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Ces Maghrébins
par Rédaction Oumma.com
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Ils se prénommaient Abdelkader, Mohammed, Cherif, Ahmed ou Djaafar…, venaient des colonies et luttèrent, au péril de leur vie, pour libérer la France. Ils étaient ouvriers, imams, militaires. L’un d’eux, Cherif Mecheri, fut même sous-préfet en Eure-et-Loir, puis préfet, et bras droit de Jean Moulin, l’icône de la Résistance. Jean Moulin louait son courage lors de l’invasion allemande : « Je suis heureux que Mecheri soit resté, comme je le pensais, à son poste, dirigeant vaillamment les secours ». Appelés les « Indigènes de la Résistance », ce sont les Héros oubliés de la Résistance française face à la barbarie nazie.Publicité
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Leurs noms ne sont pas gravés dans la mémoire collective, ils brillent par leur absence dans les manuels scolaires et le roman national. Grâce à Kamel Mouellef, arrière-petit-fils d’un tirailleur algérien mort au front en 1918, la flamme de la mémoire est ravivée dans la BD « Les Résistants oubliés ».« Il y a eu une volonté d’étouffement, une réécriture de l’histoire. Je veux montrer le rôle joué par ces combattants courageux que la France n’a pas le droit d’oublier »
Abdelkader Mesli, un orphelin algérien, fut l’un des cinq imams de la mosquée de Paris dans les années 1930. Il abrita plusieurs juifs, dès 1940, leur fournit des certificats d’islamité et des tickets de rationnement.Dans la Résistance à Bordeaux, il fabriqua des faux papiers et organisa la « réception et l’hébergement de Nord-africains évadés des camps ou prisonniers du département ». Dénoncé, il sera arrêté le 5 juillet 1944.
Déporté à Dachau en août 1944, puis à Mauthausen, il survécut aux camps de concentration mais en ressortit brisé. Il décéda en 1961. Ahmed Benabid, un brillant étudiant algérien en médecine, décrocha son doctorat à Grenoble en 1939. Mobilisé en tant que médecin auxiliaire, il a rejoint la Résistance avec le grade de capitaine. Il devint l’officier de liaison pour le département de l’Isère du général Cochet, commandant en chef des FFI pour la zone Sud.Publicité
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De retour en Algérie en 1945, il prit le maquis pendant la guerre d’Indépendance, où il soigna les siens et des soldats français. Parmi eux, il y avait des anciens frères d’armes de la Résistance française. Djaafar Khemdoudi, natif d’Aumale en Algérie, fut un membre actif de la résistance française de 1942 à 1944.Affecté au service du travail obligatoire (STO), il empêcha la déportation d’un grand nombre de personnes – juives, européennes et nord-africaines – en leur procurant des faux papiers.
Déporté à Ravensbrück, puis Dachau, il réchappa des camps. Il est l’un des rares à avoir reçu un hommage : une cellule porte son nom au Mémorial de la prison Montluc, à Lyon, l’ancien centre de détention de la gestapo où il fut torturé. Klaus Barbie y tortura Jean Moulin à mort.« A travers ce devoir de mémoire, je veux dire aux jeunes français issus de l’immigration post-coloniale : le drapeau tricolore est le vôtre, vos ancêtres ont contribué à écrire l’histoire de France ».