« Ceux qui cèdent aux sirènes islamistes sont ceux qui – pas tous, pas systématiquement – pâtissent d’une indigence intellectuelle et d’une déshérence culturelle. Il faut combler ce déficit », indique l’islamologue, qui invoque « instruction, acquisition du savoir, culture, connaissance, ouverture sur le monde, éducation à l’altérité, inclination pour les valeurs esthétiques » comme « maitres-mots pour lutter contre l’islamisme, notamment politique » dans le but d’« expurger le mal de la psyché de jeunes » ayant adopté des discours de rupture pour « y mettre de l’humanisme, de la bonté, de la miséricorde, de l’universalisme, des valeurs républicaines ».
« Dix millions d’euros, c’est très bien pour vaincre notre inertie de départ et matérialiser des ambitions mais les choses ne sont pas acquises », nous indique, prudent, Ghaleb Bencheikh. Dans cette affaire, « je suis comme Saint-Thomas » à qui l’on prête la célèbre phrase « Je ne crois que ce que je vois ! », dit-il, espérant que l’argent annoncée soit bien(tôt) entre les mains de la FIF, qui doit pour le moment tenir l’année 2021 avec un budget approchant les 500 000 euros.