu le rapport de l’historien Benjamin Stora, à propos des «questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie», remis au président de la République le 20 janvier 2021. Si l’on peut saluer certains de ses aspects, ce travail nous surprend et nous heurte, tant les Harkis se retrouvent, dans ce document, réduits à la portion congrue, et, surtout, évoqués d’une façon tendancieuse accompagnée d’omissions significatives.

Dès la page 8 du document, Benjamin Stora évoque les «représailles cruelles contre les Harkis» en Algérie à la fin de la guerre. Le terme de «représailles»n’est pas neutre. Il valide la thèse utilisée par le pouvoir algérien et les historiens qui lui sont inféodés: si des harkis ont été massacrés, c’est parce qu’eux-mêmes s’étaient livrés à des exactions. Cette généralisation totalement abusive constitue un biais manifeste. Il est regrettable que le choix d’un tel mot dans un rapport à Emmanuel Macron conforte la lecture de l’histoire par l’aile nationaliste du pouvoir algérien.

À la page suivante, Benjamin Stora cite un entretien de l’historien Mohammed Harbi datant de 2011, paru dans le grand quotidien algérien El Watan et portant sur les tabous de la guerre d’Algérie du côté algérien. Benjamin Stora recopie quasi textuellement, en la reprenant à son compte, une longue phrase du journaliste d’El Watan qui, en introduction de l’entretien, résume l’argumentation de Mohammed Harbi. Mais l’auteur du rapport change un mot de cette phrase, un seul. On lit sous la plume de Benjamin Stora que Mohammed Harbi «évalue ainsi le nombre de Harkis et goumiers à environ cent mille hommes et il estime à quelque cinquante mille les victimes algériennes des actes du FLN/ALN, dont nombre de militants nationalistes authentiques». Or le journal El Watan, lui, ne parlait pas d’«actes du FNL/ALN» mais de «bavures du FLN/ALN». On conviendra que ce n’est pas la même chose. N’est-il pas significatif que l’auteur du rapport remis à Emmanuel Macron se montre plus précautionneux envers le pouvoir algérien que la presse algérienne elle-même?

À la page 47, l’auteur du rapport cite les propos, qu’il présente comme bienveillants, de l’ancien président de l’Algérie Abdelaziz Bouteflika en 2005: «Les enfants des harkis ont les mêmes droits que le reste des Algériens, à condition qu’ils défendent ce paisible pays.» Benjamin Stora oublie de rappeler que ce n’est pas le cas des anciens harkis. Car la loi algérienne du 12 avril 1999 dispose que «perdent leurs droits civiques et politiques, conformément à la législation en vigueur, les personnes dont les positions pendant la révolution de libération nationale ont été contraires aux intérêts de la patrie et ayant eu un comportement indigne (sic)».

Oui pour l’entrée au Panthéon d’une personne irréprochable en relation avec la guerre d’Algérie – nous proposons Henri Alleg, qui avait appelé à reconnaître l’abandon des harkis par la France.

Parmi les 22 préconisations du rapport, Benjamin Stora propose, page 94, de «voir avec les autorités algériennes la possibilité de facilité le déplacement des Harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie». L’auteur présente ce genre de proposition comme une nouveauté, alors que des démarches ont déjà été engagées à maintes reprises lorsque des difficultés se présentaient, avec, c’est vrai, un succès mitigé. Par ailleurs, il n’y a aucune difficulté de circulation entre la France et l’Algérie concernant les enfants de harkis. Aujourd’hui, très peu de pères de harkis sont encore interdits de circuler. Et la plupart sont morts ou trop âgés pour voyager. Cette préconisation nous semble donc vide et inutile.

Alors que la réconciliation exige la reconnaissance de tous les faits de part et d’autre, les annexes du rapport sont remplies d’un vide significatif concernant les harkis. Le 25 septembre 2016, François Hollande, alors président de la République, a déclaré : «Je l’affirme ici clairement au nom de la République: je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis, les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d’accueil inhumaines de ceux transférés en France. Telle est la position de la France.» Aucune trace de ce discours dans le rapport de Benjamin Stora.

