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…après son exclusion du bureau, le RMF dénonce « un véritable hold-up »
Deux jours après l’élection du bureau national du Conseil français du culte musulman (CFCM), le Rassemblement des musulmans de France (RMF) est sorti de son silence pour dénoncer son exclusion de la présidence, qui constitue à ses yeux une « violation délibérée et sans précédent des statuts du CFCM ».
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Un nouveau bureau national pour le Conseil français du culte musulman (CFCM) a été constitué, dimanche 19 janvier, à l’issue de la réunion du Conseil d’administration de l’instance. Le Rassemblement des musulmans de France (RMF) brille par son absence totale au sein de ce bureau, présidée jusqu’en 2022 par Mohammed Moussaoui, son rival de l’Union des mosquées de France (UMF). Lire aussi : La composition du bureau national connue, Mohammed Moussaoui à la présidence Deux jours après les élections dont l’issue a constitué un revers pour le RMF, la fédération, dirigée par Anouar Kbibech, est sortie du bois, mardi 21 janvier, pour dénoncer une « violation délibérée et sans précédent des statuts du CFCM », qui prévoit que les trois ou quatre fédérations ayant le plus grand nombre de délégués au CA doivent constituer la présidence collégiale du CFCM. Or, le RMF fait valoir qu’elle est « arrivée en deuxième position » aux élections avec 15 délégués (élus et cooptés) et dénonce, de ce fait, son exclusion de la présidence collégiale et de la présidence tournante dont la composition actuelle est « qualifiée prétendument de “consensus” ». « Pire, cette liste ne prévoit aucune représentation du RMF au sein du futur bureau du CFCM », tempête la fédération dans un communiqué.
Le RMF appelle « à réparer au plus vite ce qui a été fait »
« Les délégués du RMF se sont alors retirés immédiatement de la réunion du CA, refusant ainsi de prendre part au vote et ne voulant en aucun cas cautionner cette mascarade qui correspond tout simplement à un véritable hold-up », explique le RMF, pour qui son exclusion constitue « un acte sans précédent qui nuit gravement à l’unité et au rassemblement que certains prétendent vouloir promouvoir au sein du CFCM » et « une faute grave de la part de ceux qui prétendent vouloir réformer le CFCM, dans l’unité et dans la fraternité ». Le RMF appelle solennellement les composantes du CFCM « à se ressaisir et à réparer au plus vite ce qui a été fait au dernier CA du CFCM. Faute de quoi, le RMF fera valoir ses droits pour rétablir la légalité en faisant respecter les statuts du CFCM », annonce la fédération. Seule la fédération Musulmans de France (ex-UOIF) a exprimé « sa grande déception » face à l’absence, « regrettable », du RMF, de même que de Foi et Pratique (tabligh). MF « demande à ce que les deux fédérations musulmanes puissent trouver leur place au sein des instances exécutives du CFCM ». L’UMF, la Grande Mosquée de Paris et les fédérations turques (le CCMTF et Milli Gorus), majoritaires au CA du CFCM, ne sont pas prêtes à changer de ligne de conduite. Lire aussi : Le bureau du CFCM pour le mandat 2020-2026 élu, la mise sur pied de dix commissions validée Islam de France : qui est Mohammed Moussaoui, désigné président du CFCM ? Elections du CFCM : après sa victoire, l’UMF déterminée à « réformer le CFCM de l’intérieur »