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1 - une approche sur les fondamentaux : la « laïcité » et le « Fait Religieux », grâce à des outils proposés soit à « la carte », par « correspondance », avec des « textes spécifiques », des « panneaux », un « diaporama sur les dérives sectaires », un « DVD décrivant les articles de loi 1905 », et de « nombreux débats exhaustifs sur le sujet ».
2 – et des informations sociétales : sur le plan très général (près de trois milles textes).
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journalisme
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Élisabeth Borne. THOMAS SAMSON/AFP
DÉCRYPTAGE – La première ministre sera accompagnée dimanche de 16 ministres pour relancer la relation franco-algérienne.
Pour son premier voyage officiel à l’étranger, Élisabeth Borne n’a pas choisi la facilité. La chef du gouvernement arrivera à Alger dimanche , avec l’ambition de dépasser les brouilles qui ponctuent la relation franco-algérienne depuis plusieurs années. «C’est un moment très important dans la relation bilatérale» , explique-t-on à Matignon, où l’on veut oublier «les turbulences» .
Signe de l’importance que Paris accorde à ce déplacement, 16 ministres seront présents à l’occasion de l’organisation de la 5e session du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), qui ne s’était pas réuni depuis 2017. Ce format de coopération – qui existe depuis 2012 – doit être l’outil qui mettra en musique le «partenariat renouvelé entre la France et l’Algérie», signé par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron en août dernier. La taille de la délégation ministérielle est inhabituelle pour un voyage officiel. Des conseillers la comparent au Conseil des ministres franco-allemand qui rassemble deux fois par an les deux partenaires européens. La première ministre rencontrera son homologue, Aïmene Benabderrahmane, et probablement le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune.
Les rencontres bilatérales de dimanche doivent aboutir à des annonces dans les six domaines évoqués dans le texte paraphé cet été, en particulier pour ce qui relève de la jeunesse et la coopération économique, les deux priorités mises en avant par les conseillers d’Élisabeth Borne. La première ministre participera avec Bruno Le Maire à un forum économique, lundi, avec des chefs d’entreprises invités dans sa délégation. Principalement des représentants de petites et moyennes entreprises, même si le groupe pharmaceutique Sanofi sera aussi représenté. Concrètement, à Élisabeth Borne et ses ministres de rendre effectif «l’élan» donné par Macron. «L’accord qui a été signé est bon pour les deux peuples, qui partagent des enjeux communs. Il doit être suivi des faits» , plaide Rachid Temal, sénateur socialiste et président du groupe d’amitié France-Algérie, invité dans la délégation.
La question des visas
Alors que la question des livraisons de gaz algérien vers l’Europe est devenue très prégnante, Matignon s’emploie à ne plus la mettre au cœur des discussions. Notamment pour ne pas accréditer l’idée que le rapprochement entre les deux capitales serait conjoncturel. «La France est moins dépendante du gaz que nos voisins européens donc ce n’est pas à l’ordre du jour de ce déplacement» , souffle-t-on au sommet de l’État, bien que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, soit du voyage pour des échanges avec son homologue, dont son cabinet refuse d’évoquer la teneur.
Autre sujet d’actualité, la question très sensible de la délivrance des visas sera évoquée par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et par Élisabeth Borne. Paris impose toujours des restrictions à l’Algérie dans l’objectif d’obtenir plus de laissez-passer consulaires – indispensables pour faire aboutir une reconduite à la frontière – et d’accélérer sa lutte contre l’immigration illégale. Les discussions autour de ce sujet, qualifié de «très important» par l’exécutif, peinent toujours à aboutir.
Élisabeth Borne, qui déposera une gerbe au Mémorial du Martyr dès son arrivée avant de se rendre au cimetière européen Saint-Eugène, ne devrait pas faire de nouvelles annonces quant au chantier mémoriel relancé cet été. La commission d’historiens récemment annoncée, chargée de se pencher sur les archives de la colonisation et de la guerre d’Algérie, n’a pas encore été composée. Avant son départ, la première ministre envisage d’échanger avec des représentants de la société civile algérienne, en particulier «du monde culturel, éducatif et scientifique» .
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L’alignement de l’Arabie saoudite avec la Russie est un désastre total
Pour la Maison-Blanche, pour l’Ukraine et pour votre plein d’essence.