Il n’y a pas non plus de trace du discours du président Jacques Chirac aux Invalides, le 25 septembre 2001, qui a déclaré: «Notre premier devoir, c’est la vérité. Les anciens des forces supplétives, les harkis et leurs familles, ont été les victimes d’une terrible tragédie. Les massacres commis en 1962, frappant les militaires comme les civils, les femmes comme les enfants, laisseront pour toujours l’empreinte irréparable de la barbarie. Ils doivent être reconnus. La France, en quittant le sol algérien, n’a pas su les empêcher. Elle n’a pas su sauver ses enfants.» Les mots «massacre» et «barbarie», prononcés par le président Chirac, risqueraient-ils d’incommoder les autorités algériennes ?

Enfin, nous nous élevons de manière unanime, forte et déterminée, contre la proposition émise par Benjamin Stora de «l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi, grande figure féminine d’opposition à la guerre d’Algérie». Sur France Inter, le 3 mai 2010, dans l’émission «Comme on nous parle», Gisèle Halimi a été interrogée sur le fait de savoir si «la femme n’est jamais (…) la meilleure ennemie de la femme». Et Gisèle Halimi a fait cette réponse: «Je crois que, quand la femme… oui, cela arrive, hélas… Moi, j’ai appelé ça, en référence à la guerre d’Algérie, les femmes harkis. Les femmes harkis, malheureusement, cela existe». Est-ce ainsi que Benjamin Stora veut favoriser la réconciliation? Gisèle Halimi, qui a affiché en plusieurs autres occasions son mépris pour les harkis, n’est pas une femme de réconciliation. Oui pour l’entrée au Panthéon d’une personne irréprochable en relation avec la guerre d’Algérie – nous proposons Henri Alleg, qui avait appelé à reconnaître l’abandon des harkis par la France -, mais ce n’est pas le cas de Gisèle Halimi.

Rappelons enfin qu’une femme de réconciliation qui a eu à connaître d’un aspect de la guerre d’Algérie est d’ores et déjà au Panthéon: Simone Veil. Lors de son entrée à l’Académie française, elle a déclaré: «Ancien magistrat, m’étant beaucoup investie pour améliorer la condition des prisonniers du FLN en Algérie et en métropole, je n’en suis que plus à l’aise pour aborder une autre page tragique de notre histoire. En Algérie, des musulmans avaient accepté de servir dans l’armée française.(…) La tragédie de ces familles entières abandonnées laisse en tout cas une tache indélébile sur notre histoire contemporaine.»

* Fatima Besnaci-Lancou, docteur en histoire contemporaine, est spécialiste de la guerre d’Algérie et de ses suites. Dernier ouvrage paru: Harkis au camp de Rivesaltes (Loubatières éditions, 2019, préfacé par Olivier Dard). Dalila Kerchouche, journaliste et écrivain, ancienne grande reporter à «Madame Figaro », a notamment publié Mon père, ce harki (Éditions du Seuil, 2003), qui a obtenu un grand succès public.

** Parmi les 49 cosignataires de la tribune figurent notamment Fatima Benamara, présidente de l’association Harkis et droits de l’homme, Fatiha Arfi, secrétaire de la Coordination Harka, et Fittouma Saddiki, militante du Comité national de liaison des harkis (CNLH). La liste complète des cosignataires est à retrouver sur FigaroVox Premium.

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«Quand la science régente nos vies»

Publié le 28 janvier 2021
Vues: 464

Éric Zemmour

En 1959, Percy Snow prononçait une conférence oubliée sur l’opposition des deux cultures, littéraire et scientifique. Qui résonne étrangement à notre époque de primauté du sanitaire.

