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En 2017- 2018, 829 cas de radicalisation ont été signalés dans les clubs de sport en France.
On en parle peu, c’est pourtant un fléau en pleine expansion. Le sport est même le premier foyer de socialisation où s’amorce la radicalisation islamiste devant les associations et les lieux de culte, selon le site gouvernemental stop.djihadisme. L’année dernière, 829 cas ont ainsi été signalés dans les clubs français, comme le relevait un colloque sur le sujet organisé par la région Île-de-France, particulièrement touchée par le phénomène.
L’an dernier à Lagny-sur-Marne, en région parisienne précisément, deux entraîneurs d’un club de football local ont été suspendus par la municipalité après la découverte de leur proximité avec les milieux islamistes radicaux.Natifs du quartier, les deux jeunes hommes, qui avaient progressivement gravi les échelons, étaient très écoutés par les jeunes joueurs sur lesquels ils exerçaient une grande influence.
Or, tous deux étaient connus des services de renseignement, dont l’un pour une affaire de terrorisme. Ce sont des scènes de prières au beau milieu des terrains de foot qui ont mis la puce à l’oreille de la préfecture.
Le vendredi après-midi, il y a des responsables sportifs qui prennent leurs jeunes et vont à la mosquée”, rapporte aussi Nadia Redamna, la fondatrice de la Brigade des mères, qui lutte contre la radicalisation des jeunes dans les banlieues.
Des radicalisés dans les clubs de tir
Outre le football, les sports les plus touchés par la radicalisation seraient les sports de combat, la musculation en salle, difficile à contrôler, et plus inquiétant, les sports de manipulation des armes. Cité par LCI, le vice-président de la région Île-de-France, Patrick Karam, évoquait ainsi la présence de radicalisés dans les clubs de tirs, dont 34 cas rien que pour Paris.
Pour lutter contre ce phénomène inquiétant, les autorités sportives tentent d’accompagner les éducateurs en mettant en place des outils. En novembre 2017, la région Île-de-France, qui compte 18% des sportifs radicalisés, a élaboré le premier plan en la matière. Il met en place “un réseau d’alerte constitué de référents ayant suivi une formation spécifique” sur la radicalisation en milieu sportif.