A l’heure de la mise en orbite du Forum de l’islam de France (FORIF), le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé cette semaine la création de l’Institut français d’islamologie. Lancé sous la forme juridique d’un groupement d’intérêt public (GIP), l’IFI réunit les universités de Strasbourg et d’Aix-Marseille ainsi que l’École pratique des hautes études (EPHE), l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) et l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).
L’institut, qui proposera « des formations académiques non-confessantes à même d’éclairer scientifiquement les étudiants et les citoyens dans le domaine de l’islamologie », vise, selon le ministère, à « promouvoir l’essor des études scientifiques sur l’islam et de développer en France une recherche de haut niveau sur le sujet ».
L’IFI, souligne l’Inalco, aura également pour mission de « promouvoir la recherche française à l’international et de faire le lien entre la science et la société ». Souad Ayada, jusque-là présidente du Conseil supérieur des programmes, instance indépendante placée auprès du ministre de l’Éducation nationale, assurera la direction du GIP.
Cette annonce fait directement écho au discours prononcé aux Mureaux par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, en octobre 2020 au cours duquel il avait annoncé la création d’« un institut scientifique d’islamologie » et « des postes supplémentaires dans l’enseignement supérieur » afin de favoriser « une meilleure compréhension de l’islam » en France.
Une enveloppe de 10 millions d’euros sur quatre ans est prévue par l’Etat. « D’autres établissements d’enseignement supérieur et de recherche rejoindront ce groupement prochainement », promet-on.
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