Qu’en est-il du cas de l’imam limogé de la mosquée Attakwa de Saint-Chamond ? Mmadi Ahamada a été écarté de ses fonctions le 22 juillet des suites de son prêche délivré le 20 juillet à l’occasion de l’Aïd al-Adha. Aux femmes musulmanes, « on leur dira (en prêtant le propos qui suit au Prophète, ndlr) : Entrez au Paradis par n’importe quelle porte du Paradis que tu veux. Tâchez de veiller aux droits d’Allah et à ceux de vos époux, c’est-à-dire vos maris. Restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas de la manière des femmes d’avant l’islam », avait-il notamment déclaré.
Après la convocation par la préfecture, jeudi 22 juillet, des dirigeants de la mosquée, ces derniers ont publiquement informé leurs fidèles du limogeage de l’imam. Face aux critiques, le lieu de culte a fait savoir le lendemain via ses réseaux sociaux que « la décision a été prise par la préfète de la Loire, Catherine Séguin, suite à une demande du ministre de l’intérieur et non par la mosquée », provoquant alors de nombreuses réactions d’internautes accusant les gestionnaires de ne pas assumer leur choix.
Une pétition de soutien à l’imam a d’ores et déjà rassemblé plus de 5 300 signatures lundi 26 juillet. « Empêcher un imam de s’exprimer au nom de valeurs religieuses est-il désormais blâmable ? », s’interroge-t-on. « D’un point de vue politique, cette dérive doit être dénoncée et condamnée. Un bon musulman à la lumière de cette cabale politico-médiatique, est un musulman qui n’en est plus un », lit-on. L’affaire pourrait coûter à l’imam d’origine comorienne un non-renouvellement de son titre de séjour.