C’est la mise en place de
quatre groupes de travail qui a tracé les contours du nouveau format de dialogue en remplacement du CFCM. Tout un symbole tant l’on sait que le CFCM fut incapable de produire des résultats tangibles aussi bien pour les fidèles musulmans que pour l’État. Il eut parfois des travaux intéressants mais très vite torpillés par des fédérations concurrentes, accablées qu’elles étaient de ne pas prendre le lead.
Les dysfonctionnements, les luttes de pouvoir, les démissions, les fâcheries, les faux semblants de réconciliation, ont été la constance de cette malheureuse institution. Sans évoquer les guerres d’influence entre l’Algérie, le Maroc et la Turquie qui désespèrent les cadres religieux locaux (comme autrefois on pouvait désespérer Billancourt) ne se reconnaissant absolument pas dans ces enjeux identitaires et consulaires issus d’une époque révolue. Le CFCM est né en crise, a vécu en crise et, pour ne rien changer, se meurt toujours en crise. La page consulaire de l’islam de France devait se fermer quand « bien plus de la moitié des musulmans de notre pays sont des français nés en France » comme le rappelle si bien le ministre chargé des Cultes, Gérald Darmanin, au cours de son discours tenu au CESE.
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