Ce quatrième rapport a pour objet de rendre compte du travail effectué en 2016-2017 par l’Observatoire de la laïcité et d’établir son bilan annuel quant au respect du principe de laïcité.
1. L’Observatoire de la laïcité s’est imposé
comme un véritable « service public de la laïcité »
L’Observatoire de la laïcité, commission consultative transpartisane créée à l’initiative du Président de la République Jacques Chirac en 2007 (cf. p. 415) mais qui n’a été installée qu’en 2013 par le Président de la République François Hollande, a vu sa mission élargie pour pouvoir, outre ses avis au gouvernement sur les politiques publiques à mener et qui ont trait à la laïcité, initier ou accompagner puis assurer l’effectivité des nécessaires formations à la laïcité dans le secteur public, mais aussi, à la gestion des faits religieux dans le secteur privé.
L’Observatoire de la laïcité est quotidiennement saisi par des citoyens, des élus locaux, des administrations publiques, des entreprises, des syndicats, voire des tribunaux, d’un problème d’application de la laïcité ou d’un problème de gestion du fait religieux. Pas une sollicitation n’est restée sans réponse : tel un service public, une réponse est transmise dans un délai maximum de 48 heures, et, si nécessaire, un déplacement de terrain est organisé dans les meilleurs délais.
2. La méthode et la rigueur de l’analyse
Afin d’élaborer un état des lieux le plus objectif possible et de définir les outils les plus appropriés, l’Observatoire de la laïcité a pour méthode d’auditionner l’ensemble des acteurs de terrain sur chacun des sujets qu’il aborde.
Dans le contexte particulier de la campagne présidentielle et, surtout, dans le contexte des attentats qui persiste, fait à la fois d’inquiétude, d’émotion mais aussi de confusions entre ce qui relève de la laïcité et ce qui relève d’autres champs, dont le radicalisme violent et le terrorisme, l’Observatoire de la laïcité rappelle la nécessité absolue de dresser l’état des lieux de la laïcité avec une grande rigueur d’analyse (cf. p. 101).
C’est pourquoi il émet à nouveau le souhait que certains médias, certains élus et certains intellectuels qui aujourd’hui cèdent au « culte de l’immédiateté » ou à celui du « clash », adoptent demain une position plus responsable, prenant le recul nécessaire à l’analyse (cf. p. 17).