Vues:
847
Le chef de l’EI Abou Bakr al-Baghdadi refait surface.
Dans un message diffusé, le leader de Daech, qui démontre qu’il n’a pas été tué par la coalition internationale, exhorte, contre toute logique militaire, ses troupes à la patience.
Le chef du groupe Etat Islamique, donné pour mort à plusieurs reprises, n’avait pas publié de message depuis près d’un an. L’agence de propagande de l’organisation terroriste a diffusé un enregistrement audio de trois quarts d’heure. Al-Baghdadi y appelle notamment ses combattants à “résister” face à leurs ennemis et à multiplier les attaques. Une certitude découle de cet enregistrement : c’est bien le numéro un de Daech qui a enregistré ce message…
La preuve que Baghdadi est toujours vivant. Les analyses de voix, les comparaisons avec ses discours précédents ne laissent en effet aucune place au doute : ce message est bien authentique. Il n’a pas encore été précisément daté, mais comme Abou Bakr al-Baghdadi fait allusion aux très récentes tensions entre les Etats-Unis et la Corée du nord sur la question nucléaire, ce message a très certainement été enregistré dans les toutes dernières semaines. C’est la preuve que Baghdadi est toujours vivant, ce dont d’ailleurs n’avaient jamais douté les agences de renseignement occidentales, malgré de nombreuses rumeurs contraires.
Le dernier enregistrement présumé de Baghdadi remonte au 28 septembre 2017
Il promet la victoire à ses combattants. Mais ce qu’il y a d’intéressant dans ce message, c’est la période qui a été choisie pour le diffuser, qui n’a évidemment pas été laissée au hasard. Le groupe Etat islamique est aujourd’hui militairement acculé, il est en train de perdre ses toutes dernières positions en Syrie comme en Irak et Baghdadi, de façon totalement surréaliste, exhorte ses combattants à la patience, et leur promet encore la victoire.
Remonter le moral des troupes. C’est exactement ce qu’il avait déjà fait en novembre 2016, à la veille de l’offensive sur Mossoul qui est aujourd’hui libérée. On peut donc interpréter cette dernière rodomontade comme une tentative de remonter le moral de ses troupes en situation désespérée.
Le dernier enregistrement présumé d’Abou Bakr al-Baghdadi remonte à septembre 2018. Il s’agit du premier enregistrement présumé attribué à Abou Bakr al-Baghdadi depuis près d’un an.
Le chef du groupe État islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi a appelé ses partisans à poursuivre le “djihad” dans un message diffusé mercredi sur Telegram par des comptes pro-EI, le premier enregistrement qui lui est attribué en près d’un an.
Premier enregistrement présumé depuis septembre 2017. Son message, diffusé à l’occasion de l’Aïd al-Adha, la fête musulmane qui marque la fin du grand pèlerinage à La Mecque, intervient alors que l’EI est acculé en Syrie et a été chassé de tous les centres urbains d’Irak après avoir contrôlé de vastes territoires dans ces deux pays.
“Ceux qui oublient leur religion, la patience, le djihad contre leurs ennemis et leur certitude dans la promesse du Créateur s’effondrent et tombent. Ceux qui s’y tiennent sont fiers et victorieux même après un certain temps”, y affirme celui qui est présenté par un message de propagande au début de l’enregistrement de près de 55 minutes comme Abou Bakr al-Baghdadi. Le dernier enregistrement présumé de Baghdadi remonte au 28 septembre 2017.
Les derniers forcenés de l’EI s’étaient retranchés dans l’ultime bastion de l’organisation terroriste à Baghouz, en Syrie, où ils occupaient un réduit de 500 mètres carrés à la frontière avec l’Irak. Le village a été déserté par les femmes et les enfants des civils, libérés par ces djihadistes.
Une opération d’évacuation avait eu lieu, avec un convoi de plus de 40 camions qui s’étirait sur des kilomètres et serpentait dans l’immense plaine de Baghouz. Des centaines de femmes intégralement voilées de noir et plus d’un millier d’enfants, tellement anémiques que l’épaisse couche de poussière ocre n’arrivait pas à cacher leur pâleur, y étaient entassés dans ces véhicules et ballottés comme sur un radeau. Ce sont des rescapés en fuite, des civils jusqu’alors retenus comme boucliers humains mais que les djihadistes ont consenti à libérer en échange d’un sauf-conduit pour leurs familles.
Dans ce convoi, les épouses des combattants étaient nombreuses. Leur détermination, tout comme leurs convictions, semblent parfaitement intactes. “Des femmes nous ont dit qu’elles allaient reconstruire Daech et que leurs enfants veulent faire la guerre contre nous”, indique un membre des forces démocratiques syriennes.
Le convoi s’était arrêté sur un point de filtrage où chaque femme et chaque enfant allaient être soigneusement fouillé à la recherche d’armes et d’explosifs. Quel qu’était le résultat de cette fouille, chacune de ces réfugiés un peu particulières allait recevoir de l’eau, de la nourriture, une couverture et des soins pour ses enfants.
En fuite, les épouses des derniers combattants de l’État islamique promettaient de “reconstruire Daech”. 00:00