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En mémoire du père Jacques Hamel, deux ans après le drame.
Le 26 juillet 2016 au matin, en l’église catholique à Saint-Etienne-du-Rouvray près de Rouen le père Jacques Hamel célèbre la messe. Le prêtre vit depuis dix ans dans cette petite commune, il est estimé. A l’intérieur de l’Eglise, un couple de fidèles paroissiens est assis sur un des bancs en bois.
Trois religieuses sont également présentes. C’est alors que deux hommes surgissent et prennent en otage les fidèles. Survient l’horreur. Le père Hamel est égorgé par les terroristes.
Le 28 juillet 2016, dans son homélie à l’intérieur de Notre Dame de Paris, en évoquant les terroristes islamiques, Mgr Vingt-Trois lance : « Ceux qui se drapent dans les atours de la religion pour masquer leur projet mortifère, ceux qui veulent nous annoncer un dieu de la mort, un moloch qui se réjouirait de la mort de l’homme et qui promettrait le paradis à ceux qui tuent en l’invoquant, ceux-là ne peuvent pas espérer que l’homme cède à leur mirage ».
On ne peut pas, on ne doit pas oublier le Père Jacques Hamel. Ce drame doit continuer de nous hanter et de résonner en notre mémoire, quelque puisse être notre religion. Un acte terroriste perpétré à l’intérieur d’un édifice religieux (église, temple, synagogue, mosquée…) est une offense faite à l’Humanité entière, il est une blessure. Par ailleurs, ce meurtre rappelle également que les terroristes visent les chrétiens. En Orient, tous les moyens sont utilisés pour les contraindre à renier leur foi: posséder une Bible est devenu un crime, la célébration des cultes est interdite, les Eglises sont brûlées, les cimetières sont profanés, les chrétiens sont pourchassés, emprisonnés, dénoncés, abattus, liquidés, et même crucifiés. J’ai vu ces photographies horribles, ces corps déchiquetés, ces personnes crucifiées… Je n’aurai pas assez de mots pour dire l’horreur.
En ce sens, l’assassinat du Père Jacques Hamel doit réveiller les consciences et nous devons marquer notre solidarité, nous devons rappeler notre fraternité.