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Le texte de J-P Obin, inspecteur général de l’Éducation nationale,était resté lettre morte.
Les atteintes à la laïcité sont assez courantes au sein des établissements scolaires. 935 cas ont été répertoriés en sept mois à peine. Cette montée du communautarisme a-t-elle été minimisée ?
L’assassinat du professeur Samuel Paty remet au cœur du débat la question : la montée du communautarisme a-t-elle été minimisée ? Jean-Pierre Obin, un ancien inspecteur général de l’Éducation nationale, avait remis en 2004 un rapport dans lequel il faisait état de “contestations au nom de la religion” dans certains établissements. À l’époque, le texte était resté lettre morte. “Comme toujours quand on met la poussière sous le tapis, les choses se diffusent et progressent si on ne fait rien pour les arrêter. Les atteintes à la laïcité se sont multipliées et se sont étendues”, affirme-t-il. Les professeurs ont-ils les outils adaptés pour faire face aux atteintes à la laïcité ?
Débattre pour convaincre
“Quand vous avez en classe une contestation, il faut être solide pour tenir. Dans les formations que je monte, j’ai des enseignants qui rencontrent des difficultés sur certains thèmes et viennent s’outiller”, explique Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie et membre du Conseil des Sages de la laïcité. En théorie, la charte de la laïcité est pourtant claire. Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse pour contester un enseignement. Mais pour certains professeurs, il faut autoriser le débat pour tenter de convaincre l’élève. Le 2 novembre prochain, une minute de silence sera organisée en hommage à Samuel Paty dans les établissements scolaires. Le ministère a prévenu que les élèves refusant de s’y soumettre seront sanctionnés.