Fin septembre et à la suite du G7, l’Union européenne annonçait ce qu’elle pensait être l’une des armes les plus efficaces pour assécher les finances guerrières de Moscou tout en luttant contre sa propre crise énergétique : un plafonnement du prix du pétrole.
Quelques semaines plus tard, et alors que le continent n’a pas encore réussi à cesser de s’abreuver à la source russe pour étancher sa soif d’énergie, patatras pour l’Occident, qui voit son plan fortement mis à mal.
Menés par l’Arabie saoudite et complétés par la Russie, faisant face à une baisse sévère du prix du brut, les pays de l’OPEP annonçaient leur décision de réduire leur production de pétrole de deux millions de barils par jour pour le mois de novembre, l’équivalent de 2% de la fourniture mondiale.
À quelques semaines d’élections de mi-mandat forcément cruciales, l’administration Biden est bien sûr furieuse: luttant chez elle contre une inflation galopante –menée notamment par les prix de l’énergie–, elle a longuement pressuré ses alliés au sein de l’OPEP, à commencer par l’Arabie saoudite, pour qu’ils ne réduisent pas ainsi leur production.
Alignement
Elle accuse ainsi Mohammed ben Salmane, prince héritier de la couronne saoudienne, désormais Premier ministre en exercice et admirateur patenté de Vladimir Poutine, de s’aligner sur la Russie. Mais elle oublie un peu vite que les droit-de-l’hommistes démocrates avaient craché sur MBS, suite à l’affaire Jamal Khashoggi. Aujourd’hui l’Occident est obligé aujourd’hui de le supplier pour sortir du piège énergétique. Ensemble, les droit-de-l’hommistes et les Verts, en s’attaquant à l’énergie nucléaire, et en se mettant à dos les fournisseurs de pétrole, ont tout fait pour ruiner l’Occident. Ce sont les idiots utiles de la politique, dont l’objectif est, avec les wokistes et les mouvements LGBT+, la destruction de la société occidentale, de ses valeurs, de son modèle sociale et économique.
Alors que Riyad avait joué les intermédiaires dans un échange de prisonniers entre Kiev et Moscou cet été, c’est toute la politique de l’administration Biden dans le Golfe qui est remise en cause, après une visite estivale aux maigres résultats que d’aucuns avaient décrits comme «humiliante» pour les États-Unis.
L’Union européenne peut partager son ire. En renchérissant ainsi le prix du brut, la décision du cartel pétrolier écarte à nouveau l’Inde et la Chine de sa stratégie face à la Russie. Les deux pays, qui semblaient quelque peu s’éloigner ces dernières semaines des livraisons de pétrole russe à prix discount, risquent d’autant plus de retomber dans les bras de Moscou que le cours mondial du brut remonte fortement.
En Europe comme aux États-Unis, cette coupe de la production mondiale risque en outre d’annihiler une partie des coûteuses politiques mises en place pour juguler les prix de l’énergie et l’inflation. Et de contribuer à remplir les caisses du Kremlin, sans doute ravi de pouvoir financer plus aisément dans les mois qui viennent une guerre en Ukraine qu’elle est en train de perdre sur le terrain, comme sur le long terme économique.
La réalité est plus cruelle. En fait, l’Europe achète le gaz russe à des intermédiaires qui lui revendent plus cher, un produit que la Russie finit à écouler avec un gain complémentaire. Cela montre que les bons sentiments sont contre-productifs, dans bien des domaines. Oui, il y a une morale, en toute chose, mais avant, il doit y avoir du réalisme.
JForum.fr & Korii
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L’ahurissant rapport du sénat sur le « radicalisme islamique » , dont les auteurs et les auditionnés pourraient signer sans complexe un « Dictionnaire amoureux de l’islamophobie ». Gérald Darmanin , qui, lors de son premier discours de ministre de l’intérieur désigne « l’Islam politique » comme l’ennemi public de la France, et enfonce le clou le 31 décembre au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) en affirmant que « Le risque terroriste d’origine sunnite demeure la principale menace à laquelle est confronté notre pays» ; Emmanuel Macron , qui, lors du 150ème anniversaire de la 3e république, brandit la menace du séparatisme… … voici plusieurs semaines que les musulmans sont la cible des politiques pour lesquels ils font figure de bouc émissaire idéal.
