L’avis de recherche de Salah Abdeslam, était en fuite depuis le 13 novembre 2015.
La détention sous haute surveillance de Salah Abdeslam , l’un des futurs accusés du procès des attentats du 13-Novembre , directement impliqué dans les attaques, ne coûte pas moins de 433.000 euros par an. Selon ces informations transmises par le ministère de la Justice et publiées au Journal officiel après la question d’un député, ce montant ferait de lui le détenu le plus cher de France.
Des conditions de surveillance exceptionnelles
Si l’on ramène ce chiffre à un montant quotidien, l’incarcération de Salah Abdeslam ne coûte pas moins de 1.200 euros par jour. Un chiffre plus de dix fois supérieur à ce que coûte un détenu standard. Mais si cette somme interpelle, elle s’explique non pas par des conditions de détention privilégiées – ses frais de nourriture, de linge et de chauffage sont conformes à ceux de n’importe quel détenu, soit 97 euros par jour – mais bien par les conditions exceptionnelles de surveillance qui lui sont allouées.
À commencer par les salaires des personnels, puisque pas moins de huit agents pénitentiaires se relaient 24 heures sur 24 pour assurer sa garde, en plus du système de vidéosurveillance installé dans sa cellule.
“Le prix à payer pour une justice exemplaire”
L’enjeu est en effet de pouvoir emmener ce détenu particulier à un procès attendu par plus de 1.200 victimes parties civiles. Et c’est ce que retient Arthur Denouveaux, président de l’association Life for Paris.
“C’est évidemment une somme importante, mais ce n’est pas une somme démesurée comparée aux enjeux. Je vous rappelle que la salle d’audience qui vient d’être construite a couté 7,5 millions d’euros et qu’au fond, les dégâts économiques créés par les attentats de 2015 sont encore plus énormes. Je crois qu’on avait perdu 1,5 million de touristes. Et ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est qu’on veut une justice exemplaire, une justice dont la France puisse s’enorgueillir et c’est probablement le prix à payer”.
Le procès devrait s’étaler sur au moins huit mois, à partir du 8 septembre prochain.