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Il s’agit d’un véritable élément de civilisation, un lien qui structure l’humanité.
Depuis l’institution de l’école républicaine, le fait religieux divise les Français. Il s’agit d’un véritable élément de civilisation, un lien qui structure l’humanité. Il s’agit, au nom de la sauvegarde des humanités, de rendre possible la transmission des cultures religieuses. Ce concept hérite d’un malentendu, car des résistances vont apparaître face à ce qui peut être perçu comme une intrusion du religieux dans la sphère la laïque de l’éducation. Les difficultés de l’enseignement du fait religieux peuvent compromettre l’efficacité par son irrégularité et par une approche trop banalisée.
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La notion de laïcité républicaine comme liberté de conscience et de culte mais surtout comme liberté d’intelligence permet de voir dans l’enseignement du fait religieux une visée démocratique qui se doit d’être davantage équilibrée.
L’opinion française, dans sa majorité, approuve l’idée de renforcer l’étude du religieux dans l’École publique. Des raisons de fond ont été maintes fois développées qui militent, pour une approche raisonnée des religions comme faits de civilisation. C’est la menace de plus en plus sensible d’une déshérence collective, d’une rupture des chaînons de la mémoire nationale et européenne. “ L’inculture religieuse ” dont il est tant question (devant une Vierge de Botticelli, “ qui c’est cette meuf ? ”) ne constitue pas un sujet en soi. Le but n’est pas de remettre “ Dieu à l’école ” . “ On n’est pas là pour faire le catéchisme ”.
Comment comprendre le 11 septembre 2001 sans remonter au wahhabisme, aux diverses filiations coraniques, et aux avatars du monothéisme ? Comment comprendre le jazz et le pasteur Luther King sans parler du protestantisme et de la Bible ? L’inculture religieuse, selon nombre d’indices, affecte autant les établissements privés à profil confessionnel que l’école publique. Plusieurs indices montrent que l’ignorance en ce domaine est corrélée, à grande échelle, au niveau des études et non à l’origine religieuse des élèves, ou à leur appartenance familiale
– leur permettre de mieux comprendre le monde dans lequel ils évoluent, et,
– favoriser la coexistence apaisée des différentes convictions religieuses ou a-religieuses.
Aujourd’hui en France, les questions religieuses sont souvent source de tensions entre les communautés qui se nourrissent d’une méconnaissance et d’une incompréhension mutuelle.
Le Fait Religieux cherche à promouvoir le vivre-ensemble, et notamment la découverte de la laïcité pour favoriser l’acceptation des convictions des uns et des autres, y compris l’athéisme.
Il développe des outils de découverte des faits religieux à destination des enfants sous un angle laïque et non confessionnel. Il s’agit de leur permettre de mieux comprendre l’environnement dans lequel ils évoluent (que l’on parle de la construction du temps, de l’espace, des pratiques ou encore de symbolique) et de semer des graines pour permettre à ces enfants d’être en mesure, une fois adolescents ou adultes, d’évoquer ces questions sur un mode apaisé.
Le fait religieux a choisi d’entrer par deux approches complémentaires : le jeu et l’environnement proche des enfants (les questions auxquelles ils peuvent être confrontés dans leur quotidien) et travaille à plusieurs types d’outils :
- Nous proposons aux enseignants ce concept pour aborder ces sujets dans le cadre des programmes, mais aussi aux parents, aux éducateurs, aux animateurs…
- Des formations pour être en mesure d’aborder ces sujets avec les enfants.
- Un PowerPoint ressource pour disposer d’outils ;
- Un travail de recherche-action pour dresser un état des lieux de l’enseignement de la laïcité et des faits religieux à l’école en France.
CONSTATS :
Ce déclin de la place des traditions religieuses dans le quotidien laisse la place à des tensions interreligieuses, qui tendent parfois à des tensions communautaires, se nourrissant d’une méconnaissance, voire d’une incompréhension de l’autre et de sa religion ou de ses conviction a-religieuses.
Objectifs
Concevoir et diffuser des rencontres et outils pour favoriser la découverte de la laïcité et des symboliques des pratiques religieuses.
Principes
- Une stricte neutralité vis-à-vis des religions dans un grand respect des croyances,
- La promotion du vivre ensemble dans le cadre des lois de la République relatives à la laïcité.
Impact Social Recherché
- A court terme, développer une curiosité éveillée et bienveillante sur ces sujets ; à long terme : leur permettre, une fois jeunes adultes, d’évoquer ces sujets sur un mode apaisé ;
- Favoriser le vivre ensemble au sein des enfants des Lycées et Collèges et enrichir leur offre ;
- Réduire l’appréhension des enseignants pour aborder les faits religieux, réduire le nombre de situations conflictuelles ;
Initier un changement culturel dans l’abord de ces questions.
Le Fait religieux aborde les religions par le biais de la connaissance et non de la croyance ; il s’agit de donner à comprendre, non de faire découvrir une religion sous l’angle de la foi.
Le Fait religieux se conçoit comme un outil républicain au service du lien social.
Un outil de combat contre les religions : l’association s’inscrit dans le champ de la laïcité ; elle se range derrière la neutralité de l’Etat sur ces questions et le respect de la liberté de conscience de chacun.
