En l’occurrence je pense que cette humeur gagne du terrain des deux côtés de la Méditerranée. En France, depuis que les bouffées délirantes sont excusées judiciairement, il ne se passe plus de jour sans qu’un forcené quelconque ne rende l’actualité terrible, plongeant les français dans un abime de questionnements et de peurs.
Comment s’en sortir ? Que faire ? Qui est responsable de l’ensauvagement et comment peut-on y mettre un terme ?
Toutes questions qui sans doute seront centrales dans les échéances électorales à venir.
En Israël la sinistrose est aussi de mise. Pendant qu’un gouvernement de gauche semble s’installer, tous les doutes sont permis.
Comment Naftali BENNETT qui dirige le parti Yamina ce qui veut dire la droite en hébreu, le représentant des plus ultras parmi les habitants des implantations de Judée Samarie pourra-t-il s’entendre avec, par exemple le parti d’extrême gauche Meretz qui, lui veut bien sûr vider les implantations. Comment un gouvernement construit contre les religieux avec l’aide des islamistes pourra durer au-delà de quelques jours ou quelques semaines ?
Comment des gens qui ne s’entendent sur rien sauf sur la haine de NETANYAHOU pourront-ils demain s’entendre sur tout ?
Il y a fort à parier que ce mariage de l’eau et du feu ne durera pas et qu’Israël est, à l’heure de tous les dangers voué à une impuissance politique extrêmement dangereuse.
Le pire, et cela rajoute à la sinistrose ambiante, c’est qu’Israël est affaibli au plan sécuritaire et diplomatique après le récent conflit.
Non Israël n’a pas gagné. Ce sont les terroristes du hamas avec l’Iran en appui qui ont décidé du jour et de l’heure même du début de la guerre et ce sont les mêmes terroristes du hamas qui ont décidé avec l’aide des Etats-Unis du jour où le cessez le feu interviendrait.
Israël n’est plus le maître des horloges. Israël est apparu dans ce conflit comme un colosse aux pieds d’argile et le nouveau slogan de centaines de millions de gens voués à la perte d’Israël c’est une Palestine allant de la mer au Jourdain.
Pendant que la délégitimation d’Israël gagne une force inconnue à ce jour, les politiciens israéliens se disputent des parcelles d’un pouvoir qui ne vaut plus grand chose.
L’administration BIDEN répète comme un mantra qu’il faut une paix à 2 Etats alors que côté arabe et palestinien on est sur la voie d’un seul Etat et pendant ce temps-là, la gauche israélienne ajoutant à la sinistrose fait semblant de croire que quelqu’un se lèvera côté palestinien pour saisir la main tendue. Ce ne sera pas le cas et Israël court vers des lendemains qui déchantent d’autant plus qu’un nouveau front intérieur s’est ouvert en Israël même.
Raphaël Nisand