Éric Zemmour. Jean-Christophe MARMARA

Dictature sanitaire. Querelles d’ego entre médecins. Tyrannie des chiffres. Depuis un an, ces expressions nous sont devenues familières. Elles sont en partie excessives, mais correspondent aussi à la réalité que nous vivons. La science a pris le pouvoir pour le meilleur et pour le pire. Les politiques se cachent derrière elle pour légitimer les contraintes liberticides qu’ils imposent à la population. Il y a désormais 66 millions d’épidémiologistes en France ; autant que de sélectionneurs de l’équipe de France durant les Coupes de monde de football. Les chiffres – ceux des projections comme ceux des hospitalisations ou de contagion et désormais de vaccination – nous gouvernent. La science tient le timon de l’État et règne sur nos vies avec une main de fer qui se passe volontiers de gant de velours. On évoque volontiers la figure de Michel Foucault, qui, dès les années 1970, avait prophétisé l’avènement de ce qu’il appelait la «biopolitique». Quelques décennies avant lui, un Anglais avait lui aussi fait scandale en annonçant cet avènement.

Culture littéraire et culture scientifique

C’était au printemps de 1959, sous les plafonds moulurés de la prestigieuse université de Cambridge. Le nom de ce conférencier nous est inconnu, mais, à l’époque, il est célèbre dans le monde anglo-saxon pour une série romanesque intitulée Strangers and Brothers. Charles Percy Snow, que l’on appelle sir Snow, et bientôt lord Snow, a révélé, pendant la Seconde Guerre mondiale, ses talents d’organisateur en recrutant des physiciens pour soutenir l’effort de guerre britannique. Il poursuivra dans les années 1960 sa carrière politico-administrative dans les gouvernements travaillistes de Harold Wilson. L’homme a une formation scientifique en physique-chimie. Sa double casquette va lui inspirer le thème de sa conférence sur les «deux cultures».

Le scandale inouï que provoqua ce texte nous paraît aujourd’hui étrange, pour ne pas dire incompréhensible. En tout cas anachronique. Le conférencier y dissertait savamment sur les deux cultures, littéraire et scientifique ; regrettait l’ignorance réciproque dans laquelle se tenaient ces deux univers ; accusaient les littéraires d’inculture scientifique, de mépris de classe et, last but not least (puisqu’on est à Cambridge!), d’être de fieffés réactionnaires. Bref, une attaque de la gauche contre la droite. Notre lord a le sens de la formule cinglante ; aujourd’hui, on dirait qu’il est le roi de la punchline. Aux littéraires qui se gaussent de l’inculture des scientifiques, il lance: connaissez-vous la deuxième loi de la thermodynamique? C’est l’équivalent de la question: avez-vous lu une œuvre de Shakespeare? Il traite les écrivains qui dénoncent la modernité industrielle de «luddites» (bandes d’ouvriers anglais qui, dans les années 1811 à 1816, détruisaient les machines à tisser qui les mettaient au chômage).

Aujourd’hui, la science est devenue l’apanage des Asiatiques ; et la culture littéraire européenne subit le sort des statues qu’on abat.

La violence des réactions nous parle d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Un temps où la littérature, et plus largement la culture générale, tenaient encore le haut du pavé. En tout cas, on le croyait encore. Car, en 1959, la charge de lord Snow est déjà anachronique. Lui-même d’ailleurs a en tête le temps de sa jeunesse dans les années 1930. Son rêve du règne d’une élite scientifique au service du progrès industriel et social fleure bon son XIXesiècle. Snow admire le grand écrivain H. G. Wells. S’il était français, il vénérerait Jules Verne, et on rangerait sa pensée dans le rayon du saint-simonisme et son fameux mot d’ordre: «remplacer le gouvernement des hommes par l’administration des choses».

«Déconstruire pour mieux détruire»

En France, à la même époque, on applique également le programme de lord Snow. On marginalise à l’école l’enseignement des humanités et de l’histoire et les mathématiques remplacent le latin et le français comme seul critère de sélection des meilleurs. Comme Snow, tous les bons esprits de l’époque admirent et veulent imiter le système éducatif américain. C’est l’université américaine qui a gagné la Seconde Guerre mondiale, pensent-ils!

Quelques années plus tard, revenant sur les polémiques suscitées par sa conférence, Snow regrette de n’avoir pas vu l’essor d’une «troisième culture», celle des sciences humaines. Il regarde son avènement avec les yeux de Chimène. Il croit naïvement qu’elle prendra le meilleur des deux autres. Il ne devine pas que le ver est dans le fruit. Que les sciences humaines se prétendent scientifiques mais qu’elles sont avant tout humaines. Qu’elles vont déconstruire, pour mieux détruire, leurs deux sœurs aînées.

