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C’est quoi un krach ?
La crainte d’une dégradation du commerce mondial alimente la panique des marchés. “Il est très important que les pays et les entreprises sachent que le commerce ne sera en aucune manière affecté” par les restrictions aux voyages en provenance d’Europe, a tweeté par la suite le président américain, sans convaincre pour autant les marchés financiers.
Le discours de Donald Trump a aussi fait l’effet d’une douche froide en Asie, alors que les marchés financiers encaissaient par ailleurs le choc du relèvement de l’épidémie de coronavirus au stade de “pandémie” par l’OMS.
Partout dans le monde, les valeurs boursières dégringolent et les places fortes de la finance paniquent face aux conséquences économiques du coronavirus. A Paris, la Bourse a connu la plus forte chute de son histoire.
Cette fois, on peut le dire : c’est un krach. De quoi parle-t-on? Un krach est un effondrement brutal et de grande ampleur des cours des valeurs boursières.
Partout dans le monde, les valeurs boursières dégringolent et les places fortes de la finance paniquent face aux conséquences économiques du coronavirus. A Paris, la Bourse a connu la plus forte chute de son histoire.
En général, cette chute suit une période où les cours étaient excessifs. Par extension, cette expression désigne une crise financière, qui s’accompagne parfois d’une récession économique. Parmi les krachs mémorables de l’Histoire, un autre jeudi noir, le 24 octobre 1929, déclenchement de la grande récession des années 1930. Autre exemple célèbre : l’éclatement de la bulle Internet en mars 2000. Comment différencier un krach d’un retournement passager? En réalité, il n’y a pas de seuil précis de chute de prix à partir duquel on peut employer ce terme. Ce qui est sûr, c’est que la panique actuelle n’est pas seulement conjoncturelle. Si le coronavirus a été l’élément déclencheur, l’économie mondiale était déjà fragile, dans un contexte de tensions commerciales, de ralentissement de la croissance chinoise et de taux d’intérêt durablement bas.
Dix milliards d’euros, c’est la totalité de la valeur qui s’est envolée pour l’Etat au cours de cette crise pour le groupe ADP. Le gestionnaire des trois grands aéroports franciliens (Roissy, Orly, Le Bourget), qui pilote aussi 10 aérodromes nationaux et l’héliport d’Issy-les-Moulineaux, vient d’annoncer que le lancement du fameux référendum d’initiative partagée (RIP) était un échec, ouvrant la voie à la privatisation de l’entreprise.
Malgré des résultats de bonne facture, en matière tant de chiffres que de trafic de ses sites, ADP aura perdu de précieux mois pour mettre en œuvre ce projet. L’opération devait être la seconde privatisation après celle très réussie de la Française des jeux.
Touché de plein fouet par les conséquences sur le transport aérien de la crise du coronavirus, le groupe envisage désormais de fermer le terminal 3 de Roissy–Charles-de-Gaulle pour optimiser ses coûts.
Une cotation est inenvisageable dans les conditions de marché actuelles. Cependant, la rentabilité de la société (23% d’Ebit) est telle qu’ elle est parfaitement capable d’absorber l’impact de cette crise si elle ne dure pas trop longtemps. Un titre à surveiller pour se positionner juste avant la fin de crise, en attendant la privatisation.
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Les Bourses mondiales ont plongé dans le rouge face à l’accélération de la propagation de l’épidémie de coronavirus hors de Chine, qui fait craindre des répercussions macroéconomiques majeures.
Les marchés mondiaux ont dégringolé lundi face à la diffusion internationale du coronavirus apparu en Chine en décembre.
Alors que les actions plongeaient, au premier chef celles des secteurs exposés à la Chine (matières premières, automobile, tourisme et luxe), les investisseurs se sont repliés vers les valeurs refuge, à savoir les obligations d’Etat et l’or.
«Le marché s’inquiète du fait que la multiplication des cas hors de Chine ne se traduise par une pandémie mondiale susceptible d’avoir des répercussions macroéconomiques significatives», a commenté auprès de l’AFP Daniel Larrouturou, gérant actions de Dôm Finance.
«Tant que nous avions l’impression que l’épidémie était cantonnée à la Chine, les raisons de s’inquiéter étaient moindres. Maintenant que les cas se multiplient en dehors de Chine, en Corée du Sud, en Iran et désormais en Italie, les marchés réévaluent les impacts macroéconomiques possibles», a-t-il complété.
Deux mois après l’apparition du nouveau coronavirus dans le centre de la Chine, l’épidémie s’est accélérée lundi à travers le globe avec notamment des bilans en forte hausse en Corée du Sud et en Iran, qui comptent respectivement le plus grand nombre de cas de contamination et le plus grand nombre de décès en dehors de Chine.
LA REPRISE «EN PÉRIL» ?
«D’abord c’était l’Iran, après l’Italie», donc cela «touche l’espace Schengen, ce qui pose un vrai problème puisque c’est une zone ouverte», a estimé auprès de l’AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’ailleurs appelé lundi la planète à se préparer à une «éventuelle pandémie» du nouveau coronavirus, en jugeant «très préoccupante (…) l’augmentation soudaine» de ces nouveaux cas hors de Chine.
Les investisseurs ont de la «difficulté à mettre un prix sur ce risque», a jugé M. Baradez, et c’est ce que les marchés reflètent.
La directrice du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva a déclaré dimanche que le coronavirus avait «perturbé l’activité économique en Chine» et pourrait «mettre en péril» la reprise de l’économie mondiale.
Un économiste de la Maison Blanche a souligné lundi que les perturbations causées par cette épidémie auraient un effet sur l’économie américaine, précisant que l’ampleur de cet impact restait incertain.
«Alors que la publication des résultats 2019 touche à sa fin, les effets liés au coronavirus pourraient être de plus en plus importants sur les publications du premier trimestre, et les alertes sur résultats pourraient être annoncées dans de nombreux secteurs d’ici là», a prévenu dans une note Vincent Boy, analyste chez IG France.