Ces ambassadeurs de la peur s’offusqueraient certainement de s’entendre taxer d’intentions anti-musulmanes ! Ce ne sont pas les musulmans qu’ils visent, mais ceux qui instrumentalisent l’islam à des fins politiques… On y croirait presque si on oubliait, ou faisait semblant d’oublier, que ce qui compte, ce n’est pas l’intention (si tant est qu’elle soit réellement innocente), mais ce qui est entendu. Et il faudrait être incroyablement naif ou cynique, pour imaginer qu’à ce discours, les français n’entendent pas : « le danger c’est l’islam ». Madame Razika Adnani se défendait, lors d’une interview au Figaro, repris par le site suprémaciste Riposte Laïque, de vouloir interdire l’enseignement de la langue arabe. Mais lorsqu’elle prétend que «l’apprentissage de la langue arabe pour les musulmans de France réduira la distance entre eux et le discours salafiste et fondamentaliste s’exprimant majoritairement en langue arabe et accentuera le problème de leur intégration.» il faut faire preuve d’une sacrée distanciation pour ne pas comprendre : « enseigner l’arabe, c’est former de futurs djihadistes » .
Bref, lapidés par les uns, caricaturés par les autres, les nouveaux porteurs de virus, ce sont les musulmans. Des musulmans qui devront, encore une fois, s’agripper au verset 153 de la sourate 2
« إِنَّ ٱللَّهَ مَعَ ٱلصَّٰبِرِينَ »
« Dieu est avec les patients », et tenir bon malgré le flot d’injures dont ils sont la cible.
Suivant le conseil de Shakespeare « on ne lave pas le sang avec du sang » , ils devront résister à la tentation de la colère, se rire des moqueurs, rester de marbre face à la boue, « laisser les choses basses mourir de leur propre poison » , selon le mot de Giscard d’Estaing lorsqu’il fut accusé à tort dans l’affaire des diamants de Bokassa. Peut-être aussi user de ce que la République met à la disposition des citoyens ; le jugement des tribunaux.
Car le calvaire des musulmans ne fait que commencer.
L’affaire Charlie Hebdo
Cinq ans après les attentats de janvier 2015 où des journalistes furent assassinés dans les locaux de Charlie Hebdo, le procès des 14 accusés s’est ouvert mercredi 2 septembre devant le jury de la cour d’assises spéciale de Paris. Une tragédie, un acte immonde et lâche, expression de la violence d’une société anxiogène, incapable de faire vivre, et a fortiori transmettre, ses valeurs, impuissante à maîtriser l’emballement d’un progrès déshumanisé, qui précipite ses enfants dans l’ignorance et le fanatisme. Et plus encore qu’un acte immonde : l’expression de la bêtise érigée en idole.
Aucune circonstance atténuante ne saurait justifier une telle ignominie, et surtout pas le fait qu’elle ait eu pour prétexte une série de caricatures.
« Les caricatures font partie de notre culture française, c’est à prendre ou à laisser » lance à l’antenne d’Europe 1 Tareq Oubrou , recteur de la mosquée de Bordeaux, après que Charlie Hebdo a republié les dessins qui furent à l’origine du drame. A-t-il eu raison de dire cela ? Mais oui ! En France, la liberté d’expression est (en principe ) sacrée, et c’est tant mieux. On a le droit de se moquer de la religion, comme de tout le reste. On peut rire de tout, et de tout le monde, c’est un droit… normalement.
Doit-on pour autant rester coi devant l’injure ? Non. Car, comme le rappelle l’imam lui-même, la justice fixe une limite à la moquerie : celle de l’insulte. Et les tribunaux sont là pour en juger.
Dans cette perspective, il est bon de regarder de plus près qui est à l’origine de ces caricatures, et pourquoi elles ont été publiées.
Charlie ou pas Charlie ?
Reprenons l’historique : ces caricatures ont été publiées en 2005 par le journal ultra-conservateur danois Jyllands-Posten . Parmi elles, celles du dessinateur Kurt Westergaard , proche du Parti Populaire Danois, populiste et violemment islamophobe. Son dessin montre le Prophète Mohammad coiffé d’un turban en forme de bombe sur laquelle est inscrite la chahada.
