Jeudi 26 octobre 2017, un colloque international est organisé par « Les Amis d’André Chouraqui ». Présidé par Daniel Gal et Annette Chouraqui, celui-ci est programmé à Jérusalem pour fêter le centenaire de la naissance d’André Chouraqui. A cette occasion sera organisé une exposition sur sa vie et son œuvre, car l’homme est une figure emblématique, aguerri dans une mission de rapprochement et d’harmonie entre les peuples. Il a favorisé une inspiration vers un grand humanisme.
J’ai été invité à cette manifestation, puisque j’ai eu l’honneur de recevoir le premier prix « André Chouraqui du Judaïsme Africain », ex-aequo avec Soeur Isabelle du Monastère de Bet Gemal (Israël), en 2015, cela en tant que membre du Comité Directeur de la Fraternité d’Abraham.
Comme beaucoup, je rêvais de visiter Jérusalem, même si c’était avec une certaine appréhension. Avant de partir, je pensais : “Jérusalem… avec tous ces attentats…” et aussi décidais-je d’intituler mon voyage : « Un candide à Jérusalem…».
En tout premier lieu, j’appréhendais mon passage à la frontière ! Le regard des policiers, sur moi et sur mon passeport ne me rassurerait pas. Mis pratiquement à nu, je m’égosillais, et piaillais pour leur faire comprendre :
– « J’ai une invitation de son Excellence Monsieur l’Ambassadeur d’Israël. C’est le Président des amis d’André Chouraqui ».
– « Je suis invité à un colloque à Jérusalem ». « J’ai même eu le premier prix André Chouraqui ! »
– Les douaniers restaient sourds. Ils fouillaient dans mes affaires qui se mélangeaient avec celles de mon voisin, impassible, habitué semble-t-il à ce passage musclé. J’ai gardé ma bonne humeur.
Trois heures plus tard, je suis de l’autre coté de la frontière, à l’aéroport Ben Gourion Tel Aviv. C’est le premier miracle. Je tente la conversation avec le personnel de l’aéroport. Dialogue de sourds encore, car je ne parle aucune des 3 langues d’Israël : l’anglais, l’hébreu, et l’arabe palestinien mais, Emile et moi, nous arrivons à nous retrouver dans cet immense aéroport.
Notre taxi prend plusieurs voyageurs. Emile en profite pour me rassurer et me faire part, qu’avec son épouse, ils sont heureux de m’accueillir chez eux le temps de mon séjour à Jérusalem prévu du 25 au 29 octobre. Si mon inquiétude s’estompe, je reste très attentif aux comportements des voyageurs assis à côté de moi. Nous parcourons les 50 kms nous 1 2 séparant de Jérusalem, ville qui figure parmi les hauts-lieux les plus célèbres dans le monde. J’ai l’espoir de beaucoup apprendre. Je suis impatient, tout en étant très imprégné par les problèmes israélo-palestiniens. Jérusalem est aussi le point sensible des tensions politiques internationales les plus vives. Elle rassemble en un même endroit, des histoires, des mythes, des idéaux très importants.