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Les services de sécurité allemands affirment que les extrémistes salafistes considèrent le pays comme le leur.
Le salafisme – de l’arabe salaf qui signifie « ancêtres » ou « prédécesseurs » – exhorte les musulmans à entrer en émulation avec le comportement des trois premières générations de compagnons du prophète Mahomet et avec Mahomet lui-même. Cette interprétation de l’islam est généralement considérée comme la plus fondamentaliste de toutes. Les services de sécurité allemands affirment que ces 9.200 extrémistes salafistes considèrent le pays comme le leur. Selon le Süddeutsche Zeitung, les services de renseignements mettent en garde contre cette « idéologie qui a déjà 10.000 adeptes » et dont l’influence va croissant.
«Presque tous les ressortissants allemands partis en Syrie pour combattre aux côtés de l’Etat islamique ont été radicalisés par des salafistes, lesquels ciblent en priorité les jeunes musulmans pauvres des grandes villes allemandes» a écrit le Los Angeles Times. Le journal ajoute que les fonctionnaires des services de renseignement allemands éprouvent de plus en plus de difficultés à établir une « différence entre ceux qui s’identifient intellectuellement au salafisme et ceux qui font le choix de la violence pour promouvoir une version radicale de l’islam.
Tant l’Office fédéral pour la protection de la Constitution (BfV) que l’Agence fédérale de renseignement (BND) «ont accusé l’Arabie saoudite et le Koweït de financer des groupes religieux et des groupes de conversion, des construction de mosquées et le salaire des imams extrémistes» indique le Daily express .
Peu après la perquisition de tous ses bureaux en Allemagne, le groupe activiste Die Wahre Religion (« La vraie religion ») a été interdit.
Selon le ministre de l’Intérieur allemand, Thomas de Mazière, «des Corans traduits en allemand sont distribuées accompagnés de messages de haine et d’idéologies anticonstitutionnelles … Les adolescents sont radicalisés à l’aide de théories du complot.»
Un garçon radicalisé de 12 ans a récemment été arrêté ; il était accusé de poser des bombes ciblant les promeneurs des célèbres marchés de Noël en Allemagne.
Des descentes de police ont eu lieu dans les 190 locaux de Die Wahre Religion ; les autorités ont décrit le mouvement comme un « pool de recrutement » pour djihadistes qui a déjà envoyé 140 combattants sur les champs de bataille étrangers.
850 personnes environ ont quitté « l’Allemagne pour combattre en Syrie et en Irak dans les rangs de groupes extrémistes comme l’État islamique, » indique Associated Press.
Dans un entrepôt situé à l’ouest de Cologne, les autorités ont saisi environ 21.000 exemplaires du Coran en langue allemande. L’interdiction du mouvement a été prononcée dans la semaine qui a suivi l’arrestation de cinq hommes accusés d’avoir aidé l’Etat islamique en recrutant des miliciens en Allemagne et en lui fournissant une aide financière et logistique.
Le ministre de l’Intérieur allemand a précisé que cette interdiction ne visait nullement à limiter la liberté religieuse en Allemagne ou la pratique pacifique de l’islam. Mais, a-t-il ajouté, le groupe glorifiait le terrorisme et prônait, dans ses vidéos comme dans ses réunions, le rejet de la constitution allemande.
Le terrorisme est une préoccupation constante en Allemagne, si l’on en croit les récentes réflexions de Wolfgang Trusheim, chef du bureau de la Sécurité d’Etat de Francfort, qui s’inquiète de l’influence que les salafistes exercent sur l’esprit des jeunes :
« Il s’agit de guerre, d’enfants endoctrinés ; ils sont encore à l’école primaire et déjà, ils rêvent qu’une fois devenus grands, ils rejoindront le djihad pour tuer les infidèles. Ils refusent de jouer au football avec les infidèles, ils disent « ce n’est pas permis de jouer au football avec vous, et quand je serai grand, je vous tuerai car vous êtes des infidèles »
Dans un reportage récent de la chaîne Hessischer Rundfunk, le même Wolfgang Trusheim expliquait:
« On a eu des cas de parents salafistes qui ont utilisé tous les moyens pour enseigner à leurs enfants la haine des croyants d’autres religions. Un père peut placer ainsi ses enfants en face de la télévision par exemple, et les obliger à regarder des vidéos très violentes de décapitation ; et après si vous questionnez les enfants, ils répondront comme on le leur a enseigné, que l’homme a été brûlé vif ou décapité parce qu’il était un infidèle, et qu’il a mérité son sort. »
Les salafistes indique le New York Times, «sont réputés pour leur prosélytisme agressif et leurs sympathies affichées pour l’Etat islamique». Une bonne part des mesures répressives récemment adoptées par le gouvernement allemand a pour but d’empêcher ces extrémistes de recruter dans le flot des « réfugiés» accueillis en Allemagne.
