Deux hommes de 17 et 18 ans, interpellés distinctement mercredi dernier, projetaient des attentats en France.
Dimanche, Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, a réagi en ces termes à l’annonce de l’interpellation, le 10 mars à Mantes-la-Jolie et à Marseille, de deux suspects de 17 et 18 ans accusés de deux projets d’attentats distincts.
Des militaires ciblés
Le 29 octobre 2020, un garçon âgé de moins de 17 ans était ainsi mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Ayant fait l’objet d’un signalement, il avait été interpellé quelques jours plus tôt dans l’est de la France par des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Son téléphone portable recelait des vidéos de décapitation, des photos de l’État islamique. Le jeune homme aurait voulu rejoindre Daech mais avait également fait des recherches sur les armes, les explosifs. Et il reconnaissait un projet d’action violente contre un lieu de culte, notamment une synagogue, ou un média.
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Les deux projets déjoués la semaine dernière ressemblent à ce scénario. À Mantes-la-Jolie, un suspect de 17 ans était interpellé mercredi au domicile de sa mère. Fin janvier, il avait attiré l’attention de la DGSI par son activisme sur les réseaux sociaux. Une enquête préliminaire était ouverte début mars par le parquet national antiterroriste. Sous surveillance, son départ du Pas-de-Calais, où il est domicilié, pour les Yvelines, n’était pas passé inaperçu. En contact avec des internautes du même profil sur les réseaux sociaux, l’adolescent attaquait la France et voulait s’en prendre à des symboles de l’État. Avec des cibles classiques comme des militaires en faction.
À Marseille, toujours mercredi, c’est encore la vigilance de l’antiterrorisme qui a payé. Connu des services spécialisés, notamment pour son activité sur les réseaux sociaux, un suspect franco-algérien de 18 ans a été visé par une visite domiciliaire à son domicile. Dont le résultat a aussitôt entraîné l’ouverture d’une enquête préliminaire avec de la documentation de Daech. Comme le mineur mis en examen en octobre, le jeune homme voulait d’abord partir en Syrie avant de décider finalement de frapper en France.