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Puisant ses sources hors de l’Eglise, l’homme va s’affranchir du carcan du clergé.
Ouvrage édité le 30 décembre 2018.
LA LAÏCITE, UNE CONQUÊTE DE L’ESPRIT HUMAIN.
Pour une meilleure intégration des Musulmans de France.
L’auteur nous engage à promouvoir une « laïcité » fondée sur le « respect de toutes les croyances ». L’école de Jules Ferry a été une institution remarquable en son temps mais l’école dont la société a besoin, n’est plus la même. L’école de demain doit s’ouvrir sur le monde, apprendre à vivre avec l’autre. Dans ce qui les distingue, ce qui les rapproche, le Judaïsme, le Christianisme, l’Islam, etc. ne peuvent plus s’ignorer. Cet ouvrage «LA LAÏCITE, UNE CONQUÊTE DE L’ESPRIT HUMAIN. Pour une meilleure intégration des Musulmans de France» est le fruit de la cohabitation des Musulmans de France. Une symbiose à l’horizon qui tend la main à toutes les cultures et à toutes les religions, ce qui rappelle celle de « l’Edit de Nantes ». La question est donc posée : « L’exégèse a-t-elle pour fonction de fixer à jamais le sens du texte tel qu’il a pu être compris il y a plus de 1000 ans ? Ou plutôt de le rendre accessible à l’intelligence des hommes d’aujourd’hui ? Parfois la critique, il est vrai, détruit la croyance religieuse mais le pourrait-elle dans le cas de la foi vraie, authentique ?
Avant-Propos d’Hervé GAYMARD : « Votre livre que je sens écrit de haute et longue expérience et de vrai réflexion…J’ai bien aimé ces courts chapitres, clairs, qui évitent la confusion. Votre ouvrage que je sens au cœur d’une foi, d’une pratique et d’une expérience d’homme, et, si vous le permettez de la sagesse d’un homme de bien, passé par de nombreuses mains… ».
Préface de Jean BERTOLINO, auteur des ‘Orangers de Jaffa’ : « J’ai dévoré ce livre qui même achevé continu de m’habiter. Enfin de l’ai, de la clarté pour aborder des sujets brûlants de la laïcité et des religions. Un excellent ouvrage… ».
La formation de la société occidentale a été le fait d’une longue histoire pleine de luttes, d’excommunications et de morts. Déjà, le philosophe Socrate1, en plein siècle de Périclès (qui achève la démocratisation de la vie politique à Athènes), est à l’apogée de la philosophie “laïque”. Il est condamné à mort par les Athéniens pour avoir “introduit” de nouveaux dieux dans la cité.
Il faut attendre le XIIIe et XIVe siècles pour comprendre les origines de la pensée laïque avec la découverte des textes grecs et romains. Le monde musulman a participé à l’émergence d’une certaine forme de laïcité avec les Mutazilites, une des sectes les plus importantes de l’islam. La doctrine de la liberté est d’abord exigée par la conception rationnelle qu’ils avaient de Dieu. Malheureusement, ces derniers sont mal connus, à travers des fragments que nous avons conservés des hérésiographes, en général hostiles. Le mutazilisme a inspiré le réformisme du XIXe siècle et attire encore les jeunes penseurs musulmans2. C’est surtout par sa doctrine de la liberté et de la raison qu’il s’impose aujourd’hui. Pour la plupart, ces textes traduits par les Arabes, montrent l’influence de l’Islam, ainsi que sa participation à la civilisation et à la formation de la pensée occidentale.
“La Laïcité, une conquête de l’esprit humain”. Edité le 30.12.2018 avec les Editions les 3 Colonnes-Paris
Bientôt, à la Renaissance apparaît la “Rinascita”3 en Europe au XVe et XVIe siècles traduira une véritable révolution des mentalités, une formidable affirmation de l’homme.
