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Les temples de la Grèce antique équipés de rampes d’accès pour handicapés
Construits il y a plus de 2000 ans, ces sanctuaires ont adapté leur architecture aux personnes à mobilité réduite, d’après les recherches d’archéologues de l’université d’État de Californie.
Mais aussi les rampes d’accès pour handicapés. Les Grecs ne cesseront jamais de nous étonner. Une étude menée par une équipe d’archéologues suggère que de nombreux temples et sanctuaires de l’Antiquité grecque étaient munis de rampes pour faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite.
Le temple de Déméter à Segesta, en Sicile. Alun Salt/Flickr
Ce travail a été mené par Debby Sneed, de l’uni-versité d’État de Californie. Selon la chercheuse, ces rampes étaient choses communes dans les sanctuaires de soin, fréquentés par des visiteurs souffrant parfois de troubles de la mobilité. Parmi ceux-ci, le sanctuaire d’Asclépios et théâtre d’Épidaure, dans le nord-est de la Grèce actuelle, dont la rampe a été installée vers -370. «La plus vraisemblable explication à la construction de rampes était la facilitation de l’accès pour des personnes à mobilité réduite», explique la chercheuse dans le magazine en ligne Heritage Daily.
La trouvaille de cette étude, publiée dans la revue Antiquity, est le plus ancien témoignage de civilisations anciennes adaptant leur architecture aux besoins des personnes handicapés.
«Les archéologues savaient que les temples grecs étaient équipés de rampes, mais ont constamment ignoré ce fait dans leurs discussions sur l’architecture grecque, a-t-elle poursuivi. Il y a plus de 2.000 ans, les Grecs de l’Antiquité dépensaient de l’argent et consacraient une partie de leur temps à construire des rampes afin d’aider les individus qui ne pouvaient pas monter ou descendre des escaliers, sans qu’aucune législation les y contraigne.»
La Grèce pourrait vendre des centaines de sites antiques
Palais de Cnossos, tumulus du roi Philippe II… le gouvernement grec prévoit de privatiser des centaines de vestiges archéologiques. Maires et archéologues résistent.
Par Alexia Kefalasmis à jour le 15 novembre 2018 à 19:03
En Crète, le palais de Cnossos est appelé à être vendu. Julio PELAEZ/PHOTOPQR/LE REPUBLICAIN LORRAIN
À Athènes
Le palais de Cnossos, en Crète, à l’origine du mythique labyrinthe du Minotaure, et le tumulus du roi Philippe II de Macédoine, père d’Alexandre le Grand, situé à Vergina, dans le nord de la Grèce, partagent la même destinée: ils sont tous deux appelés à être vendus. Et la liste des vestiges archéologiques répertoriés par le ministère des Finances, pour être transmise au Taiped (le fonds de privatisations), ne s’arrête pas à ces deux monuments historiques. On y trouve aussi la Tour blanche de Thessalonique, ancienne prison et haut lieu symbolique des Balkans, le site préhistorique de Santorin, les sites archéologiques de Sparte, de Salamine ou d’Éleusis ainsi que bon nombre de musées archéologiques, les forts des villes d’Arta, Patras, Trikala et même celui de l’île de Corfou, classé par l’Unesco.
Ce serait une violation de l’histoire de l’humanité surtout si des multinationales construisent des parcs d’attractions entre les statues pour divertir un tourisme de masse
Georges Patoulis, président de l’Union des maires de Grèce
À cet inventaire, on peut encore ajouter les musées byzantins de Thessalonique ou de Veria et même des forêts estampillées par les normes internationales Natura ou Ramsar. «C’est scandaleux!»,