Faisant suite à une longue liste de couvertures islamophobes, et probablement pour compenser un baisse patente d’inspiration et des ventes en chute libre, Charlie Hebdo décide de publier à son tour les caricatures de Jyllands-Poste. Ensuite, les musulmans seront régulièrement pris pour cible, soit en couverture, soit à l’intérieur du journal, jusqu’à cette horrible journée du 7 janvier 2015, qui fit de Cabu, Wolinski et les autres, des martyrs du journalisme.
Mais fallait-il, pour autant sanctifier le journal lui-même ? C’est ce que semblait considérer la doxa qui fit du slogan « Je suis Charlie » un gage d’esprit républicain. Au point que des élèves furent exclus de leur classe pour avoir refusé de répéter « Je suis Charlie ». Pour les musulmans, leur demander d’ être « Charlie », ce n’est pas seulement les inviter à manifester leur empathie avec les victimes, c’est aussi cautionner l’esprit d’un journal qui les prend systématiquement pour cible. Et à l’humiliation s’en ajoute une autre : celle d’être accusés de soutenir les terroristes s’ils refusent d’arborer le fameux badge au revers de leur veste.
Charlie Hebdo a toujours justifié sa ligne éditoriale en se posant en défenseur inconditionnel, en bouclier de la liberté d’expression. On peut, on doit rire de tout. D’ailleurs le 26 septembre 2012, face aux critiques qui jugent ses unes insultantes et de mauvais goût, l’hebdo publie le même jour deux version de son numéro. A côté de sa une normale, il propose à la vente une édition entièrement vierge, avec juste les titres et les signatures. Le message : la liberté totale ou rien. La liberté d’expression ne peut se nuancer, ni souffrir d’exception.
Sauf que le 15 juillet 2008, le Charlie Hebdo avait licencié le dessinateur Siné pour avoir plaisanté sur le fait que le fils de Nicolas Sarkozy s’était converti au judaïsme pour épouser une héritière « Il ira loin ce petit… » . Un humour jugé offensant pour le chef de l’Etat et… antisémite !
Un droit à la liberté très sélectif donc. Il faut dire que Philippe Val , en reprenant la direction du journal, lui imprime une direction droitière très éloignée du Charlie originel, héritier de l’Hara-Kiri du Pr Choron, qui fut interdit à la vente après une Une consacrée à la mort du Général de Gaulle. Les musulmans, bêtes noires de Sarkozy, devient alors l’une des cibles préférées de Philippe Val. Un zèle que le Président de la république récompensera en le plaçant à la tête de France Inter, où il poursuivra sa mission de nettoyage en licenciant les humoristes vedettes de la radio, Stéphane Guillon et Didier Porte , trop caustiques à l’égard de son ami.
Charlie Hebdo sera finalement condamné pour licenciement abusif et devra verser à Siné 90 000 euros de dommages et intérêts. Suite aux attentats, le journal, alors proche de la faillite, recevra 12 millions d’euros de recettes et de dons, qui feront d’ailleurs l’objet d’un dépôt de plainte pour détournement de fonds par des familles de victimes.
Les musulmans face à l’humiliation
Le procès des accusés de l’attentat de janvier 2015 aurait pu être, pour Charlie Hebdo, une formidable occasion de favoriser un recueillement collectif et contribuer à une union sacrée contre l’extrémisme. Au lieu de cela, le journal préfère publier à nouveau les humiliantes caricatures.
La réaction des musulmans français reste pourtant parfaitement dignes. Outre la déclaration de Tareq Oubrou, Hafiz Chems Eddine , le recteur de la mosquée de Paris, souhaite malgré tout «Que Charlie Hebdo continue d’écrire, de dessiner, d’user de son art et surtout de vivre» . Mohammed Moussaoui , président du Conseil français du culte musulman, constate : « Les caricatures, nous avons appris à les ignorer et nous appelons à garder cette attitude en toute circonstance » . Ces réactions reflètent l’attitude globale des musulmans mais pas leur réel sentiment d’être perpetuellement l’objet de calomnies et d’agressions, pas seulement verbales, mais aussi physiques, comme en témoignent les incendies dont viennent d’être victimes des mosquées de la région de Lyon.