Puisant ses sources hors de l’Eglise, l’homme va s’affranchir du carcan du clergé. Très vite ce processus de libération va s’inscrire contre l’autorité religieuse, celle-ci ne tardera pas à s’y opposer. Prendre le parti de la raison, revenait à ce moment là, à s’opposer à l’Eglise, pencher pour la liberté, revenait à refuser le joug des dogmes. Au XVe siècle l’humanisme est d’abord l’expression d’une révolte. La Réforme participera à ce même mouvement de d’émancipation et de développement des idées4. Jusqu’au XVIIIe siècle l’Eglise a toujours la main mise sur un nombre considérable d’institutions et les attaques qu’elle subit sont vives, notamment sous les plumes de Voltaire, Rousseau ou Diderot. La Révolution sera une étape décisive vers une séparation du civil et du religieux. En 1787 l’Edit de “Tolérance” reconnaît, enfin, qu’il existe en France des non catholiques. Le 15 juillet 1801, le Concordat imposé par le Premier Consul Napoléon Bonaparte à l’Eglise Catholique puis aux communautés protestante et juive, stipulait que le Catholicisme était la religion de la majorité des Français, que la confiscation des biens du clergé séculier serait compensée par les salaires versés aux membres du clergé, enfin que les évêques, nommés par Rome, devaient être agréés par le Gouvernement français.
PRESENTATION-Genérale double
Au cours du XIXe siècle, une opposition à la tutelle religieuse sur les établissements publics se constitua et la laïcité n’entrera définitivement dans le droit, qu’avec les lois d’émancipation de l’école qui conduiront en 1905 à l’adoption de la loi de séparation de l’Etat et du Clergé. C’est dans le supplément du Littré de 1871 qu’on trouve, pour la première fois, le terme “laïcité” du grec “laïos” (peuple de Dieu) devenu en latin “laicus” (populaire, civil, non religieux). De 1880 à 1890, les dérivés “laïciser” et “laïcisation” naîtront. La loi de 1905 est reçue par le clergé comme une déclaration de guerre. Il s’agit d’une rupture unilatérale du Concordat de 1801. Menacée, l’Eglise catholique a la tentation de se constituer en contresociété. C’est la guerre des “deux France” ! Cette loi de séparation, votée le 9 décembre 1905, est conçue comme un guide dans le choix d’une organisation sociale et politique, fondée sur le principe de la séparation entre l’Etat et les Eglises. La laïcité devient ainsi une “plate-forme” qui permet sans relâche d’examiner les problèmes de société : “La laïcité est une conquête de l’esprit humain, précise Mohamed Arkoun. Elle nous permet de comprendre notre insertion dans le réel grâce à une mise à distance face aux aspects religieux mais aussi culturels, historiques. Elle nous permet d’appréhender et de communiquer cette connaissance dans l’enseignement et considérer le phénomène religieux dans toute son histoire, depuis les origines (…) etc.
1 En dialoguant, Socrate (470-399 avant J.C.), écarte toute certitude, introduit la « dialectique » et fait découvrir les propres certitudes chez autrui (maïeutique). Accusé de propager d’autres croyances, il est condamné à boire de la ciguë.
2 On peut en conclure que la pensée mutazilite avait une ampleur qui permet de la rapprocher des systèmes philosophiques modernes les plus élaborés. Malheureusement, elle est mal connue, à travers des fragments que nous ont conservés des hérésiographes en général hostiles. Le Mutazilite a inspiré le réformisme du XIXe siècle et attire encore les jeunes penseurs musulmans. C’est surtout par sa doctrine de la liberté et de la raison qu’il s’impose aujourd’hui.
3 En 1568 apparaît cette aspiration humaniste, qui met fin au cloisonnement esthético-scientifique, découvrant l’extraordinaire bouillonnement intellectuel qui remettra en cause les certitudes acquises.
4 Les Protestants subiront à leur tour les mauvais traitements de l’Eglise catholique.