La guerre des deux cultures s’achève en paix des deux incultures.

Aujourd’hui, la culture générale est partout dénoncée et abolie comme un outil de discrimination à l’égard des «racisés» ; symbole du «privilège de l’homme blanc» à jeter dans les poubelles de l’histoire.

La science elle aussi est accusée de tous les maux: d’avoir ravagé la planète par les écologistes ; et de véhiculer un imaginaire «genré», par des féministes qui n’acceptent pas qu’hommes et femmes n’aient pas des dispositions systématiquement identiques dans tous les domaines.

Aujourd’hui, la science est devenue l’apanage des Asiatiques ; et la culture littéraire européenne subit le sort des statues qu’on abat. Les universités américaines recrutent des bataillons d’étudiants chinois et indiens (et même quelques Français) pour faire tourner les Gafam. Le grand retour du tragique, des nationalismes, des fondamentalismes religieux, des enfermements ethniques, ne se comprend pas avec des équations, mais avec une culture historique qu’on a dédaignée et même ostracisée.

Règne scientifique

Snow a gagné sa guerre mais ne le pressent pas. Cinquante ans plus tard, la culture scientifique a écrasé la littéraire, qui passe désormais au mieux pour un simple ornement élitiste. C’est une victoire à la Pyrrhus. Le vainqueur ne sort pas en meilleur état que le vaincu. L’effondrement du niveau scolaire entraîne tout dans sa chute. La guerre des deux cultures s’achève en paix des deux incultures. Mais dans son aveuglément victorieux, Snow a parfois des lucidités prophétiques: «D’une part, les hommes de science peuvent éventuellement donner de mauvais conseils ; or, ceux à qui les décisions incombent ne sont pas à même de juger si ces conseils sont bons ou mauvais. D’autre part, les hommes de science, lorsqu’une culture est divisée, sont seuls à connaître certaines potentialités. Tout cela rend le processus politique extrêmement complexe et aussi, dans un sens, extrêmement dangereux.» Nous y sommes.

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Les 20 dates qui ont marqué le Processus de Barcelone

Publié le 28 janvier 2021
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 UpM :Union européenne et de 12 pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée.

MAGHREB  Par Rym Alami-Fischer

Lorsque le processus de Barcelone a été initié il y a un quart de siècle. L’objectif était de créer un cadre de coopération qui favorise le renforcement des liens entre les pays des rives Sud et Est de la Méditerranée et de l’Union Européenne. Ce fût-là la reconnaissance que des relations plus étroites entre chacun des pays du pourtour méditerranéen étaient primordiales pour la création d’un ensemble plus sûr et définitivement orienté vers le progrès.

Le chemin fût long et difficile avant que chacune des briques posées dans la construction de cet espace euro-méditerranéen ne donnent forme à une vision solide et cohérente de laquelle émergerait un vivre ensemble méditerranéen.

En voici les principales étapes:

-28 octobre 1995 : réunion à Barcelone des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne et de 12 pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée.

Ils tenaient ainsi la première conférence euro-méditerranéenne avec la signature d’un accord pour lancer le processus de partenariat bâti sur la paix, la sécurité, le progrès socio-économique partagé et le dialogue entre les peuples.

-1er octobre 1998 : forum parlementaire euro-méditerranéen. Premier dialogue interparlementaire réunissant des représentants élus des parlements nationaux de l’UE, des parlement méditerranéens et du parlement européen.

-3 décembre 2003 : création de l’assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM), rebaptisée en 2010 Assemblée Parlementaire de l’UpM.

-30 novembre 2004 : création de la Fondation Anna Lindh pour le dialogue interculturel. Elle est financée par tous les états partenaires et la Commission Européenne.

-27 septembre 2005 : le sommet Euro-Méditerranéen célèbre le 10éme anniversaire du processus de Barcelone.

-13 juillet 2008 : lancement de l’UpM lors du sommet de Paris, sur décision des chefs d’Etat et de gouvernement membres de l’UpM.

Le prince Moulay Rachid avec le président Nicolas Sarkozy, lors du sommet de l’UpM le 13 juillet 2008.

