Décompte des voix à l’élection présidentielle iranienne le 18 juin 2021 dans un bureau de vote à Téhéran. — Vahid Salemi/AP/SIPA
Le nouveau président iranien a été élu dès le premier tour. Sur 28,6 millions de bulletins dépouillés, Ebrahim Raïssi a obtenu « plus de 17.800.000 » voix lors du scrutin de ce vendredi , a déclaré ce samedi matin Jamal Orf, président de la Commission nationale électorale lors d’une conférence de presse à Téhéran. Jamal Orf n’a pas donné d’estimation de la participation. Le corps électoral compte cette année plus de 59,3 millions d’Iraniens, âgés de 18 ans et plus.
Selon ces chiffres partiels, le général de division Mohsen Rezaï, ancien commandant en chef des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, terminerait deuxième avec plus de 11,5 % des voix, devant l’ancien président de la Banque centrale Abdolnasser Hemmati (8,3 %) et le député Amirhossein Ghazizadeh-Hachémi (3,4 %). Selon ce décompte, il y aurait plus de 14 % de votes blancs ou nuls.
Un candidat archifavori
Chef de l’Autorité judiciaire et ultraconservateur, Ebrahim Raïssi, 60 ans, faisait figure d’archifavori, faute de concurrence réelle après la disqualification de ses principaux adversaires. Se présentant comme le champion de la lutte anticorruption et le défenseur des classes populaires au pouvoir d’achat miné par l’inflation, Ebrahim Raïssi était le seul des quatre candidats en lice à avoir véritablement mené campagne.
En 2017, le président Hassan Rohani, un modéré prônant une politique d’ouverture avec l’Ouest et plus de libertés individuelles, avait été réélu au premier tour. La participation s’était montée à 73 %. Mais l’espoir qu’il incarnait a fait place à la désillusion.