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Didier Leschi : “La France est en capacité d’accueillir tous les réfugiés ukrainiens qui se présenteront”
Journée spéciale et solidaire avec les Ukrainiens : Didier Leschi, directeur général de l’OFII est l’invité du 6h20
“Depuis le début de la guerre en Ukraine, on a quelques dizaines de personnes qui sont venus en France” estime Didier Leschi, le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. Depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février, plus de 675.000 réfugiés ont fui le pays, vers la Pologne, la Moldavie, la Roumanie. “La France n’est pas le premier pays dans cette partie de l’Europe à avoir des communautés d’ukrainiens. Il y a un peu moins de 18.000 personnes qui ont un titre de séjour comme ukrainien en France. À titre de comparaison, on a 236.000 italiens ou 100.000 espagnols”.
Dans ce type de conflit, les premiers pays d’accueil, “ce sont les pays limitrophes” poursuit Didier Leschi. “Pour l’instant, on a un flux limité. Il y a des cars qui sont en route. Mais ça reste des flux limités.” D’après le patron de l’OFII, “la France est en capacité d’accueillir tous ceux qui se présenteront. En fonction des flux, on saura s’adapter.”
Le recensement des offres de logements par les villes
“Les personnes vont chercher à aller là où elles ont de la famille, là où elles ont des connaissances. La France dans ce cadre-là n’est pas le premier pays.” Plus de 100 ménages ukrainiens ont obtenu le statut de réfugiés. “Mais le problème n’est pas le premier accueil. Le plus dur est la suite, accéder à un emploi, à un logement, accéder à l’autonomie”affirme Didier Leschi. “Pour les villes, elles doivent recenser l’ensemble des offres des particuliers et puis après les présentent aux préfets pour que l’offre généreuse rencontre la demande.”
“Il ne s’agit pas seulement de dire, ‘je vais accueillir quelqu’un pour 15 jours, trois semaines, un mois’. Il faut voir sur la longue durée. C’est complexe, on a des personnes qui nous disent d’un coup qu’ils ont une chambre, qu’ils peuvent accueillir quelqu’un, ce n’est pas si simple que ça. Il y a des problèmes de langue, la capacité à communiquer ou pas.”
Une discussion est prévue jeudi 3 mars au niveau européen pour la mise en place d’un statut particulier de protection temporaire accordé aux réfugiés. Ce statut “ouvrira droit immédiatement à une autorisation de travail en France”, a précisé Didier Leschi, “et en attendant une situation de travail, l’Ofii versera une allocation à toutes les personnes qui auront cette protection temporaire”.
À lire – MONDEAvec les Ukrainiens, journée spéciale et solidaire, mercredi 2 mars 2022
- Légende du visuel principal: Didier Leschi © AFP / FRANCOIS LO PRESTI
Les invités
- Didier Leschi Directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration