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Interpréter, cela ne s’improvise pas.
L’aspiration au spirituel, qui se sert parfois des Écritures comme d’une arme imparable, pose la question de leur appropriation personnelle. Dans nos traditions en effet, il y a une étroite corrélation entre rectitude de la foi et fidélité à ce que disent ces textes. Mais quelle garantie avons-nous de leur être fidèles ? Est-ce en les récitant ou en les recopiant le plus exactement possible dans leur langue originelle ? Est-ce en les restituant dans leur contexte culturel pour mieux les situer, voire les traduire, dans le langage et le contexte de notre époque.
Regardons ce qu’ont fait nos ancêtres en la matière. La transmission orale, cette longue Voix des témoignages de foi de tous les croyants qui est aussi Voie vers Dieu dans toutes nos religions, a toujours joué et joue encore un rôle important. Or, se sont-ils bornés à nous transmettre ces textes sans nous en donner une clé de compréhension, autrement dit, sans les interpréter ?
Interpréter, cela ne s’improvise pas. Il importe de se mettre à bonne école, chacun selon ses possibilités matérielles et intellectuelles. Comment pouvons-nous apprendre à discerner l’essentiel, le message de paix pour toute la terre dont nos textes sont porteurs.