Le secrétaire général de la Ligue Islamique Mondiale, Mohammad Al-Issa , trouve les mots justes pour exprimer à la fois le ressentiment et la sagesse des musulmans français (lire l’intégralité de son intervention) :
« On ne peut reprocher aux lecteurs musulmans de cette publication d’y voir une nouvelle humiliation […] Ignorons-les (ces journaux, NDLR), car ils n’existent que par l’importance que nous leur donnons. […]Au mensonge, à la calomnie, à la propagande, à la volonté de nous discréditer à l’égard de l’opinion publique, nous répondrons par la sagesse, la raison, et une indéfectible bienveillance. »
Les politiques prennent le relais
30 ans après l’affaire des jeunes voilées de Creil, le procès Charlie Hebdo tombe à pic pour des politiciens empêtrés dans la question des retraites, des élections municipales catastrophiques, les violences policières, et une crise sanitaire, humaine et économique dont ils ne savent comment se sortir. Alors, une fois de plus, la vieille tradition française du bouc émissaire, fondée sur le procès d’intention, refait surface. Le ministre de l’intérieur préfère brandir le spectre de « l’islam politique » le président de la République celui du fantasme du « séparatisme » , comme si les musulmans devaient à ses yeux rester une population exogène. « Nous ne voulons plus un euro d’argent public aux associations qui sont les ennemies de la République » clame Marlène Schiappa , suivie par Gabriel Attal , porte-parole du gouvernement, qui renchérit en répandant le venin du soupçon sur les associations musulmanes chargées de soutien scolaire « Aujourd’hui, l’Etat n’a aucune, ou très peu de possibilités de contrôler ce qui s’y passe, ce qui s’y dit. Vous avez pourtant parfois du lavage de cerveau qui se fait sur des enfants ou des familles ».
Où est le candidat à la présidence de la République qui disait, dans son livre « Révolution » (1) « Comment peut-on demander à nos concitoyens de croire en la République si certains se servent de l’un de nos principes fondateurs, la laïcité, pour leur dire qu’ils n’y ont pas leur place ? »
Accréditer la folle thèse du complot musulman, « Je suis partout » ne faisait pas autre chose lorsqu’il s’en prenait au culte israélite. Peut-être nos politiques seraient-ils avisés de chercher ailleurs leurs sources d’inspiration.
On ressort également le vieux refrain du « Droit au blasphème » comme si ce mot avait un sens dans notre pays laïc, et comme si cela avait un sens pour les musulmans eux-mêmes.
Enfin, face aux souhaits exprimés par mouvements anti-racistes à la suite de l’affaire George Floyd , de ne plus voir nos avenues baptisées au nom de ceux qui ont opprimé, torturé, assassiné. Le président français demande, de façon contradictoire, la mémoire et l’oubli. « la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire. Elle n’oubliera aucune de ses œuvres. Elle ne déboulonnera pas de statues… on ne choisit pas une part de France, on choisit la France, toute la France ! »
Mais que demandent les victimes de la colonisation et de l’esclavage, sinon qu’on se rappelle des pages noires de notre Histoire ? Que fit Willy Brandt , sinon rendre à l’Allemagne sa dignité en se recueillant devant les victimes de la barbarie nazie ? Accepterait-on qu’en France on statufie Pétain ou Laval, qui, pourtant, appartiennent aussi à l’Histoire de France ? Alors, pourquoi devrait-on continuer d’honorer des personnages comme le Maréchal Bugeaud , et oublier que celui-ci a imaginé les chambres à gaz en asphyxiant par le feu des femmes et des enfants, inventé la politique de la terre brûlée « Le but n’est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d’empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, […] de jouir de leurs champs […]. Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes […], ou bien exterminez-les jusqu’au dernier. […] Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbéhas ! Fumez-les à outrance comme des renards. » Et lorsqu’Eric Zemmour affirme, sans rire « Quand le général Bugeaud arrive en Algérie, il commence par massacrer les musulmans, et même certains juifs. Et bien moi, je suis aujourd’hui du côté du général Bugeaud. C’est ça être Français » , on se dit que, véritablement, les musulmans français devront s’armer de patience. C’est ce qu’il font, et c’est tout à leur honneur.
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Révolution – Emmanuel Macron – XO Éditions 2016
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Après l’arrêt du Conseil d’État validant l’expulsion de Hassan Iquioussen, Macron et ses ministres envisagent une longue série d’expulsions d’imams et de responsables d’associations musulmanes.
« L’arrêt du Conseil d’État qui permet de dire que quelqu’un qui a des enfants, qui est marié en France, qui est né en France, peut quand même, 58 ans après, être expulsé, ça permettra d’évoquer d’autres cas ». Après l’arrêt du Conseil d’État concernant Hassan Iquioussen n’est que la première étape d’une longue étape d’expulsions.
