Le président de la République sur écoute ? Le journal Le Monde
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Élaboré par l’entreprise israélienne NSO, ce virus permet, une fois introduit dans un smartphone, de récupérer les messages, les photos, les contacts et même d’écouter les appels téléphoniques de son propriétaire. «Si les faits sont avérés ils sont évidemment très graves », indique-t-on dans l’entourage du chef de l’État où l’on réagit toutefois prudemment à ces révélations. «Pour l’instant, nous restons dans le cadre d’une hypothèse. Il n’y a aucune certitude », dit-on en assurant que «toute la lumière sera faite sur ces révélations de presse ». Outre le président de la République, l’ancien premier ministre Edouard Philippe ainsi que quatorze ministres du gouvernement ont vu leur téléphone portable infecté par le logiciel espion.
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Un des portables personnels du président Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron rencontre un problème avec son téléphone portable. Au début de son mandat, l’une de ses lignes avait été suspendue après qu’un journaliste se soit fait dérober son smartphone dans lequel figurait le numéro du président. Une mesure de précaution ordinaire. Dès qu’un numéro «sensible » est compromis, après un vol ou un piratage informatique, le parquet est saisi et le procureur de la République ouvre une enquête.
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Le téléphone compromis est l’un des portables personnels du chef de l’État, l’un de ceux qui apparaît notamment sur sa photo officielle. Il s’en sert pour ses relations privées qui peuvent aussi parfois être professionnelles. Ce téléphone est l’objet d’une vigilance particulière de la part des services de la présidence. Régulièrement changé et mis à jour, il bénéficie des paramètres de sécurité les plus restrictifs possible. Emmanuel Macron ne peut en outre pas procéder à de téléchargements sur ce smartphone et encore moins installer de logiciel. «Il ne faut pas croire que le président est équipé de l’iPhone de Monsieur tout le monde, explique un proche d’Emmanuel Macron. Ils sont tous cryptés et sécurisés, ils passent régulièrement à l’atelier et c’est la DGSI qui s’occupe de l’entretien». Bref, ce n’est pas parce qu’Emmanuel Macron a été visé qu’il a forcément été écouté.
