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Le lieutenant-Colonel Arnaud Beltrame
23 mars 2018, un terroriste islamiste se lance dans une course meurtrière à Carcassonne et Trèbes. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame va y sacrifier sa vie.
Ce jour-là, la France est une nouvelle fois confrontée au terrorisme. Un petit délinquant, inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation terroriste (FSPRT) vient de tuer un homme et en a grièvement blessé un autre, à Carcassonne (Aude). Puis, il entame une course poursuite. Finalement, le terroriste se retranche dans un hypermarché qui se trouve à l’entrée de la ville de Trèbes (à quelques kilomètres de Carcassonne). Il y entre et y retient des otages.
Pour la gendarmerie de l’Aude, c’est le branle-bas de combat. Au même moment les gendarmes de l’antenne du GIGN de Toulouse, prennent la route. Parallèlement, des hélicoptères décollent de l’aéroport militaire de Satory avec du personnel spécialisé supplémentaire.
Dépêché sur place dans le cadre du dispositif de gendarmerie, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame (44 ans), officier adjoint au commandement du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude, dirige les opérations.
Arnaud Beltrame entre dans le magasin. Il ne porte pas de gilet pare-balles, ni de casque. Au contact du terroriste, Arnaud Beltrame lui propose de libérer une otage et de le prendre à sa place. Pendant ce temps, des gendarmes arrivent à exfiltrer d’autres otages. Et, grâce à son téléphone laissé ouvert, les forces d’intervention suivent l’évolution de la situation à l’intérieur de ce supermarché.
Il est alors fait mention de bruits de lutte. La situation est très confuse. Arnaud Beltrame est égorgé. Il est en train d’agoniser. Ce qui précipite l’assaut d’urgence du GIGN de Toulouse. Cependant, face au risque d’explosifs, les gendarmes mettent près de dix minutes à rentrer dans la salle des coffres du supermarché.
Arnaud vient de sacrifier sa vie pour sauver le dernier otage.
Ce qu’il y a d’exceptionnel dans le geste d’Arnaud Beltrame, c’est qu’il vient de dépasser que ce qui est généralement demandé à des militaires. Dans le mesure où il s’est substitué à l’otage. Quelques jours plus tard, Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, rendra hommage au lieutenant-colonel. Il prononcera ses paroles : “Mort pour la patrie. Jamais la France n’oubliera son héroïsme, sa bravoure, son sacrifice.”