Si Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, est en première ligne dans la lutte, au nom de la loi séparatismes, contre les associations musulmanes, les éditeurs ou les imams, c’est bel et bien Emmanuel Macron qui semble être à la manœuvre.
Selon Mediapart, dans un article publié ce samedi 3 septembre 2022, assure que le ministre de l’Intérieur a déjà « compilé des noms de religieux à ‘exclure’ ». Et le journal de sortir quelques noms de responsables musulmans sur la sellette.
Une liste d’une centaine d’« ennemis de la République »
Et Darmanin ne s’en cache pas : devant les membres de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), il a indiqué qu’il y avait « d’autres imams Iquioussen », dont selon lui des « ennemis de la République » qui mériteraient de quitter le territoire. Parmi les personnes concernées, on dénombre avant tout des « prédicateurs », mais aussi des « présidents ou agitateurs d’associations ». Une liste plutôt fournie, puisqu’elle compterait « une centaine de personnes ».
Après Idriss Sihamedi, de BarakaCity, et le CCIF , entre autres organisations qui empêchaient le gouvernement français de dormir, l’imam Iquioussen a donc été au centre d’une longue bataille juridique. Qui sera le prochain ? D’après Mediapart, dans la ligne de mire du ministère de l’Intérieur : Musulmans de France, l’ex-Union des organisations islamiques de France (UOIF).
Assez ironique lorsque l’on sait que l’UOIF, à l’époque, travaillait main dans la main avec le gouvernement français au sein du Conseil français du culte musulman (CFCM), que Macron et ses ministres ont tout fait pour discréditer ces dernières années.
Les anciens alliés du gouvernement sur la sellette
Au sein de Musulmans de France, c’est le cas de l’imam Ahmed Jaballah qui fera polémique dans les semaines à venir. Le responsable religieux est l’ancien président de l’UOIF. Ce Tunisien réside en France depuis un près de quatre décennies et attend le renouvellement de sa carte de résident depuis trois ans. Autant dire que le pouvoir en place prépare depuis bien longtemps sa demande d’expulsion.
Il suffit d’ailleurs de se renseigner quant à la liste des imams en attente de titres de séjour pour connaître les futures demandes d’expulsion. Mediapart assure que le responsable de la mosquée de Pessac, Abdourahmane Ridouane, est lui aussi concerné. Le ministre de l’Intérieur tente d’ailleurs de faire fermer sa mosquée.
La « liste » de Gérald Darmanin et d’Emmanuel Macron sonne le glas pour de nombreux responsables musulmans, dont certains ont, pendant des années, privilégié leurs relations avec l’État plutôt qu’avec la communauté musulmane. De quoi provoquer la colère des musulmans. Samedi, ils étaient nombreux à s’opposer à l’autorisation d’expulser l’imam Iquioussen. Non pas pour protéger à tout prix l’imam, mais parce qu’ils savent que cela n’est que le début d’une longue série d’expulsions, qui feront entrer la France dans des heures sombres.
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Publié le 24/11/2021
Thibault de Montbrial. Fabien Clairefond
TRIBUNE – Le recteur de la Grande Mosquée de Paris a annoncé la création d’un centre de formation d’imams concurrent de celui du Conseil français du culte musulman (CFCM). L’avocat à la Cour exprime son inquiétude quant au contenu de cette formation.
Thibault de Montbrial est président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure. Dernier ouvrage paru: «Osons l’autorité» (Éditions de l’Observatoire, 2020).
La lutte contre l’islamisme constitue un des enjeux vitaux de ces prochaines années pour la sécurité intérieure de la France.
Une cinquantaine d’attentats, près de trois cents morts et des milliers de blessés en six ans ont conduit l’État à de constantes adaptations légales et structurelles dans la lutte antiterroriste. Mais si la violence terroriste est un des moyens d’action politique au service de l’idéologie islamiste, il en existe d’autres, moins spectaculaires mais tout aussi dangereux.
Parmi les quelque 10 % de musulmans que compte la population française, l’islamisme constitue une tentation manifeste, en particulier chez les jeunes. Parmi ceux-ci, plusieurs études montrent la prévalence de la charia sur les lois de la République (57 % pour les moins de 25 ans, selon le sondage Ifop de novembre 2020).
