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1 - une approche sur les fondamentaux : la « laïcité » et le « Fait Religieux », grâce à des outils proposés soit à « la carte », par « correspondance », avec des « textes spécifiques », des « panneaux », un « diaporama sur les dérives sectaires », un « DVD décrivant les articles de loi 1905 », et de « nombreux débats exhaustifs sur le sujet ».
2 – et des informations sociétales : sur le plan très général (près de trois milles textes).
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La laïcité : un principe au cœur du pacte républicain
« La république est laïque ». Cette déclaration de la constitution de 1958 fait de la laïcité un principe républicain qui a conforté deux principes politiques : celui de la séparation des églises et de l’État, acté par la loi de 1905 ; et celui de la neutralité du service public.
Par le principe de séparation, l’État ne reconnaît et ne finance aucun culte. Il garantit, en retour, la liberté de conscience et de culte, de convictions philosophiques, religieuses ou politiques à tous. La République laïque peut cependant, par la loi, en interdire l’expression au nom de l’ordre public, de la dignité et de l’intégrité des personnes ou de l’égal accès et exercice des droits.
Le principe de neutralité découle également du principe de laïcité et assure l’égal traitement de tous les citoyens, quelles que soient leurs convictions.
En qualifiant la République de laïque, les rédacteurs de la constitution de la 5e République ont fait de la laïcité un principe qui garantit la mise en vie des valeurs fondatrices de la République sur l’ensemble du territoire.
La liberté, tout d’abord, en garantissant la liberté de conscience de chacun, politique, philosophique comme religieuse.
L’égalité, ensuite, en garantissant l’égalité d’accès et d’exercice des droits pour tous : égalité de tous les citoyens devant la loi (sans distinction d’origine, de race ou de religion), mais aussi égalité politique (accès de tous aux droits civiques).
La fraternité, enfin, en garantissant le respect de l’intégrité et de la dignité de chaque femme et chaque homme.
« L’idéal laïque est ainsi explicité comme union des hommes sur la base de leur liberté de conscience, de leur égalité en droits et de la fraternité qui permet une loi commune exclusivement consacrée à la visée de l’intérêt général. […] Elle ne signifie donc pas relativisme et indifférence, mais volonté politique de promouvoir les valeurs et les principes que fondent la liberté et l’égalité.1»
La laïcité : un principe qui fonde la citoyenneté
Pour les Francas, la laïcité implique la liberté des appartenances et le respect de la diversité. Elle invite à comprendre l’autre, à prendre en compte les autres dans leurs singularités. Elle engage également au respect mutuel. Il importe par ailleurs de faire confiance aux individus et à leur capacité à puiser dans leurs singularités les références communes et universelles qui unissent la communauté humaine2.
1 Histoire de la laïcité. Genèse d’un idéal. Henri Peña-Ruiz 2 Projet 2015/2020 des Francas « Avec les enfants et les jeunes, ensemble pour l’éducation » (pages 14-15)
Fédération nationale des Francas – Contribution sur le volet « Laïcité et citoyenneté » des PEdT 2
La laïcité est donc un principe qui garantit :
l’égal accès aux droits et à leur exercice et au premier titre les Droits de l’homme,
la liberté d’opinion et de croyance,
l’expression démocratique de toutes les opinions et philosophies dans la limite de l’ordre
public, conditions de la paix civile et sociale.
En définitive, la laïcité garantit à chacun de pouvoir vivre et agir en citoyen et d’exercer ses droits. Elle constitue en cela la condition de l’effectivité des droits de l’homme et du citoyen, et de la réalisation de l’idéal démocratique.
Laïcité, citoyenneté et action éducative
La laïcité n’est pas un principe abstrait, mais un mode d’organisation de la République. La laïcité, comme la démocratie, n’est donc pas un état de fait, mais bien une construction et une conquête universalistes permanentes qui doivent être rendues possibles par l’action éducative. En effet, en termes de fonctionnement démocratique, de citoyenneté, de vivre ensemble et de participation des enfants, il ne s’agit pas d’enseigner des valeurs pour les faire comprendre et partager, mais bien de les faire vivre aux enfants et aux adolescents dans et par l’action éducative et la vie sociale.
Dans cette perspective, les Francas revendiquent d’inscrire l’action éducative locale et les enjeux éducatifs actuels dans une perspective partagée de société. Cette inscription est indispensable à la qualité même de l’action éducative. Les Francas promeuvent pour cela :
une action éducative qui transmette et fasse vivre les valeurs (liberté, égalité, fraternité) et les principes (indivisible, laïque et sociale) qui constituent le socle de la République ainsi que les valeurs d’humanisme, de paix et de solidarité qui contribuent tout autant à la construction du vivre ensemble,
une action éducative qui permette à l’individu de se développer avec et par les autres et qui s’enrichisse de la dimension inter sociale, interculturelle et intergénérationnelle,
une action éducative qui permette aux enfants de comprendre, de se situer et d’agir du plus local au plus global et de se construire ainsi une citoyenneté réflexive et consciente par l’acquisition de connaissances, d’habiletés, de compétences et le développement de leurs sensibilités, de leur créativité et de leur imaginaire.