L’Allemagne enregistre déjà un baby-boom qui est la conséquence de son flux « ingérable » de population.
Concernant l’expansion du salafisme en Allemagne « quelque chose doit être fait immédiatement. Nous ne pouvons attendre plus longtemps », explique Michael Kiefer, spécialiste des études islamiques à l’Institut de théologie islamique de l’Université d’Osnabrück.
De tels avertissements qui ont été mis en valeur, dès 2014, par le Gatestone Institute, tombent dans l’oreille de sourds. L’année suivante, la chancelière allemande, Angela Merkel, a autorisé plus de 1,5 millions de migrants musulmans à venir accroître la population musulmane en Allemagne.
Selon le Dr Bernd Baumann, représentant du parti populiste Alternative pour l’Allemagne (Afd) à Hambourg, l’Allemagne qui représentait en 2016, à peine plus de 1% de la population mondiale, a accepté plus de demandes d’asile de « réfugiés » que l’ensemble des autres pays de la planète :
Les campagnes publiques de recrutement Islamiste, sont devenues un spectacle de plus en plus commun dans les rues allemandes, ainsi que Die Zeit en a fait état le 28 novembre dernier.
Le 15 décembre 2016, Le Daily Express a indiqué :
« L’Association Koweïti pour le renouveau du patrimoine islamique (RIHS), une organisation non-gouvernementale (ONG) interdite aux Etats-Unis et en Russie en raison de ses liens présumés avec le groupe terroriste Al-Qaïda, a également été blâmée pour le soutien croissant qu’elle apporte aux groupes salafistes fondamentalistes en Allemagne. »
Des groupes missionnaires en provenance des États du Golfe, l’association caritative du Sheikh Eid Bin Mohammad al-Thani du Qatar et la Ligue mondiale musulmane d’Arabie Saoudite auraient mis en place une « stratégie d’influence de long terme » sur les musulmans d’Allemagne, indique un rapport des services de sécurité allemands.
Le RIHS et l’association caritative du cheikh Bin Mohammad Eid al-Thani ont nié les allégations formulées contre elles. L’ambassadeur saoudien en Allemagne, Awwas Alawwad, a également rejeté les affirmations du renseignement allemand, déclarant que son pays n’entretenait « aucun lien avec le salafisme allemand. »
Ces dénégations ne semblent pas avoir convaincu la chancelière Angela Merkel qui « a confirmé son intention d’étendre la taille et les missions des services de renseignement allemands, y compris le renseignement intérieur ».
Rolf Mützenich, député et expert du Moyen-Orient, a déclaré que « le danger était réel et ne devait pas être sous-estimé ». Il a ajouté :
« Depuis un certain temps, preuves et indications s’accumulent sur l’aide que les salafistes allemands obtiennent des gouvernements d’Arabie Saoudite, du Qatar et du Koweït sous forme de transferts financiers, d’envois d’imams et de constructions de mosquées.
« La meilleure façon d’empêcher une radicalisation des réfugiés est de tout faire en vue d’une intégration rapide et réussie. Pour cela, nous avons besoin de programmes de prévention et de déradicalisation professionnels. Cela signifie plus d’argent et de ressources pour les spécialistes dans les écoles, l’administration, la police, les organismes de protection de la jeunesse, les prisons et les maisons de redressement. »
Les critiques pourraient rétorquer que les musulmans subissent une énorme pression pour ne pas s’assimiler. Le refus de s’assimiler à un pays occidental se poursuit dans le but affiché et religieusement mandaté, de convertir à l’islam les pays d’accueil
L’arrestation d’agents doubles islamistes infiltrés au sein des services de renseignement allemands montre que les défis sécuritaires du pays plongent vraiment très profond.
George Igler, entre 2010 et 2016, a aidé ceux qui en Europe encouraient des menaces de mort pour avoir critiqué l’islam.
Gatestone Institute