L’État a enfin commencé à réagir, avec la loi du 24 août 2021 «sur la défense des principes républicains» et la dissolution des associations islamistes Baraka City et CCIF . Mais pour indispensables qu’elles aient été, ces actions sont loin d’être suffisantes. L’Europe en général et la France en particulier font l’objet d’un entrisme incessant, à bas bruit, sous l’impulsion de structures proches des Frères musulmans largement financées depuis l’étranger.
À la manœuvre se trouvent des États comme le Qatar et la Turquie, cette dernière par le biais de la Diyanet, bureau ministériel des cultes dont le budget, supérieur au milliard d’euros, est deux fois plus important que celui du ministère turc des Affaires étrangères. Ces États financent un important réseau, notamment associatif, en Europe et bien sûr en France.
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui dit pourtant régulièrement son intransigeance quant au respect des valeurs républicaines, s’est allié pour ce faire avec Musulmans de France (ex-UOIF), qui est considéré comme la branche française des Frères musulmans
Du côté des institutions européennes, la naïveté confine à l’aveuglement. Ainsi, la récente campagne sidérante «Mon voile, ma liberté» du Conseil de l’Europe se livre-t-elle, au nom de l’objectif louable de la lutte contre les discriminations, à la promotion d’un vêtement dont la tradition religieuse rigoriste auquel il renvoie paraît pour le moins éloignée des valeurs fondamentales telles que l’égalité entre les sexes et la conception européenne de la place des femmes dans la société. Autour de cette communication scandaleuse flotte l’influence de la Femyso (Forum of European Muslim Youth and Student Organisations). Cette association dédiée aux jeunes musulmans européens est rattachée à la FIOE (Federation of Islamic Organizations in Europe), sorte de maison mère des Frères musulmans sur notre continent. Le soutien ostensible affiché par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne à la Femyso apparaît donc aussi incompréhensible que préoccupant.
À VOIR AUSSI – Charte des imams: vers un islam républicain? (19/01/2021)
Le contrôle de l’enseignement de l’islam constitue un vecteur prépondérant de la stratégie frériste. Dans cette logique, la confrérie cherche naturellement à peser sur le sujet crucial de la formation des imams. Une nouvelle illustration en a été faite ces derniers jours en France. En effet, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a annoncé la création d’un Conseil national des imams (CNI) dissident de celui annoncé pour décembre prochain par le Conseil français du culte musulman (CFCM). Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui dit pourtant régulièrement son intransigeance quant au respect des valeurs républicaines, s’est allié pour ce faire avec Musulmans de France (ex-UOIF), qui est considéré comme la branche française des Frères musulmans. Plus troublant encore, il était, le 19 novembre dernier, en visite à l’Institut européen des sciences humaines (IESH), un fief frériste installé à Château-Chinon. Là, il a rencontré Amar Lasfar, ancien président de l’UOIF dont l’engagement pour la «cause» est sans équivoque. Chems-Eddine Hafiz a confirmé, le 21 novembre sur CNews, que cette visite avait notamment pour objet d’organiser la formation des futurs imams.
Ainsi, en France, sous les yeux du ministère de l’Intérieur, la formation des imams par les Frères musulmans continue à se mettre en place. Or, depuis leur création, en 1928, en Égypte, par Hassan el-Banna (grand-père de Tariq Ramadan), l’objectif des Frères musulmans consiste à étendre l’influence islamiste dans le monde. L’Europe (en particulier la France et l’Allemagne) fait aujourd’hui l’objet de la concentration des efforts fréristes à cette fin. Le court-métrage édifiant Quel islam pour l’Europe? Les institutions de formation des Frères musulmans , récemment diffusé au Festival du film de Carthagène, détaille la mise en œuvre de cette stratégie, et le rôle clé qu’y jouent les quatre établissements ouverts par l’Institut européen des sciences humaines en France à ce jour.
Il faut rappeler que la matrice idéologique des Frères musulmans intègre la dissimulation de sa radicalité conquérante par la prétendue adhésion aux lois locales (en l’espèce, celles de notre démocratie) dans le but d’atteindre des positions d’influences au cœur de la société (au sein des syndicats, des médias, des partis politiques…). Assorti à la prise en main de l’éducation politico-religieuse de la jeunesse musulmane, on voit bien ce que ce mélange peut vite avoir de détonant pour la cohésion d’une société française déjà très fracturée, où déni et accommodements prévalent encore très largement sur ces réalités.
