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Histoire, mémoire, littérature et identités dans le contexte migratoire.
Comment comprendre l’émergence d’une littérature dans un contexte donné, précisément celui de l’exil ? Pourquoi voit-on, sur un temps plus ou moins long, des auteurs surgir et déterminer – à travers des thèmes partagés ou convergents – un espace littéraire singulier ? Le phénomène doit-il être renvoyé à la seule subjectivité des auteurs ou bien assume-t-il, plus ou moins consciemment, des fonctions objectives, sociales ?
L’étude présente répond à ces questions en se penchant sur les relations qu’entretiennent entre elles histoire, mémoire, littérature et identités dans le contexte migratoire. Le cas précis de l’exil massif et contraint des Juifs du Maghreb en France, à partir des années 1950, permet de saisir les liens déterminants entre exil et pratiques culturelles ; également de savoir s’il peut être déclencheur d’une production littéraire et la structurer, tant au niveau textuel et éditorial que dans les rapports de forces de l’espace du jeu littéraire.
L’approche sociologique de la littérature des auteurs d’origine judéo-maghrébine révèle la complexité du processus dont cette production littéraire participe : construction mémorielle mobilisée contre l’oubli, elle permet de se projeter dans la société d’accueil métropolitaine ; répondant au ” déficit ” historiographique, elle s’élabore comme narration alternative ; “minoritaire”, elle engage un travail critique de la société métropolitaine. Cet ensemble de fonctions sociales éclaire en profondeur la nature des rapports de domination qui se nouent entre exilés et populations d’accueil.
La cuisine du Maghreb n’est-elle qu’une simple histoire de couscous ? Les origines historiques du couscous sont sujettes à de nombreuses interprétations : origine berbère ou africaine, antique ou médiévale. Il existe autant de couscous qu’il y a de styles de vie et de cultures.
Le couscous est souvent représenté dans les rites d’hospitalité. Il voyage avec les migrants qui l’introduisent là où ils s’installent. Mais la cuisine maghébine est-elle une simple histoire de couscous ou est-ce l’histoire des mets qui voyagent avec ceux qui ont quitté la rive sud de la Méditerranée ? Il sagitté d’apporter une contribution originale pour appréhender la diversité des cuisines du Maghreb à travers les différences, les évolutions et les permanences perçues en termes de fait culinaire en Afrique du Nord.