-9 novembre 2008 : première conférence ministérielle euro-méditerranéenne sur le travail et l’emploi à Marrakech.

-22 décembre 2008 : première conférence ministérielle euro-méditerranéenne sur l’eau.

-4 mai 2010 : création du secrétariat de l’Union pour la Méditerranée.

-2011 : lancement du projet de construction d’une usine de dessalement d’eau de mer à Gaza, premier projet labellisé approuvé par l’UpM en terre palestinienne où plus de 95% de l’eau n’est pas potable. D’une capacité de traitement de 55 millions de mètres cube, lors d’une première phase, l’usine verra la mise en place d’un système de distribution de l’eau en faveur de 2 millions de palestiniens.

A noter qu’autour du bassin méditerranéen, 180 millions de personnes ont un accès difficile à l’eau potable et 60 millions vivent dans un stress hydrique permanent.

-Octobre 2013 : premier forum économique de la Méditerranée occidentale (dialogue 5+5) à Barcelone.

-26 mars 2014 : première édition de la conférence des femmes de l’UpM.

-Décembre 2014 : autonomisation des deux grands centres régionaux pour l’enseignement supérieur Euro-méditerranéen, avec, notamment, la naissance de l’Université Euro-méditerranéenne de Fès (UEMF). Elle a vu le jour le 26 novembre 2015 et sera parachevée courant 2021 avec l’ouverture de l’éco-campus construit sur 26 hectares.

-26 novembre 2015 : premier forum régional de l’UpM. Les 43 Etats membres (aujourd’hui 42 avec la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE) signifient à cette occasion un soutien politique fort à l’UpM.

-22 décembre 2015 : l’UpM obtient le statut d’observateur de l’ONU.

-Décembre 2016 :  création de trois nouvelles structures de l’UpM pour l’énergie.

-20 juillet 2017 : l’UpM, le PNUD et ONU-Femmes unissent leurs forces pour renforcer le rôle des femmes et des jeunes dans la prévention de l’extrémisme violent.

-Janvier 2017 : nouvelle feuille de route définie par les ministres des affaires étrangères de l’organisation autour de : « l’Union pour la Méditerranée : une organisation orientée vers l’action, poussée par un projet commun ».

-Avril 2018 : lancement du projet “Plastic Busters” pour la réduction de la pollution du plastique dans la mer Méditerranée.

-Septembre 2018 : action pour la restauration des forêts et du paysage en Méditerranée en partenariat avec l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

Sommet des deux rives, juin 2019.

-8 octobre 2019 : 4éme forum régional de l’UpM. Il a été l’occasion de présenter les résultats du tout premier rapport scientifique sur le changement climatique et environnemental. Il conclut à un impact du réchauffement climatique 20% plus rapide en Méditerranée que dans le reste du monde. Les experts ont estimé à 630 millions d’Euros par an le coût du nettoyage des déchets en Méditerranée.

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Lutte anti-terroriste…

Publié le 28 janvier 2021
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 …la DGST permet aux Etats-Unis de neutraliser un soldat radicalisé avant de passer à l’acte

MAGHREB
 

C’est dans le cadre du mécanisme de coopération et de coordination sécuritaire, un des axes du partenariat stratégique liant Rabat et Washington, que les services de la DGST viennent d’ailleurs d’apporter, selon la presse américaine, une précieuse contribution aux agences américaines de sécurité (FBI) afin de neutraliser un soldat US radicalisé qui projetait de commettre une attaque terroriste sanglante.

Grâce à cette coopération bien huilée, le soldat, Cole Bridges, a été appréhendé à la fin de la semaine dernière, alors qu’il projetait une attaque terroriste contre le mémorial du 11 septembre à Manhattan à New York. Le mis en cause livrait aussi des informations sensibles sur les troupes américaines au Moyen Orient à des éléments de la nébuleuse “Etat islamique”, rapporte le quotidien américain Newstalk Florida.

Bridges a rejoint l’armée américaine en 2019 et, cette même année, les procureurs indiquent qu’il s’est imprégné de la propagande des groupes terroristes, note le quotidien, ajoutant qu’il a commencé à exprimer ses opinions sur les réseaux sociaux en interagissant sur les forums extrémistes sous le pseudonyme “Cole Gonzales”.