L’islamisme est un poison mortel. Lui laisser les clés de l’éducation des imams en France aurait des conséquences terribles pour la sécurité intérieure de notre nation.
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Allez, cette fois, c’est « licite »
L’islamiste Youssef al-Qaradâwî en déplacement à Londres, pour promouvoir le hijab, juillet 2004 © CARL DE SOUZA / AFP
Ce prédicateur de l’islam sunnite, plus important guide spirituel des Frères musulmans est mort, hier, à 96 printemps, au Qatar où il animait sur Al-Jazira une émission suivie par des millions de fidèles. Cet Égyptien prétendait incarner un islam «du juste milieu». Portrait et rappel du terrible héritage du «global mufti».
La tradition voudrait que l’on évite de dire du mal des morts, mais il faut bien admettre que le décès de Youssef al-Qaradâwî n’est pas une perte pour l’humanité – et je préfère ne pas tenter d’imaginer comment un tel serviteur de Typhon peut être traité de l’autre côté des remparts d’airain du Tartare, ou s’il subsiste pour lui un improbable espoir de rédemption…
Né en 1926 en Égypte, Youssef al-Qaradâwî a été plusieurs fois emprisonné avant de se réfugier au Qatar dans les années 70 et de devenir l’un des théologiens les plus réputés (et hélas l’un des plus influents) du sunnisme. Il fut l’une des grandes figures du « printemps arabe » (en réalité, un hiver islamiste) où il délivra un sermon remarqué place Tahrir.
Postérité malfaisante
Condamné à mort par contumace en Égypte et plusieurs fois interdit de séjour aux États-Unis, en Angleterre, en France et aux Émirats Arabes Unis (entre autres), al-Qaradâwî vient de mourir à l’âge de 96 ans, laissant derrière lui une postérité particulièrement malfaisante.
Résolument misogyne et antisémite, considérant la charia comme la loi suprême, fréquent utilisateur du double discours entre les versions arabes de ses propos et leurs traductions au profit des occidentaux dont il voulait endormir la méfiance, soutien du néo-sultan islamiste Erdogan, il était un auteur et un prédicateur majeur des Frères Musulmans. Parmi ses nombreux livres, on connaît surtout Le Licite et l’Illicite en islam , condensé de la pensée islamiste de cet « islam du juste milieu » typique de la Confrérie, où il défend par exemple la mise à mort des homosexuels et l’infériorisation juridique des non-musulmans par rapport aux musulmans.
Capable de promouvoir les pires horreurs avec la plus parfaite courtoisie, cultivé et habile, Youssef al-Qaradâwî aura été jusqu’à la fin la parfaite incarnation de l’idéal des Frères Musulmans, de leurs ruses, de leur perversité et de leurs aspirations totalitaires. De leurs succès, aussi, comme en témoigne son incontestable influence mondiale .
Le Qatar, qui lui a donné asile et permis de diffuser largement son poison via la chaîne Al-Jazeera, est sur le point d’accueillir la Coupe du Monde de Football dans des stades bâtis avec le sang de quasi-esclaves, et pour la plus grande gloire du soft-power islamiste.
Les instances européennes infiltrées
Les multiples instances de l’Union Européenne, toutes à ses obsessions « progressistes » et à sa haine de la civilisation européenne, ne cessent de se faire les relais de la propagande frériste et de soutenir les actions de multiples branches de la Confrérie. On pense par exemple à la « journée contre l’islamophobie » à l’initiative du Forum of European Muslim Youth and Student Organisations (Femyso), rassemblement des organisations étudiantes fréristes d’Europe, qui comme le relève François-Xavier Bellamy a reçu au moins 600 000€ de fonds européens en dix ans.
L’objectif étant évidemment le rétablissement d’un délit de blasphème et l’interdiction de toute critique de l’islam, systématiquement qualifiée « d’islamophobie » et de « discours de haine » (alors que la haine manifeste du Coran envers les autres religions ne sera jamais évoquée).
Youssef al-Qaradâwî est mort, mais son héritage idéologique, exaltation du pire de l’islam enrobée de fourberie, n’est hélas que trop vivant et trop vivace. Il est de notre devoir à tous de le combattre sans répit.