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Pour “le vivre ensemble” aujourd’hui.
Depuis l’institution de l’école républicaine, le Fait Religieux divise les français. Pourtant, il s’agit d’un véritable élément de civilisation … un lien qui structure l’humanité. Il s’agit, au nom de la sauvegarde des humanités, de rendre possible la transmission des cultures religieuses.
La notion de laïcité républicaine comme la liberté de conscience et du culte, mais aussi la liberté d’intelligence, permet de voir dans l’enseignement du Fait Religieux une visée démocratique qui se doit d’être davantage équilibrée. L’opinion française, dans sa majorité, approuve l’idée de renforcer l’étude du religieux dans l’école publique. Le but n’est pas de remettre « Dieu à l’école » ! Nous ne sommes pas là pour faire le catéchisme[1] !
Mais comment comprendre le 11 septembre 2001 et nos propres évènements, en France, du 7 janvier 2015 sans remonter au wahhabisme, Salafisme, Tabligh, Frères Musulmans, aux fondateurs des dérives dans la violence, aux diverses filiations coraniques ?
L’inculture religieuse, selon nombre d’indices, affecte autant les établissements privés à profil confessionnel que l’école publique. Plusieurs indices montrent que l’ignorance, en ce domaine, est corrélée – à grande échelle – au niveau des études et non à l’origine religieuse des élèves ou à leur appartenance familiale.
Aujourd’hui, une minorité veut imposer sa conception littéraliste de l’islam. Un climat défaitiste pourrait dominer les intellectuels musulmans qui constatent que l’état courtise les imams au dépend d’un vrai espace laïc. Les recherches, sur le « Fait Religieux » permettant de comprendre comment déconstruire les thèses extrémistes prônées par les discours fondamentalistes, doivent produire un discours positif puisé dans les valeurs universelles et l’humanisme et la Laïcité. Ces concepts, dans ma mission d’aumônier, sont une solution. J’ai donc, depuis 4 ans, créé un diaporama et 53 panneaux, dont 10 offert par la BNF–Paris, sur le Fait Religieux. Ces outils doivent être diffusés auprès du public, des enfants des lycées et des collèges. Il ne faut pas oublier que l’ignorance du facteur religieux, l’inculture sur l’islamisme, la mécon-naissance de la laïcité, l’absence de formation des imams et des aumôniers, engendrent bien d’autres fractures.
Ces concepts cherchent à promouvoir le « Vivre Ensemble » parce qu’ils développent des outils sous un angle laïque, non confessionnel avec un principe fondamental, une stricte neutralité vis à vis des religions dans un grand respect des croyances. En abordant l’Histoire des Religions, on fait le lien avec l’ensemble des religions monothéistes.
Aujourd’hui, la menace d’attentats n’a jamais été aussi élevée, notamment en raison de l’implication de la France dans la lutte contre Daesch. Ceux qui se radicalisent et partent en Syrie pour rejoindre le Daesch ou “Jabbat al Nosra”, s’engagent dans ce qui est violence, cruauté, terrorisme et massacres.
Aujourd’hui, il faudrait que les imams, dans les mosquées, prêchent en français. Il ne faut pas oublier les centaines d’aumôniers musulmans dans les hôpitaux et dans divers d’autres services de l’état. Ils est fondamental qu’ils parlent de l’instruction civique, de la laïcité, du Fait religieux, du respect de la France, notre pays ! Il faut savoir qu’actuellement, certaines mosquées, dépassées par les islamistes, entreprennent de porter plainte pour dénoncer le “salafisme” qui reste la plateforme menant à la violence après le “quiétisme”, et le “politique”. J’ai beaucoup participé à ce décret – loi en cours de validation par le Ministère de l’Intérieur. Il se mettra en place le “31 juillet 2017”, rendra obligatoire la formation des imams et des aumôniers, dès cette fin année 2017.
[1] Aumônier depuis 26 ans, je suis préoccupé par le « Vivre Ensemble » depuis de nombreuses années. Dans les prisons, difficilement supportable, la population carcérale musulmane représente entre 55 et 65 % des détenus. Les détenus musulmans ne connaissent pas leur religion ; ils sont même nombreux à avoir oublié leur langue d’origine. Madame Taubira, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, entourée de trois collaboratrices, me reçoit le 6 janvier 2015, à Paris. Durant l’entretien, j’avais pris le temps de bien l’informer sur la marginalisation gravissime des quartiers et de l’insécurité ambiante dans certaines villes de Savoie et en dehors de notre département.