En septembre 2020, le cas de Bridges a été porté à l’attention du gouvernement américain grâce à la DGST, fait savoir la publication.

“Cette organisation, dirigée par Abdellatif Hammouchi, a étroitement collaboré avec les Etats-Unis dans ses efforts de contre-terrorisme par le passé et a signalé au gouvernement américain les activités en ligne de Bridges”, relève le média américain, notant qu’entre septembre et novembre 2020, le mis en cause était affecté à une base militaire américaine en Allemagne.

Grâce aux informations fournies par la DGST, le FBI est entré en contact avec Bridges en faisant passer un de ses agents pour un djihadiste en ligne.

“Lors d’interactions avec un individu qu’il pensait être un affilié de l’EI, Bridges a fourni des diagrammes détaillés et même des manuels de formation pour aider les combattants de l’EI à tuer les forces américaines. Il a également décrit les moyens de fortifier et de protéger un campement contre un assaut des forces spéciales américaines par l’utilisation de pièges explosifs”, détaille encore le quotidien.

Bridges est accusé d’avoir tenté de fournir un soutien matériel à “Daech” et d’avoir tenté d’assassiner des militaires américains. S’il est reconnu coupable, chaque crime est passible d’une peine maximale de 20 ans de prison.

L’arrestation de Bridges est un nouvel exemple de l’étroite coopération sécuritaire entre Rabat et Washington, qui constitue un volet du partenariat stratégique multiforme unissant les deux pays.

Signe de la valeur importante accordée par les Etats-Unis à cet aspect de leurs solides relations avec le Royaume, l’ex-secrétaire d’Etat américain, Michael Pompeo, a tenu, lors de sa visite officielle en 2019 au Maroc, à se rendre au siège de la DGST à Témara, pour des entretiens avec le directeur général de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et de la DGST, M. Abdellatif Hammouchi.

Pas plus loin qu’en septembre dernier, l’ancien ambassadeur américain à Rabat, David Fischer a eu des discussions avec M. Hammouchi sur une multitude de sujets sécuritaires d’intérêt commun, notamment les mécanismes de coopération et de coordination en matière de lutte contre les risques du danger terroriste, l’extrémisme violent, le crime organisé et leurs liens croissants dans la région de l’Afrique du nord et du Sahel.

L’accent a été aussi mis sur les moyens à même de mettre en valeur cette coopération devenue un modèle à suivre dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et appelée à se développer davantage au service de la paix et la stabilité dans la région et dans le monde.

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Razika ADNANI

Publié le 27 janvier 2021
Vues: 419
 
 

Conférence audio et vidéo

Conférence-débat : La laïcité a-t-elle un avenir au-delà de nos frontières ? Avec Razika Adnani et Didier Leschi

Conférence-débat  : La laïcité a-t-elle un avenir au-delà de nos frontières ?  Avec Razika Adnani et Didier Leschi
https://www.youtube.com/embed/YQAJHm8ARt0 France Fraternités et la revue Usbek et Rica organisent un débat avec Razika Adnani et Didier Leschi sur le thème : La laïcité a-t-elle un avenir au-delà de nos frontières ? Le débat sera animé par Thierry Keller et Pierre Henry.
 
 

Entretiens audio et vidéo

Razika Adnani sur les ondes de Radio Tiziri

Razika Adnani sur les ondes de Radio Tiziri
Entretien de Razika Adnani sur Radio Tiziri. Elle a abordé : la réforme de l’islam, l’égalité femmes-hommes, la violence et les frères musulmans. https://www.youtube.com/embed/bql-2HL4CVU
 
Cette newsletter est éditée par :
Razika Adnani
razika_adnani@yahoo.fr
 
 
 
 
 

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Chasseur de Djihadistes…

Publié le 27 janvier 2021
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Un étonnant ouvrage, Chef de guerre (éditions Mareuil),

 
On s’attend à croiser un chien de guerre, un baroudeur fatigué par sa dernière mission. Chemise bien repassée, chaussures bien cirées, Louis Saillans a surtout l’air d’un jeune père de famille ou d’un cadre en entreprise, certes costaud, mais qui n’a pas non plus vraiment l’allure d’un Rambo endimanché. Sa barbe bien taillée lui donnerait même des airs de bobo trentenaire. Saillans est en permission pour mettre la dernière main à un étonnant ouvrage, Chef de guerre (éditions Mareuil), dans lequel il ne cache rien de ses missions sur le terrain, au Mali ou ailleurs.

