Dans le même temps, « les chiffres ne reflètent qu’une partie de la réalité car les victimes d’actes antimusulmans ne font pas toujours les démarches pour porter plainte », rappelle le groupe de travail, selon une note de synthèse que Saphirnews a pu consulter. Il s’est dégagé, au cours des réunions marquées par une forte présence de représentants de l’administration, la nécessité de mettre en place une structure dédiée qui serait « l’interlocuteur des services de l’Etat au niveau territorial puis au niveau central ».
Pour ce faire, un groupe chargé de la question pourrait être constitué dans chaque département afin d’accompagner les associations gestionnaires des mosquées dans la sécurisation de leurs bâtiments en aidant à la constitution des dossiers de demande de subvention auprès du Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD), d’accompagner les éventuelles victimes d’actes antimusulmans et de faire le lien avec les services de l’Etat en préfecture.
Par la suite, à l’échelle nationale, une structure « indépendante des associations cultuelles » centraliserait les remontées pour « professionnaliser la prise en charge de la lutte contre les actes antimusulmans et être le point de contact avec les ministères de l’Intérieur et de la Justice ».