Définitions et enjeux
Définition
Rites, textes fondateurs, coutumes, symboles, traces matérielles ou immatérielles, manifestations sociales, œuvres sont autant de faits religieux qui ont eu (et qui ont encore) une influence plus ou moins prégnante sur les sociétés antiques, médiévales, modernes et contemporaines. L’enseignement des faits religieux n’est pas une discipline à part entière, mais un enseignement transversal qui encourage le décloisonnement disciplinaire. Inscrit dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, l’enseignement des faits religieux s’appuie par exemple sur les grands textes religieux, les œuvres d’art, et présente la diversité des représentations et des visions du monde.
Enjeux
En 1989, le rapport de l’historien Philippe Joutard alerte sur la perte de sens que ressentent les élèves face à des monuments patrimoniaux. Ce constat est renforcé en 2002 avec le rapport de Régis Debray. L’enseignement des faits religieux permet de donner des clés de lecture à des objets scientifiques : une source littéraire, picturale, architecturale…
Souvent, l’adjectif « laïque » est accolé à la dénomination « Enseignement des faits religieux ». Cette précision n’est pas nécessaire car le terme enseignement désigne la transmission de connaissances scientifiques rigoureuses. Cette transmission, lorsqu’elle s’effectue au sein de l’École de la République, est, de fait, laïque, puisque la laïcité est un des piliers, une des courroies qui permet la transmission des valeurs républicaines. Ce n’est, ni un catéchisme, ni une entreprise prosélyte.