Dans cet exceptionnel document, le jeune officier originaire du Sud-Ouest dévoile le quotidien des forces spéciales de l’armée française engagées dans l’opération Barkhane depuis 2014 ou ailleurs au Moyen-Orient. Il y a encore quelques semaines, Louis Saillans se trouvait en première ligne, en « Opex » (traduisez opération extérieure) dans un désert qu’il ne nomme pas, secret-défense oblige, mais qu’il n’est guère difficile de situer au cœur du dispositif Barkhane, au Sahel. Avec son groupe de commando marine, il devait « neutraliser », ce sont ses termes, un important groupe de djihadistes très bien équipés. Le lieutenant de vaisseau (l’équivalent d’un capitaine dans l’armée de terre) raconte les tirs. Ceux qu’il reçoit et ceux qu’il donne. Son récit n’est pas différent de ce que l’on peut voir dans les films de guerre. Sauf qu’il ne s’agit pas d’une série de Netflix. Son récit des rafales à quelques centimètres de sa jambe est posé, presque serein. La poussière qui aveugle. Le modeste buisson effeuillé derrière lequel il se cache et qui lui sauve la vie. Son frère d’armes Tangui si près de l’ennemi. La grenade qu’il faut pourtant lancer avec cette stratégie qui ne permet aucune nuance : « Ce sera eux ou nous. »

Des hommes toujours plus sollicités

Ce jour-là, Saillans et son groupe ont « neutralisé » leurs ennemis. « L’une des dépouilles n’a plus qu’une vague ressemblance avec un être humain : le tronc est torsadé au niveau du bassin sur l’axe de sa colonne vertébrale, des morceaux d’organes sont répandus sur le sol, une main a été projetée à quelques mètres du reste du corps. Je la récupérerai plus tard pour rassembler ses membres et enterrer le cadavre. Ces corps malmenés ne provoquent en moi ni trouble ni dégoût. À ce moment-là, je n’ai aucun sentiment pour ces hommes, je suis seulement habité par la volonté de poursuivre les derniers de nos agresseurs pour les empêcher de nuire et de terminer la mission. »

Cela fait une dizaine d’années que Louis Saillans a rejoint les 400 commandos marine de l’armée française, une composante essentielle des forces spéciales qui comptent 2 000 hommes et n’ont jamais été autant solicitées que depuis ces dernières années. Kurdistan, Mali, Niger, Centrafrique… Son récit alterne le récit de sa formation, de ses missions, et donne aussi et surtout quelques clés pour comprendre la stratégie offensive de la France dans ces régions.

L’élite des forces spéciales

C’est à la suite d’un saut en parachute avec des commandos marine que le jeune pilote de l’armée de l’air a voulu rejoindre l’élite des forces spéciales. Il décrit l’entraînement et la formation de ces soldats dont les corps et la résistance psychique sont poussés à l’extrême plusieurs mois pour ne garder que les meilleurs combattants, les plus robustes. Ceux qui iront au feu, au contact. Ceux qui seront parfois projetés sur le terrain avec les Navy Seals américains sur certaines opérations conjointes.

« La France a beaucoup appris des Américains il y a 10 ou 15 ans pour former ses commandos. Mais nous sommes restés très différents dans notre culture et nos procédures. Au nom de leur politique “zéro mort”, les commandos US sont systématiquement accompagnés d’un drone armé qui les survole. Ce qui peut être lourd en mission : les officiers supérieurs basés au Pentagone peuvent presque souffler leurs ordres à celui qui est sur le terrain. Alors que, dans ce type d’opérations, il faut laisser celui qui combat prendre des initiatives. »

Nous menons une guerre pour défendre des valeurs à l’opposé de celles de nos ennemis.

