Ophélie Meunier, la présentatrice de “Zone interdite”, un magazine de la chaîne M6. Photo DR
Dès qu’il est question d’islam, dès qu’une enquête ou un propos font apparaitre le moindre aspect radical, les menaces pleuvent venant de prétendus antiracistes autoproclamés.
Depuis la mise à mort de Samuel Paty en pleine rue, chacun aura compris que l’affaire est sérieuse.
Etre traité d’islamophobe peut entrainer les pires exactions, des actes qu’à ce jour rien ni personne ne peut arrêter.
Déjà l’autocensure fonctionne à plein et la liberté d’expression, socle de toute démocratie, n’existe plus.
Pas un enseignant qui n’ait à l’esprit le sort funeste de Samuel Paty avant d’aborder certains sujets.
Même une prof de SVT (sciences et vie de la terre ) a du être exfiltrée de son établissement scolaire pour un anodin montage graphique mal interprété.
Plusieurs dizaines de français doivent aujourd’hui être protégés h 24 parce-qu’ils sont menacés de mort par les islamistes.
Cela va de l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi à Philippe Val l’ancien directeur de Charlie Hebdo ou la jeune Mila, en passant par des personnalités moins connues mais tout aussi menacées.
En réalité la liberté d’expression est mise à mal dans le monde entier depuis que la république islamique d’Iran et l’ayatollah Khomeiny ont lancé la fameuse fatwa , décret religieux islamique condamnant à mort l’écrivain britannique Salman Rushdie. Ce décret demande à tout musulman d’exécuter Salman Rushdie à tout moment et n’importe où dans le monde.
Depuis plus de 30 ans cet homme de culture doit vivre dans une totale clandestinité et en permanence protégé.
Le problème c’est que l’Iran aurait du être mis au ban des nations tant que cet arrêt de mort perdure, mais la communauté internationale a laissé faire.
Le monde libre montre ainsi toute sa faiblesse au jour le jour, laissant les islamistes terroriser de PAR le monde toute personne qui critique leur conception de l’islam.
Cette lecture intégriste de l’islam est aussi malheureusement inscrite dans la loi de nombreux pays musulmans où l’apostasie c’est à dire le changement de religion, le blasphème , l’homosexualité sont des crimes qui peuvent être punis de mort.
Ces « valeurs » sont contraires au droit français mais se répandent malgré tout avec certains migrants issus de ces pays.
Par exemple c’est un tchétchène qui a assassiné Samuel Paty , un pakistanais qui a attaqué les anciens locaux de Charlie Hebdo pendant le procès.
Si la France veut pouvoir rester la patrie de la liberté et des droits de l’homme il va lui falloir trouver une défense enfin efficace contre les avancées des obscurantistes.
Il est bien sûr intolérable que des journalistes ou des lanceurs d’alerte soient impunément menacés simplement parce-qu’ils ont osé réaliser un documentaire à charge sur les dérives islamistes.
Il est bien sûr intolérable que ce choix éditorial soit critiqué par des hommes politiques comme par exemple le sénateur socialiste David Assouline, montrant ainsi qu’il n’y a pas de front républicain sur cette question.
Il y a fort à parier qu’une prochaine fois les journalistes se tairont pour ne pas être montrés du doigt et pour continuer à vivre normalement.
Mais jusqu’où et jusqu’à quand va durer cette reculade spectaculaire de la République ?
En France tout ceci avait commencé avec l’affaire du foulard de Creil dont ni le Conseil d’Etat ni le gouvernement de l’époque n’ont voulu prendre la mesure.
Aujourd’hui la peur s’est installée aux 4 coins du pays et sur toutes les thématiques qui nient la société occidentale.
L’heure est grave car la liberté d’expression est la soeur siamoise de la démocratie .
L’Etat ne doit pas seulement protéger les personnes menacées mais il doit dénoncer les harceleurs et les traquer sans ménagement .
Oui l’heure est grave , c’est celle du choix décisif si l’on veut éviter que la France devienne une société de poupées sans visages.
Raphaël Nisand