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Chaque mosquée n’est pas un incubateur de terroristes mais il faut bien reconnaître que c’est le terrain de chasse de prédilection des recruteurs.
Les aumôniers des établissements de la Maison d’Arrêt de Chambéry et du Centre de Détention d’Aïton relativisent l’importance de l’islamisation radicale. Guy Wattecamps, prêtre catholique, se rappelle, toutefois, d’avoir déjà croisé un homme en djellaba, robe interdite dans les institutions pénitentiaires. « Il faisait du prosélytisme, dans la cour. Il se disait imam et s’appropriait ce rôle […]. Il y a des gens très influençables qui se font embarquer. »
Foudil Benabadji a parcouru ces lieux clos depuis 24 ans, il les connaît bien. Selon lui, il ne faut pas généraliser l’endoctrinement ici. « Peu de cas de radicalisation effective peuvent y être relevés […]. L’essentiel se passe ailleurs, dans les cités et les quartiers, autour des mosquées. où les salafistes gagnent du terrain. »
Derrière les murs, toutefois, certains détenus meneurs s’autoproclament « patriarches » ou « imams » et enrôlent. Plusieurs raisons expliquent le dérapage des pratiques religieuses : le surpeuplement des prisons, la fragilité psychologique des détenus, le manque d’aumôniers musulmans (en sous-nombre), le manque de formation… « L’insuffisance de moyens et de perspectives de réinsertion fait de l’établissement un éventuel foyer de recrutement. »
Cerné de toutes parts, une seule porte reste ouverte au djihadiste, celles des quartiers, de la cité et de la mosquée, et c’est là que les choses se corsent. Chaque mosquée n’est pas un incubateur de terroristes mais il faut bien reconnaître que c’est le terrain de chasse de prédilection des recruteurs. Ces recruteurs usent de la takiya, l’art qui consiste à mentir, en enjoliver les choses, à travestir consciemment la réalité et à peindre sous des couleurs séduisantes une situation qui ne l’est vraiment pas. Les recruteurs promettent une villa, une mariage avec une jolie femme de la même obédience que soi, ce serait pour remédier à des besoins sexuels inassouvis, mettre fin à un mal être général. La seconde phase consiste à étendre sa main protectrice sur le jeune en question, à le prendre sous son aile, et à lui donner l’impression qu’il n’est plus seul, qu’il peut compter sur vous, etc. C’est seulement lorsque la victime qui s’ignore, s’en ouvre à lui que le recruteur lui apprend qu’il existe des latitudes plus clémentes, un pays où il se sentira naturellement chez lui. On lui explique que l’Oumma, la nation islamique, censée résoudre tout ce mal être dont il se dit la victime…Nous sommes donc en présence de redoutables manipulateurs qui ont bien mûri leur affaire et ont suivi tout un cycle préparatoire à ce lavage de cerveau. Tout comme cette perception morbide de la souillure dont il faut se purifier à tout prix et dont on fait l’équivalent de la société occidentale dans son ensemble : sa permissivité sexuelle, sa dissolution des mœurs, la disparition du respect dû aux générations des Anciens, le renoncement à toutes les valeurs morales et religieuses, etc. Toutes ces choses ne plaident pas vraiment pour le mode de vie à la française aux yeux des ceux qui vivent en marge de la société.
Il eût fallu réguler un peu mieux l’immigration non européenne, insister sur l’acquisition absolue de la langue française, mieux expliquer l’essence et le but de la laïcité, bref donner à tous ces marginaux l’envie d’être français et de vivre comme tel…