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Je suis intervenu le 6 mars à l’occasion de l’AG de la CMRP, sur les dérives sectaires en cours actuellement, en France. J’ai indiqué, au cours de la réunion, que le ministre de l’Intérieur Darmanin a mis fin au CFCM pour une principale raison : l’arrêt définitif de l’islam consulaire, c’est à dire : « la lutte contre l’influence étrangère ». Cela concerne les imams détachés, exerçant en France, mais aussi le financement étranger des mosquées, insuffisamment transparent. La naissance du Forum de l’islam de France (FORIF), marque une nouvelle tentative d’organiser cette religion et la fin du CFCM.
La France manque cruellement d’imams formés, les mosquées peinant à trouver des fonds pour les salarier. Certes, c’est une façon efficace de lutter contre le « séparatisme islamique », sans oublier les tensions diplomatiques générées par les tentatives de rupture avec l’influence de ces pays d’origine, qu’il s’agisse de l’Algérie, du Maroc ou de la Turquie, etc. Ces imams étrangers allaient à l’encontre du modèle de laïcité que la France cherche à promouvoir.
L’islamisme a constitué, pendant ces six dernières années, une dérive manifeste, en particulier chez les jeunes. Un plan de trois ans, laisse un délai de quelques années aux responsables musulmans pour développer la formation des imams et des aumôniers sur le sol français. En comptant ceux qui existent et ceux qui sont en projet, on évalue à une petite quinzaine d’instituts de formation en France. Mais pour les faire fonctionner, la question financière se pose d’une manière cruelle.
Dans la pratique, sur le terrain des hôpitaux en Savoie, cette amélioration de la compréhension de la société française, cette approche de la laïcité posent des problèmes. Les aumôniers en Savoie, et même ceux de Lyon, de Saint Étienne, ou de Bordeaux, etc. ne sont pas en lien avec le concept de la laïcité. Préoccupés par les lavages des corps, la maladie, la mort, ce qui est le quotidien à l’hôpital, l’islam et la foi sont leurs seuls supports. Évoquer les principes fondamentaux de la laïcité dans ce milieu, c’est un peu prêcher dans le désert. Cela peut même paraître, pour certains, de la provocation. Il faudra, pour autant, leur parler de la Laïcité, et revenir sur ce concept, en rappelant, le plus pédagogiquement possible, les ingrédients qui ont permis l’éclosion de cette loi de 1905 qui fait l’honneur de la France d’aujourd’hui !
Je ne cherche pas des recettes, mais peut-être tenter d’informer – mobiliser les membres de la CMRP et connaitre d’autres expériences.
Communiqué du 04.03.2022
L’hôpital public n’est pas épargné par le radicalisme religieux, estime Patrick Pelloux. Santi Nunez/Stocksy / stock.adobe.com
L’urgentiste a dressé à la demande du ministère de la Santé une liste de faits de radicalisation et d’atteintes à la laïcité à l’hôpital. Il préconise un renforcement des outils de signalement.
Comme dans d’autres services et établissements publics, la radicalisation, le prosélytisme religieux et les atteintes à la laïcité constituent une réalité et un risque à l’hôpital. Telle est la conclusion du « rapport sur la prévention contre la radicalisation des agents des établissements de santé » commandé par le ministère de la Santé à l’urgentiste Patrick Pelloux. Désormais entre les mains du ministre Olivier Véran, le document mis en ligne jeudi affirme que « le système sanitaire et social est une cible du radicalisme, notamment islamiste.» L’ancien chroniqueur de Charlie Hebdo estime qu’il est « urgent de créer une charte de la laïcité obligatoire et systémique pour tous les agents hospitaliers », explique-t-il au Figaro.
Dans son rapport, l’urgentiste prévient : « Le système sanitaire et social est un objectif des religions, notamment d’une partie de l’islam dite politique. » Et de citer l’exemple de l’hôpital Saint Camille dans le Val-de-Marne, confronté à une réelle problématique : « Après la fermeture d’une mosquée ordonnée par le ministère de l’Intérieur, 200 salafistes sont venus prier dans les couloirs de l’hôpital », relate le médecin.
Des aumôniers ont pu également « outrepasser leur mission d’accompagnement du patient afin d’exercer une influence sur des agents et des patients », précise le rapport. « La pédiatrie, la cancérologie, c’est leur terrain…», soutient l’urgentiste. « Des imams radicalisés ont pu prêcher un discours anti français auprès de patients vulnérables, comme en psychiatrie », ajoute-t-il. À LIRE AUSSI : Les imams radicalisés continuent à prêcher la haine en France
Voilà ce qu’on lit dans le communiqué ci-dessus : la réalité du terrain !
Voici bientôt deux décennies que la formation des imams et des aumôniers de France devrait faire l’objet de toute l’attention des pouvoirs publics. « Certes ils guident la prière, mais ils sont aussi des conseillers dans la vie sociale ». L’introduction du programme de formation à la Laïcité et au Fait Religieux dans le site : https://education-citoyenneteetderives.fr, tente une « aide par correspondance », avec des outils adaptés sur le fait religieux, des panneaux sur les religions, un diaporama sur les dérives observées et un DVD sur la naissance du concept de la Laïcité, lors des débats en 1905.