Saillans raconte aussi ses hommes, ceux qui risquent leur vie au nom du drapeau français. Avant de rejoindre les commandos marine, certains étaient des sportifs de haut niveau, des diplômés de grandes écoles, des artisans. Tous sont animés par la même flamme. « Lorsqu’un attentat est commis en France, nous réagissons comme l’immense majorité de nos compatriotes : nous sommes emplis de ressentiments et d’une envie de justice. Mais nous avons, en plus, un devoir : combattre ceux qui font couler le sang au nom d’une idéologie barbare. C’est au nom de cet objectif que nous acceptons nombre de sacrifices. Nous n’en conservons pas moins la tête froide. Nous ne sommes pas des fanatisés comme ceux que nous combattons. Nous menons une guerre pour défendre des valeurs à l’opposé de celles de nos ennemis. »

 

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Saillans confesse que, sur le terrain, se retrouver face à l’ennemi bouscule les valeurs morales et les règles de la guerre. Mais que le rôle de l’officier est justement de tempérer les pulsions de ses hommes, même si celui-ci les partage. Il raconte notamment comment, après une mission récente, alors qu’il avait fait le choix d’utiliser les moyens médicaux français pour soigner un blessé grave plutôt que de le laisser à son sort, ses hommes lui ont manifesté pendant quelques heures leur colère. « Ce blessé avait voulu notre mort et se retrouvait malgré cela dans un lit d’hôpital français, bénéficiant de soins parmi les meilleurs au monde. »

Réaction de ses hommes : « On aurait dû lui mettre une balle dans la tête », « La situation était trop risquée pour le garder vivant », « Le prendre en compte comme blessé était un risque inutile », « Il aurait pu être piégé avec une ceinture d’explosifs ». Réponse de l’officier : « Il faut être au combat, avec ses hommes, avoir risqué sa vie comme eux pour pouvoir ensuite leur expliquer et faire comprendre que l’honneur du soldat français, c’est justement son humanité et ses valeurs, explique Saillans. Combattre au nom du drapeau français implique des devoirs. »

Fin du voyage

Dans son livre, Saillans n’oublie pas ces missions qui tournent mal. La mort s’invite fréquemment chez les commandos marine. Il raconte ainsi sa réaction et celle de ses hommes, dans la cour des Invalides en mai 2019, lors de la cérémonie en hommage à Cédric de Pierrepont et Alain Bertoncello, tués lors d’une opération pour délivrer des otages au Sahel (Saillans a été pendant quelque temps son chef de groupe sur le terrain). Il dévoile aussi la pudeur nécessaire auprès des familles restées en France. « Il ne faut pas dire grand-chose quand on part pour leur éviter de cauchemarder pendant notre absence. Et revenir la tête froide pour ne pas être toujours en opération lorsqu’on est sur le territoire français et en famille. »

 

Louis Saillans.© DR
Dans quelques semaines, le lieutenant de vaisseau quittera sa base de Lorient et ses opérations au long cours. Pas par lassitude pour les commandos marine et l’armée française, à qui il rend hommage à chaque page, mais pour être plus près de ses deux jeunes enfants et de sa compagne et parce qu’après une décennie de commando marine il ne se voyait pas poursuivre sa carrière dans le bureau d’un état-major.

S’il ne refuse pas de parler du débat actuel sur l’engagement de la France au Mali qui divise une partie des Français, ses convictions sont claires : « Je n’ai aucun doute sur la légitimité de notre action, il n’y a pas d’autre choix. Je n’en ai pas plus sur notre efficacité. Les commandos marine représentent une force capable de prouesses opérationnelles incroyables. Ils jouent un rôle déterminant dans les zones de conflit où la France veut jouer un rôle. Après, il faut réfléchir à ce que nous voulons faire et construire sur le long terme, dans le temps, pour éviter une guerre permanente. » S’il n’avait pas cru à la légitimité de ces guerres lointaines menées au nom de la France, Saillans n’aurait sans doute pas écrit ce livre.

« Chef de guerre » de Louis Saillans, éditions Mareuil. 190 pages, 19,90 euros.
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